16 mai 2011

Donne-moi ta force pour servir

 

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Seigneur,

donne-moi des yeux
pour te voir dénudé et affamé ;
des oreilles, pour t’écouter criant et suppliant.

Donne-moi des mains
pour te soigner, malade et emprisonné.

Donne-moi un cœur ouvert
pour t’accueillir étranger et sans toit,
dans la maison de la fraternité,
à la table du partage.

Donne-moi l’intelligence
pour construire des ponts,
un cœur pour briser les frontières
l’audace pour les dénoncer.

Donne-moi la force pour la marche,
l’appui dans les tribulations,
l’intrépidité dans la prophétie.

Donne-moi le courage
de raccourcir les distances,
globaliser les solidarités,
rallumer les rêves,
planter des fleurs et des sourires
d’un avenir d’espoir !

 

P. José Oscar Beozzo

 

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15 mai 2011

« La Foi nourrit la prière et la prière nourrit la Foi.»

 

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Dans la tradition de l’Eglise il n’y a jamais eu d’homme (de femme) de Dieu qui n’ait été en même temps homme (femme) de prière.  Il n’y a jamais personne qui ait fait quelque chose de valable pour le Royaume de Dieu sans être en même temps homme de prière.  Si Jésus Lui-Même et les apôtres ont éprouvé le besoin de prier souvent ( «ils étaient assidus à la prière» dit l’Ecriture), nous devons l’éprouver nous aussi.  D’ailleurs, lorsqu’il y a vraie prière, il y a transformation de vie, de comportement.  Avez-vous déjà fait cette expérience ?

                Mais quand on parle de prière, on parle d’abord d’une mentalité de prière, d’un esprit de prière, c’est-à-dire le sentiment profond que Dieu ne nous quitte pas, qu’Il est constamment présent dans notre vie et que nous pouvons sans cesse renouer le contact avec Lui. 

                Puisque la vie avec Dieu est un choix que l’on doit faire à contre courant de ce qui se vit habituellement aujourd’hui dans notre monde contemporain, il faut s’organiser pour permettre à cette vie avec Dieu d’avoir son univers, sa possibilité de grandir.  Il faut, comme le dit Monseigneur Danneels, se construire sa propre abbaye intérieure, son propre sanctuaire intérieur.  La vie mouvementée, préoccupée qui est souvent la nôtre résiste à cette construction et pourtant, si nous voulons parler de Dieu aux autres, il faut d’abord apprendre à être son intime.  Avant d’être apôtre de Jésus, apprenons d’abord à être ses disciples qui, comme St Jean, pouvaient dire : «Ce que nous avons vu, ce que nous avons connu et touché, nous vous l’annonçons.»

                Il faut aussi tenter d’avoir dans nos journées de brefs relais de prière – quelques instants dans les moments creux de nos horaires ou de nos déplacements – pour penser à Dieu, pour penser devant Lui… comme de petits coups de téléphone (de G.S.M.) à quelqu’un que l’on aime bien et que l’on sait toujours être au bout du fil.

                Mais on reconnaîtra que cela ne suffit pas.  Pour que ces petits relais de prière soient possibles et denses, il faut avoir des relais plus longs de temps en temps… des relais qui sont dégagés de toute autre préoccupation… un temps que l’on donne totalement à Dieu : un rendez-vous privilégié, un moment de gratuité pour Dieu.  Et même si ce temps donné apparaît comme vide, un temps où l’on risque, le cas échéant, de tourner en rond et de s’ennuyer, qu’on ne se dépêche surtout pas de le combler soi-même ou de le fuir sous n’importe quel prétexte.  C’est un temps où notre prière, notre oraison peut aller pour ainsi dire jusqu’au bout d’elle-même, un temps qui n’a qu’un sens : exprimer notre besoin de Dieu, d’absolu.  Laisser ce besoin se creuser en nous… Charles de Foucauld disait : «Je Te donne du temps, vu que je ne peux rien Te donner d’autre finalement.  Je coupe le courant, j’éteins la lampe et je dis à Dieu.»

                François de Sales nous dit à ce sujet : «Vous ne faites rien, dites-vous, en oraison.  Mais que voudriez-vous faire sinon ce que vous faites qui est de présenter à Dieu votre néant et votre misère.  Mais quelquefois, vous ne faites rien de tout cela, me dites-vous, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue.  Eh bien, ce n’est pas peu que cela.  Contentez-vous donc de cela en la présence de Dieu.  Il animera cette statue quand il Lui plaira

 

Michel Doutreluigne, sdb
(w-e coop Farnières 2006)

 

Le dimanche 15 mai, quatrième dimanche de Pâques, les communautés chrétiennes du monde entier sont invitées à prier pour les vocations dans l'Eglise. Afin ''que le Maître de la moisson envoie des ouvriers pour sa moisson'' (Mt 9, 36-38). Cette année, l'accent est mis tout particulièrement sur la vie consacrée.

Les «oui» de la Famille salésienne : cliquer ICI

 

 

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14 mai 2011

« Soyez sans crainte »

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Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiet de tout le reste, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez pas accomplir par vous-même.

Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir. Ne plaisent pas à Dieu l'anxiété et l'inquiétude de l'esprit : le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute-puissance, il veut que nous espérions que sa bonté suppléera à l'imperfection de nos moyens.

Ceux qui se chargent d'affaires nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir... Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s'armer de patience, et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire. Il ne veut pas que l'homme s'afflige de ses limites...; il n'est pas nécessaire de se fatiguer exagérément.

Bien plus, lorsqu'on s'est efforcé d'agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à celui qui a le pouvoir d'accomplir tout ce qu'il veut. Plaise à la divine bonté de nous communiquer toujours la lumière de la sagesse, pour que nous puissions voir clairement et accomplir fermement son bon plaisir, en nous et dans les autres..., pour que nous acceptions de sa main ce qu'il nous envoie, en considérant ce qui a le plus d'importance : la patience, l'humilité, l'obéissance et la charité.

 

Saint Ignace de Loyola

 

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12 mai 2011

Je voudrais avoir...

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Les yeux du Christ
pour voir le monde en sa totalité,
pour voir les faits et gestes des personnes de façon réelle,
sans permettre que pénètrent, par les yeux,
les mauvais jugements et le mal.

Les oreilles du Christ
pour écouter les sentiments les plus profonds des cœurs humains,
leurs désirs de bonheur et de paix.
Pour écouter les cris de douleur des hommes,
pour pouvoir y répondre par des gestes
d'amour et d’accueil.

La voix du Christ
pour communiquer les beautés
les plus profondes
de la vie et de la vérité que j’ai découvertes;
voix qui sera entendue
par des multitudes de gens assoiffés
de paroles vraies, de paroles de vie.

Le Cœur du Christ
pour, en lui, contenir toute l'humanité;
un cœur qui aime et qui accepte d'être aimé;
un cœur sans conflits parce qu'il bat pour une seule cause
et qu'il sait la raison de chaque battement.

Les mains du Christ
pour relever ceux qui sont tombés,
pour saluer avec joie le frère qui arrive;
des mains qui construisent,
dans la vie une maison d’éternité.

Les gestes du Christ
pour n'écarter personne;
des gestes d'accueil et de joie,
des gestes qui communiquent confiance et pardon.

Tout cela et plus encore, être tout ce qu'est le Christ:
comme Lui aider, aimer mes frères et sœurs
que je rencontre tous les jours, et ceux de passage.

Une chose est certaine:
non seulement je voudrais,
mais je peux être comme Lui,
si je Le laisse habiter,
transformer mon être,
par sa grâce, par son Esprit.

C'est pour cela que je suis fait,
que tous les hommes sont faits et appelés.

Si nous le désirons,
nous pouvons y arriver
en nous appuyant sur son Amour.

C'est notre unique destination. 
Le reste est un mauvais chemin qui ne mène nulle part.

Amis, si vous le souhaitez, allons-y ensemble.

 

W.Joso. Missa Novem -Brésil.

 

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11 mai 2011

Un amour qui détourne la haine.

 

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Aimez vos ennemis, c’est dépasser  la loi biblique, oeil pour œil, dent pour dent : c’était la justice de l’Ancien Testament qui relevait encore d’une logique de haine.

L’Evangile, lui, nous invite à appréhender la haine de l’autre, non comme un statut qui lui est inhérent et définitif, mais au contraire, qui ouvre la porte à tous les changements. Sans quoi, il est condamné à n’être plus capable de pardon et d’amour.

Aller à la rencontre de l’offenseur en lui offrant une terre de médiation entre amour et haine, c’est l’inviter au discernement qui est le premier pas de la sagesse.

C’est au cœur du discernement que se niche la force du compromis.

A partir de là, la paix se tient à l’horizon de l’homme.



Robert RIBER.

 

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