19 mars 2018

Saint Joseph, ami de Dieu, guide-nous jusqu’à Lui

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« Il le fallait que la Vierge Marie fût fiancée,
pour n’être point bannie ;
il le fallait qu’il y eût un chaînon
entre David et le Seigneur des mondes,
et que Joseph à ce projet réponde :
ami de Dieu, qui Lui prête son nom.

Il le fallait qu’il passât tous les doutes,
qu’il eût du ciel l’obéissante écoute,
pour ne pas fuir ni rompre son contrat ;
il le fallait qu’il n’eût plus réticence
à ce qu’on croie Jésus sa descendance :
ami de Dieu, qui Lui donne ses bras.

I
l le fallait que son ferme courage
sauvât l’Enfant d’Hérode et de sa rage
jusqu’en Egypte, en ces jours assombris ;
qu’à Nazareth, sa ville qui ne brille,
il fît le toit de la sainte Famille :
ami de Dieu, son roc et son abri.

Grand Saint Joseph,
ton destin nous fascine :
Toi qui connus l’humilité divine
et son respect de l’humble et du petit,
le Tout-Puissant, qui de ses Mains travaille,
apprit de toi clous, rabots et tenailles :
ami de Dieu qui fut ton apprenti.

Quand tu mourus, passant du Fils au Père,
ton grand secret s’éclaira de mystère.
Depuis le ciel, c’est nous que tu instruis :
fais-nous sentir l’orgueil comme la peste,
fais de nos cœurs des ateliers modestes,
ami de Dieu, guide-nous jusqu’à Lui.
Amen. »

Guy Jampierre (poète)

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10 mars 2018

Ces bruits qui font mal au silence

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Faire taire tous ces bruits
Qui font mal au silence

Nul ne peut y songer
S’il ne devient le Chant

S’il n’accorde du temps
A l’ample vide en soi

S’il ne se fait musique
Sur la nuit sans écho

Complice du désert
A l’Orient des matins

Il n’est rien à changer
Si ce n’est à défaire
Tout ce qui désaccorde

Il n’est qu’à aimer
Et se laisser aimer


Jean Lavoué
24 février 2018

www.enfancedesarbres.com

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22 novembre 2017

Parlons Yeux

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Et dès lors sans brutalité
- se jurait le petit poète -
Du bleu de ma plume secrète
A lent tempo d’Éternité,

Je désarmerai l'âpreté
De tout prêcheur qui, faux prophète,
Bouche-claironne à casse-tête
Le tocsin de sa vérité.

J'irai cueillir la transparence
En un Au-delà de Silence
Et, pour ensoleiller nos yeux,

J'inventerai des mots Lumière
Qui diront la langue des Cieux
Au clair d'un regard en prière.

Marie-Claude Pellerin

 

Et ainsi de mon cœur jailliront les notes pour aujourd'hui,
chantant mon bonheur de célébrer la vie...
En ce jour de la Sainte Cécile, bonne fête à tous les musiciens...
à ceux qui la composent, qui la jouent, qui la chantent et qui l'écoutent.
Que les notes de notre vie ainsi composées chantent toujours l'Amour... !

A+

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04 février 2017

Le chant du réfugié

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Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi,
Le cœur meurtri, les yeux enfumés.
Je suis parti les mains déchirées, les pieds dans la boue.

Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi,
La rage dans la tête, le tonnerre dans les oreilles.
Je suis parti la peur dans le ventre, mes frères dans la peau,
La fièvre dans le sang, l’amertume dans la bouche.

Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi.
Mon corps est parti mais mon âme est restée.
Par les mers et les terres sans arrêt j’ai erré,
Espéré, supplié, pour un jour pouvoir arriver.
J’ai, des femmes et enfants sans cesse abordés,
Des vieillards et parents innocents rencontrés

Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi.
Mon corps est parti, mais mon âme est restée.
J’ai couru, marché, sauté, trébuché,
Pour un jour, la liberté pouvoir retrouver,
Pour un jour, aux miens, le goût de vivre redonner,
Et enfin le sourire et la joie pouvoir retrouver.

Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi.
Mon corps est parti, mais mon âme est restée.
Grâce à Dieu, un matin le bateau accosté,
J’ai enfin la liberté retrouvée,
Et l’espoir revenu, j’ai enfin savouré
Ce bonheur espéré, souhaité, mérité.

Je suis arrivé, mais mon cœur est blessé.
Avec des menaces et menottes j’ai été hébergé.
Dans les murs de la liberté j’ai été enfermé.
Le froid du dehors et la glace dans les cœurs
Ont été les témoins de mes premières heures.

Je suis arrivé, mais mon cœur est blessé.
Tous ces gens me regardent étonnés, agacés.
Dérangeant, cet étrange étranger
Qui a oublié ce qu’est le verbe manger,
Et qui a pendant des mois voyagé.

Je suis arrivé, mais mon cœur est blessé.
Je ne sais plus qui je suis, où je suis; je suis dépassé.
J’écoute, je parle, je ne comprends pas, je pleure.
Papiers, dossiers, lois, fonctionnaires, questionnaires.

Mon Dieu, pourquoi tant de méfiance et de misère?
Un drôle de mélange avec mes enfants, mes sœurs.
Mais où sont ma mère, mon soleil, ma maison?
Pourquoi ces ruines, ces guerres, ces larmes, sans raison?

Je suis arrivé, mais mon cœur est blessé.
Ma tête est mélangée, mes os sont froids, mon sang glacé.
Me suis-je trompé de route ou m’a-t-on trompé?
M’est-il interdit de vivre enfin la paix?
La recherche de la terre promise n’est–elle qu’un mirage
Qui naît au milieu des ravages et carnages ?

Je suis arrivé et mon cœur est pansé.
Je suis arrivé et mon trouble a passé.
Ma vie ne s’arrêtera pas; finies mes souffrances.
Le monde me sourit, la vie recommence, ou commence.

Je suis arrivé, et si ma chair est pansée,
Et que me viennent de plus belles pensées,
Mon cœur est auprès ceux qui sont restés,
Qui se battent pour cette chère mais trop chère liberté.

Comme moi ils partiront remplis de colère
Pour enfin retrouver un être cher, une terre,
Un frère, une mère, ou parfois un cimetière.
Comme moi ils feront ce chemin de souffrances
Pour ne plus vivre tant de maltraitance.
Comme moi ils vivront la peur et la douleur
Pour un rêve de bonheur et de douceur.

Slim Daouzli
« Mon poème, "le chant du réfugié" est dédié à tous ceux qui se battent
pour le droit de vivre et à tous ceux qui défendent ce droit. »

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13 janvier 2017

FLOCONS D’ÉVANGILE

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Blanc morceaux de cristal que secoue la brise,
Un manteau de neige déposé sur les champs,
Les enfants s’amusent et le froid les grise,
Ils s’emplissent du vent qui essouffle son chant.

Calme tempête venue brouiller l’horizon,
Nos haleines pâles ne vivent qu’un instant ;
Les tourbillons blancs nous amusent à foison.
Quelle joie que la neige ! Ah ! J’aime ce temps.

Sans écraser ceux sur lesquels ils reposent,
Les flocons que le vent tendrement dépose
Forment une communauté fraternelle.

Tous ces êtres de givre et non d’argile
Resplendissent la pureté éternelle.
Voyez, la neige a compris l’Évangile.

Frédéric Lavoie : Revue « Le Messager de St Antoine »
Quebec, Janv-fév. 2008

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