15 mai 2011

« La Foi nourrit la prière et la prière nourrit la Foi.»

 

Sans titre 1.jpg

 

Dans la tradition de l’Eglise il n’y a jamais eu d’homme (de femme) de Dieu qui n’ait été en même temps homme (femme) de prière.  Il n’y a jamais personne qui ait fait quelque chose de valable pour le Royaume de Dieu sans être en même temps homme de prière.  Si Jésus Lui-Même et les apôtres ont éprouvé le besoin de prier souvent ( «ils étaient assidus à la prière» dit l’Ecriture), nous devons l’éprouver nous aussi.  D’ailleurs, lorsqu’il y a vraie prière, il y a transformation de vie, de comportement.  Avez-vous déjà fait cette expérience ?

                Mais quand on parle de prière, on parle d’abord d’une mentalité de prière, d’un esprit de prière, c’est-à-dire le sentiment profond que Dieu ne nous quitte pas, qu’Il est constamment présent dans notre vie et que nous pouvons sans cesse renouer le contact avec Lui. 

                Puisque la vie avec Dieu est un choix que l’on doit faire à contre courant de ce qui se vit habituellement aujourd’hui dans notre monde contemporain, il faut s’organiser pour permettre à cette vie avec Dieu d’avoir son univers, sa possibilité de grandir.  Il faut, comme le dit Monseigneur Danneels, se construire sa propre abbaye intérieure, son propre sanctuaire intérieur.  La vie mouvementée, préoccupée qui est souvent la nôtre résiste à cette construction et pourtant, si nous voulons parler de Dieu aux autres, il faut d’abord apprendre à être son intime.  Avant d’être apôtre de Jésus, apprenons d’abord à être ses disciples qui, comme St Jean, pouvaient dire : «Ce que nous avons vu, ce que nous avons connu et touché, nous vous l’annonçons.»

                Il faut aussi tenter d’avoir dans nos journées de brefs relais de prière – quelques instants dans les moments creux de nos horaires ou de nos déplacements – pour penser à Dieu, pour penser devant Lui… comme de petits coups de téléphone (de G.S.M.) à quelqu’un que l’on aime bien et que l’on sait toujours être au bout du fil.

                Mais on reconnaîtra que cela ne suffit pas.  Pour que ces petits relais de prière soient possibles et denses, il faut avoir des relais plus longs de temps en temps… des relais qui sont dégagés de toute autre préoccupation… un temps que l’on donne totalement à Dieu : un rendez-vous privilégié, un moment de gratuité pour Dieu.  Et même si ce temps donné apparaît comme vide, un temps où l’on risque, le cas échéant, de tourner en rond et de s’ennuyer, qu’on ne se dépêche surtout pas de le combler soi-même ou de le fuir sous n’importe quel prétexte.  C’est un temps où notre prière, notre oraison peut aller pour ainsi dire jusqu’au bout d’elle-même, un temps qui n’a qu’un sens : exprimer notre besoin de Dieu, d’absolu.  Laisser ce besoin se creuser en nous… Charles de Foucauld disait : «Je Te donne du temps, vu que je ne peux rien Te donner d’autre finalement.  Je coupe le courant, j’éteins la lampe et je dis à Dieu.»

                François de Sales nous dit à ce sujet : «Vous ne faites rien, dites-vous, en oraison.  Mais que voudriez-vous faire sinon ce que vous faites qui est de présenter à Dieu votre néant et votre misère.  Mais quelquefois, vous ne faites rien de tout cela, me dites-vous, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue.  Eh bien, ce n’est pas peu que cela.  Contentez-vous donc de cela en la présence de Dieu.  Il animera cette statue quand il Lui plaira

 

Michel Doutreluigne, sdb
(w-e coop Farnières 2006)

 

Le dimanche 15 mai, quatrième dimanche de Pâques, les communautés chrétiennes du monde entier sont invitées à prier pour les vocations dans l'Eglise. Afin ''que le Maître de la moisson envoie des ouvriers pour sa moisson'' (Mt 9, 36-38). Cette année, l'accent est mis tout particulièrement sur la vie consacrée.

Les «oui» de la Famille salésienne : cliquer ICI

 

 

voir la vidéo du jour

Les commentaires sont fermés.