29 février 2008

Dieu, mon chemin

 chemin[1]_2


Dieu, mon chemin,
ma part de pain !
Apprends-moi la bonté du silence,
l'espace nu du dedans
où s'accueille doucement
ta présence !
Dieu, mon chemin,
ma part de pain !
Que s'apaise la houle du jour,
que passe le murmure des mots
vers l'indicible lieu
d'où ta Parole retourne ma terre !
Dieu, mon chemin,
ma part de pain !
Ouvre mes mains,
creuse ma faim,
et si je te rejoins,
que ce soit en pèlerin !
Dieu, mon chemin,
ma part de pain…
et mon demain !
 

Francine CARILLO

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28 février 2008

Pardonner sans cesse

silence[1]


Toi, Seigneur,
tu nous invites à pardonner sans cesse.
Chaque jour, de nombreux événements,
de petits et de gros conflits,
de minuscules et d'énormes malentendus
me lancent un appel.
Chaque jour, retentit l'appel à pardonner.
 
Mais, je n'ai pas envie, Seigneur,
parce que j'ai toujours l'impression
de plier quand je pardonne.
J'ai l'impression d'être le plus faible.
 
Puis je me souviens de toi sur la croix :
''Père, pardonne-leur,
ils ne savent pas ce qu'ils font.''
Donne-moi la force
de pardonner sans cesse.
Car je sais, qu'en regardant ta vie et ta mort,
que ce n'est pas de la faiblesse.
C'est de la force.
C'est la force de l'amour.
 

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27 février 2008

Annonce

JPL13 (3)


 

Chers amis,
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Beaucoup parmi vous le connaissaient et ont appris avec tristesse son décès.
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Jean-Paul Beauve, salésien, est décédé à Taiwan ce dimanche 24 février.
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Il était parti pour la Chine en 2003.
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Une veillée de prière aura lieu le vendredi 7 mars à 19h30 dans la chapelle du Collège St Adelin de Visé.
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Une Eucharistie d’action de grâce sera célébrée le 15 mars à 13h30 à la paroisse St François de Sales à Liège.
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Portons Jean-Paul et sa famille dans la prière.

Rudy Hainaux

rue des wallons, 59 - 4000 Liège

04.252.64.18 - 04.76.24.90.94


Texte d’un article de Visé-Magazine (2006) envoyé par Xavier Ernst et qui exprime assez bien le tempérament de Jean-Paul :
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 Un homme heureux. Porté par sa foi en l’Amour de Dieu… Voilà ce que dégage d’emblée le Père Jean-Paul Beauve. Ce Salésien de Don Bosco, originaire de Sarolay et bien connu des Visétois (il a fait ses études au Collège Saint-Hadelin et était animateur au patro), est parti voici trois ans comme missionnaire à Taiwan.
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En vacances pour quelque temps dans la région de la Basse-Meuse, il est venu témoigner de son engagement et de son travail là-bas. L’église de Sarolay était bondée, le 23 août dernier, pour l’écouter.
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Dias à l’appui, Jean-Paul a fait découvrir à l’assemblée ce qui fait sa vie désormais : les cours d’anglais qu’il dispense aux jeunes Taïwanais, la célébration de l’eucharistie le dimanche matin, l’animation religieuse des jeunes de la paroisse, l’organisation de groupes de prière et de retraites.
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Ce qui l’a mené à Taiwan ? Sans conteste la foi : « Je venais de lire un article sur la Chine, dans lequel j’avais découvert avec stupéfaction que beaucoup de Chinois n’avaient jamais entendu parler du Christ, lorsque j’ai rencontré un Salésien sur le point de partir pour ce pays. Il m’a dit : ‘Jean-Paul, prends le train en marche ; quand le train est parti, c’est trop tard’. »
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S’il hésite dans un premier temps à franchir le pas, la prière, la réflexion et divers « signes », qu’il interprète comme autant d’appels de Dieu, le poussent finalement à quitter les siens pour rejoindre une communauté de Salésiens à Taiwan.
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Il découvre là-bas un « autre monde »: un monde où les écoliers apprennent le maniement des armes, où la discipline scolaire est aux mains des militaires, où l’animation religieuse est interdite pendant les heures de cours, où, sur 1800 élèves, une vingtaine seulement sont chrétiens… Jean-Paul prend sa mission d’autant plus à cœur. « Si Dieu m’a appelé là-bas, c’est pour quelque chose ; c’est pour témoigner qu’il est là, qu’il est Amour », assure-t-il. Et à voir son sourire radieux, les visages heureux des jeunes dont il s’occupe, on ne peut que le croire.
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Ses amis rassemblés pour l’écouter et prier avec lui sont d’ailleurs ressortis de l’église le cœur léger. C’est qu’après avoir commenté un extrait de l’évangile selon saint Jean (« Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres »), Jean-Paul termina son témoignage par ces mots : « Je vous invite à vous laisser rejoindre par l’Amour du Christ et à le communiquer autour de vous. »
Une chose est sûre : si Jean-Paul se sent touché par l’Amour de Dieu, il réussit magnifiquement à le partager. Sa joie, son sourire, sa paix intérieure, en un mot son bonheur sont communicatifs…
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Alors, à cet « éveilleur aux valeurs de l’évangile », on a presque envie de dire : « Bravo, mission accomplie… ».

Couper

Silence et carême

 silence[1]


Lorsqu'il était au désert, à la fin de son séjour, Jésus a été tenté. Il a vibré au voisinage du mal, il a éprouvé ce que c'est que la connivence avec le péché. Et il en était sorti en proclamant avec une certaine angoisse de l'urgence : convertissez-vous; croyez à la Bonne Nouvelle.
 
Sur le Thabor, son humanité vibre de nouveau, cette fois-ci au voisinage de la gloire divine. Le temps d'un instant, d'un éclair, il éprouve dans tout son corps la présence de la gloire du Père. Son humanité est tout entière de connivence avec celui qu'il n'a jamais quitté, avec le Père. Mais ici, ce n'est pas Jésus qui délivre un message. C'est le Père : celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. Ici aussi, il y a urgence. S'il n'y a pas d'angoisse dans  l'appel, il y a en tout cas une sorte de supplication : écoutez-le.
 
Mais, lorsque Jésus descend de la montagne avec ses disciples, il leur confie tout de même un message qui reste un peu mystérieux. Il leur         demande de se taire, de ne pas faire état de l'expérience qu'ils viennent de faire, de ne pas partager ces quelques instants privilégiés qu'ils viennent de vivre. Du moins ,jusqu'à sa résurrection. Après l'invitation à se convertir et à croire à la Bonne Nouvelle, après l'invitation à reconnaître et écouter le Fils bien-aimé, voici maintenant l'invitation au silence. Y a-t-il moyen de concilier tout cela ?
 
Est-ce à un silence vide que Jésus invite les disciples ? Quand il a parlé de la prière, Jésus a demandé qu'on évite les exclamations qui attirent l'attention. Il a voulu, au contraire, qu'on entre dans le secret et le silence de la chambre, là où le Père voit dans le secret. Et quand Jésus lui-même a    passé de longues heures en prière, la nuit ou au lever du jour, nous avons tout lieu de penser que c'était aussi dans le silence.
 
Ne serait-ce pas un des sens possibles de la recommandation de Jésus ?
 
Un tel secret doit d'abord se porter dans le silence de la prière. Il a d'abord besoin de longues heures de prière silencieuse pour développer toutes ses richesses, pour pouvoir tout simplement être porté. Un peu comme si Jésus disait : commencez par prier le secret qui vient de vous être partagé,      commencez par prier la gloire de Dieu dont vous venez d'être les témoins, commencez par entendre, dans la prière, la voix du Père qui s'est adressée à vous.
 
Jusqu'à la résurrection d'entre les morts. Jusqu'à ce que votre silence soit  visité par la force de l'Esprit Saint, jusqu'à ce que l'Esprit Saint vous rappelle les paroles que je vous ai dites, jusqu'à ce que l'Esprit Saint vous donne de pouvoir porter ce que vous ne pouvez pas encore porter maintenant.
 
Peut-être qu'il y a aussi quelque chose de cela dans le silence auquel nous sommes davantage invités pendant le Carême. Non pas taire la résurrection du Christ - ce serait taire notre foi - mais la porter davantage comme un    secret reçu, la prier davantage dans le silence de la chambre. Porte close, pas comme les disciples au lendemain de Pâques, mais comme celui qui veut que, dans le secret, le Père puisse lui dire à lui aussi : tu es mon fils bien-aimé, en toi j'ai mis toute ma complaisance.
 
source web inconnue

26 février 2008

Comme un papillon

Auteur : André Marie


 papillon3[1]

Chaque fois que j'essaie
de me libérer de mes ombres
pour me laisser envahir par ta lumière,
c'est ta Résurrection qui m'envahit.
 
Une folle espérance alors,
me donne envie de vivre,
me met ''en vie'' de vivre
et bouscule l'ombre des tombes…
 
Parce qu'en toi, un jour, libéré de ma gangue,
je m'éveillerai ''papillon''.
 
Chaque fois que j'accepte, au lieu de les subir,
les petits renoncements quotidiens,
mes petites morts quotidiennes;
 
chaque fois que je m'efforce
de transformer ma mauvaise humeur en sourire,
 
c'est la Résurrection qui entre dans ma vie.
 
Alors, comme un papillon, je meurs et je deviens...

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