09 février 2008

Que je risque ma vie à ta suite

risque[1]


Seigneur, toi qui est né au hasard d’un voyage,
et qui meurs comme un malfaiteur,
après avoir couru, sans argent, toutes les routes
- celles de l’exil, celles des pèlerinages
et des prédications itinérantes –
tire-moi hors de mon égoïsme et de mon confort.
Que marqué par la Croix,
je n’aie plus peur de la vie rude.
Oui, Seigneur Jésus, rends-moi disponible
pour la belle aventure où tu m’appelles.
 
J’ai engagé ma vie, Jésus, à ta suite,
à la jouer sur ton amour.
Les autres peuvent bien être sages,
Tu me dis qu’il faut être fou.
D’autres croient à l’ordre,
et tu me dis de croire a l’Amour.
D’autres pensent qu’il faut conserver,
Tu me dis de donner.
D’autres s’installent, tu me dis de marcher
Et d’être prêt a la joie et à la souffrance,
aux échecs et aux réussites,
de ne pas mettre ma confiance en moi mais en toi.
Tu me dis de jouer le jeu chrétien
sans me soucier des conséquences,
et, finalement, de risquer ma vie
en comptant sur ton amour 

Abbé Joly

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08 février 2008

Dix conseils pour un chemin de quarantes jours

 
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Prie. Chaque matin, le Notre Père
 
Cherche dans l'Évangile du dimanche,
une petite phrase que tu pourras méditer toute la semaine.
 
Chaque fois que tu achètes un objet
dont tu n'as pas besoin pour vivre
- un article de luxe -
donne aussi quelque chose
aux pauvres ou à une oeuvre.
Offre-leur un petit pourcentage.
La surabondance demande à être partagée.
 
Fais chaque jour quelque chose de bien pour quelqu'un.
Avant qu'il ou elle ne te le demande.
 
Lorsque quelqu'un te tient un propos désagréable,
n'imagine pas que tu doives aussitôt lui rendre la pareille.
Cela ne rétablit pas l'équilibre.
En fait, tu tombes dans l'engrenage.
Tais-toi plutôt une minute et la roue s'arrêtera.
 
Si tu zappes depuis un quart d'heure sans succès,
coupe la TV et prends un livre.
Ou parle avec ceux qui habitent avec toi:
il vaut mieux zapper entre humains
et cela marche sans télécommande.
 
Durant le Carême quitte toujours la table avec une petite faim.
Les diététiciens sont encore plus sévères : fais cela toute l'année.
Une personne sur trois souffre d'obésité.
 
'Par-donner' est le superlatif de donner.
 
Tu as déjà si souvent promis d'appeler quelqu'un par téléphone
ou de lui rendre visite.
Fais-le finalement.
 
Ne te laisse pas toujours prendre aux publicités qui affichent une réduction.
Cela coûte en effet 30% moins cher.
Mais ton armoire à vêtements bombe et déborde également de 30 %.
 
 
Godfried Daneels, cardinal

Ces 'Dix conseils' ont été publiés dans la revue du vicariat Pastoralia.
source web : www.prier.be
 

07 février 2008

Conduis-moi au désert, Seigneur

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Conduis-moi au désert, Seigneur,
même si je n'ai guère envie.
Parle à mon coeur, tourne-moi vers toi,
même si je cherche ailleurs des raisons d'espérer
Mets à l'épreuve mon désir d'être tout à toi.
Mais tu connais mes lâchetés,ma pauvreté, ma misère.
Aussi,ne me soumets pas à une tentationtelle que je te renierais.
Tu es mon seul avenir, tu es mon espérance, ma vie.

télécharger le carnet de route pour cheminer vers Pâques

une 1ère étape : le mercredi des Cendres - un diaporama adapté par le Père Alphonse sdb (GABON)

 

 

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Entrer en carême

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Entrer en Carême, c'est ouvrir sa porte
et réapprendre à bouger, à se déplacer, à vivre.
C'est refuser de rester figé dans ses positions,
ses dogmes ou ses certitudes absolues.

Entrer en Carême, c'est aussi changer de cap.
Mettre le cap sur Dieu en se laissant déranger
par les coutumes des autres, leurs idées,
leurs habitudes,leurs langues.
Se laisser surprendre par la musique de l'autre,
qui dit un autre rythme, un autre temps,
une autre chanson.

Entrer en Carême, c'est aussi se mettre à l'écoute
de la Parole, celle qui, au milieu des bavardages,
nous touche au coeur et nous arrache
non une larme, un billet de banque ou un chèque,
mais un geste de pardon, d'amour ou de paix.

Entrer en Carême, c'est se mettre à l'écoute
de la réussite de Dieu, celle qui accepte la blessure,
celle qui ne profite pas de l'échec du faible,
celle qui n'exploite pas la naïveté
ou la sueur du faible.

Entrer en Carême, c'est se mettre à l'écoute
de l'amour de Dieu.
Pas un amour maquignon qui ne tient compte
que du tour de taille, de la beauté des yeux
ou du regard.
Un amour qui vous apprend à lire autrement,
à parler, à partager, à se rencontrer autrement.
Robert Riber

06 février 2008

Carême de désir

Saint Augustin


Augustin naît le 13 novembre 354, en Afrique, à la frontière de l’Algérie et de la Tunisie. De cette région alors très prospère, Thagaste était une cité verte et riante entourée de montagnes boisées, avec ses pâturages, ses champs de blé, ses jardins maraîchers et ses vergers. La population, chrétienne depuis plus d’un siècle, avait déjà donné à l’Église plus d’un martyre et de célèbres pères de l’Église, tels que Tertullien, Lactance, et autres. Augustin naquit d’un père païen et d’une mère, Monique, élevée dans le christianisme. Patrice, le père, était propriétaire foncier et décurion i.e. responsable des services et des jeux publics. Monique, sa mère, femme d’une grande douceur, apportait la paix au foyer et un fidèle amour à son époux parfois dévoyé. La conversion d’Augustin au Christ fut une conversion à l’Écriture; la lecture de la lettre aux Romains de saint Paul fut particulièrement décisive. Le  texte qui suit est inspiré de la lettre aux Philippiens (ch. 3e), passage inoubliable qu ‘il conviendrait de lire avant d’aborder le commentaire qui suit.


 crocus-y[1]
source photo : http://www.detonphoto.net/zgpmimi.htm
 
Toute la vie du vrai chrétien est un saint désir. Sans doute ce que désires, tu ne le vois pas encore : mais en le désirant, tu deviens capable d’être comblé lorsque viendra ce que tu dois voir. Puisque vous ne pouvez pas voir maintenant, que votre activité se contente de désirer.
 
Supposons que tu veuilles remplir une sorte de poche et que tu saches les grandes dimensions de ce qu’on va te donner, tu élargis cette poche, que ce soit un sac, une outre, ou n’importe quoi de ce genre. Tu sais l’importance de ce que tu vas y mettre, et tu vois que la poche est trop resserrée : en l’élargissant, tu augmentes sa capacité. C’est ainsi que Dieu, en faisant attendre, élargit le désir ; en faisant désirer, il élargit l’âme; en l’élargissant, il augmente sa capacité de recevoir.
 
Nous devons donc désirer., mes frères, parce que nous allons être comblés. Voyez saint Paul, élargissant son désir pour être capable de recevoir ce qui doit venir. Il dit en effet : « Certes, je ne suis pas encore arrivé, je ne suis pas encore parfait. Frères, je ne pense pas avoir déjà saisi le Christ.
 
Que fais-tu alors en cette vie, si tu ne l’as pas encore saisi ? Une seule chose compte : oubliant le chemin parcouru et tendu de tout mon être vers l’avenir, je suis mon élan vers le triomphe auquel je suis appelé de là-haut. Il dit qu’il est tendu et qu’il suit son élan. Il se sentait capable de saisir ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce que le cœur de l’homme n’a pu concevoir.
 
Voilà notre vie : nous exercer en désirant. Le saint désir nous exerce d’autant plus que nous avons détaché nos désirs de l’amour du monde. Nous l’avons déjà dit à l’occasion : vide ce qui doit être rempli. Ce qui doit être rempli par le bien, il faut en vider le mal.
 
Suppose que Dieu veut te remplir de miel : si tu es rempli de vinaigre, où mettras-tu ce miel ? Il faut répandre le contenu du vase ; il faut nettoyer le vase lui-même ; il faut le nettoyer à force de travailler, à force de frotter pour qu’il soit capable de recevoir autre chose.
 
Parlons de miel, d’or ou de vin : nous pouvons désigner de n’importe quel nom ce qui est indicible, mais son vrai nom est Dieu. Et quand nous disons « Dieu », que disons-nous ? Ce mot désigne tout ce que nous attendons et pouvons attendre. Tout ce que nous pouvons dire est en-dessous de la réalité ; élargissons-nous en nous portant vers lui afin qu’il nous comble quand il viendra. Nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.