21 octobre 2011

Que signifie vivre de la foi ?

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               On dit souvent : « Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les autres ! », ou « Ils n’ont pas l’air sauvés ! ».

               Certes, même après le baptême, notre conversion n’est pas achevée et une grande partie de notre existence se poursuit à un niveau pré-chrétien. Celui qui est conscient de la grâce de son baptême se découvre constamment « en voie de conversion » : il apprend, jour après jour, à faire confiance, à mettre sa foi dans le Seigneur plus que dans ses seules forces ; plus il lui fait confiance, plus il perçoit qui est Dieu pour lui, de quel amour il est aimé et, par-dessus tout, de quel amour il est réellement habité.

               La foi est plus qu’un appel à vivre conformément au Christ et à l’Evangile. Parce que le croyant fait confiance et accueille le don de Dieu, la foi lui donne réellement la force d’aimer de l’amour même du Christ.

Celui qui habite en nos cœurs œuvre en nous et dans le monde, parce qu’il est vivant ! Il nous donne des frères et des sœurs et ne cesse de rassembler tous les enfants de Dieu dispersés. 

Extrait du Livre de la Fo i- Les Evêques de Belgique

 

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20 octobre 2011

L'Amour nous vient de Dieu

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Le Souffle divin parle à nos côtés en un silence émerveillé,
Langueurs indicibles pour contempler les murmures du temps,
Les secondes coulent leurs derniers moments,
L'émerveillement puise sa puissance dans le coeur de Dieu,
Nous le savons depuis les commencements,
Mais nos consciences sont obscurcies depuis longtemps,
La clarté ne pénètre plus la cécité de nos yeux,
Notre âme d'enfant est morte sans mot dire,
Le firmament cherche les reflets de nos désirs,
Il suffit pourtant de retourner en dedans,
De nos corps figés par les convenances périmées,
Pour retrouver ce sens premier cette immortalité,
Ce sentiment d'enfanter d'inexorables enchantements,
En présence d'une Présence qui ne se présente plus,
Tant nous savons la mémoire de son absence,
Un bruissement que l'on croyait perdu,
Revient à chaque pas dans les ciels de nos trépas,
Car nous mourons un peu plus chaque jour,
Mais cela ne compte pas quand nous sommes Amour..

Bruno Leroy, éducateur de rue et écrivain
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19 octobre 2011

Passer sur l'autre rive...

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« Depuis l’enfance, dévoile Colette, j’étais taraudée par le souci d’une vie donnée et surtout par l’appel à la pauvreté tant rappelée dans l’Evangile et si merveilleusement incarnée par François d’Assise.

Après mes études d’infirmière et non de médecine, comme l’eût préféré ma famille (premier choix décisif d’un service me situant plus humblement), j’ai peu à peu et de plus en plus vécu divers engagements en faveur des pauvres et avec eux. Entre autres, comme responsable d’une association intermédiaire, puis d’une communauté Magdala ; comme visiteuse en maison d’arrêt ; mais aussi accueillant régulièrement des sans-abri à mon domicile, ... La rencontre avec Michel et Agnello est un « coup de foudre » : je suis séduite par leur appel qui représente à mes yeux ma recherche de toujours.

Je demande à  suivre leurs pas pour des séjours de deux semaines en rue. Expérimenter moi aussi de « passer sur l’autre rive »,  « d’être avec » simplement (non plus « faire » : organiser, rassembler, animer) et m’en découvrir pleinement réjouie.

Quand Michel et moi avons pris la route ensemble, j’ai laissé toute activité rémunérée, passé des relais sur le terrain ; j’ai quitté mon appartement, offert ma 4 L, mes livres, mes affaires…

Sans rien renier des étapes précédentes de ma vie, mais au contraire comme un aboutissement, une nouvelle éclosion, j’ai cessé de développer la dimension « pasteur d’un troupeau » pour emprunter plutôt le sillage du « prophète », quitté la vie sédentaire pour celle de pèlerin. Après avoir symbolisé davantage « la lumière », j’ai choisi de devenir  « levain », si discret, imperceptible, invisible. Là réside sans doute pour moi l’exigence la plus décisive de ce chemin, son dépouillement suprême.

En empruntant cette voie d’abaissement (si déroutante, même pour les chrétiens) j’y ai « perdu » en reconnaissance sociale et ecclésiale. Sans doute pas en ardeur évangélique, je l’espère du moins.


Michel et Colette COLLARD-GAMBIEZ

 

Le 5 novembre à Petit-Hornu : cliquer ICI.... Vous êtes invités !

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18 octobre 2011

La branche morte

Un mot du jour pour le soir ...

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La branche morte,
Celle qui jamais plus ne portera de feuilles nouvelles,
Ni de fleurs ou de fruits,
Celle que la vie a désertée pour toujours...

Il lui reste une possibilité merveilleuse :
Accepter d'être jetée dans le feu,
Et celle qui ne servait à rien
Devient lumière et chaleur
Pour ceux qui sont dans la maison.

Je t'offre ce soir Seigneur
Les branches mortes de ma journée.
Je sais qu'au feu de ton AMOUR
Elles seront transformées !

... Mais au soir des tempêtes souvent hélas
Je laisse à terre pourrir mes branches mortes.

Michel Quoist

 

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17 octobre 2011

D’abord la personne

 

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La misère n’est pas fatale; les personnes qui vivent dans la pauvreté sont les premières à refuser cette condition; il est du devoir de tous de s’unir pour la détruire.» Ainsi s’exprimait-on au moment où, le 17 octobre 1987, on inaugurait à Paris une dalle en l’honneur de ceux et celles que la misère rejoint de mille et une façons. L’initiative venait du Père Joseph Wrésinski, fondateur du mouvement international ATD Quart Monde.

Depuis ce jour, chaque année, le 17 octobre est devenu la journée mondiale du refus de la misère. Les statistiques de la misère et de la pauvreté sont dramatiques. Sur la planète, c’est 1,2 milliard de      personnes qui vivent dans une pauvreté extrême Elles ne gagnent même pas un dollar US par jour. À côté d’elles, 1,6 milliard d’autres ont moins de deux dollars pour leur pitance quotidienne. Chaque   année, c’est 15 millions de gens qui meurent de faim. Une personne sur trois ne mange pas à sa faim. Parmi tous ces malheureux, des enfants, de nombreux enfants.

«Là où des hommes et des femmes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de la personne sont violés. S’unir pour les faire  respecter est un devoir sacré.» (Joseph Wrésinski)  Aujourd’hui plus que jamais, la lutte à la pauvreté ne peut être réduite à faire l’aumône à l’itinérant qui nous tend la main. Il faut se placer dans des perspectives plus larges. Des institutions doivent être transformées. Des politiques doivent changer. Il faut une plus grande mobilisation de l’ensemble des forces et des ressources humaines.

Dans le journal L’itinéraire d’octobre 2002, Jean-Pierre Lacroix écrit à propos de la journée mondiale du refus de la misère: «Ce n’est donc pas une journée pour ‘aider les pauvres’, mais un moment privilégié pour rendre hommage au courage des personnes qui font face à la misère. Une journée pour affirmer qu’ils sont des partenaires dans l’élimination de la pauvreté. Une journée de fierté, d’espoir et de dignité au cours de laquelle se rassemblent ceux et celles qui refusent la misère et l’exclusion.» 

Trop souvent, hélas, nous nous contentons de donner sans vraiment rencontrer celui ou celle qui nous tend la main. Il n’est pas facile de partager la détresse des autres, à plus forte raison quand il s’agit du pauvre que nous n’arrivons pas toujours à reconnaître derrière ses yeux cernés et ses joues creuses. Souvent aux prises avec des problèmes de dépendance (drogues, alcool, cigarettes), le pauvre est gardé à distance. Sa différence (ou la nôtre!) dresse un mur entre lui et nous.

La pauvreté ne peut être combattue sans la rencontre de l’autre, sans une véritable empathie, sans un vrai partage de ce que nous vivons mutuellement. Le moyen le plus efficace pour lutter contre la misère: créer des liens, favoriser l’amitié entre le pauvre et le riche, rapprocher les classes sociales. Tous les autres moyens, nécessaires et essentiels, n’ont d’avenir que dans ces relations entre les humains. Des hommes, des femmes, des enfants souffrent d’un manque de biens matériels. Leur pauvreté n’est que l’indice d’un déficit d’humanité que seul l’amour arrivera à changer. Un accueil sans restriction.

Un jour, Jésus se trouvait à la table d’un certain Simon. Une femme entre dans la maison et verse un parfum très coûteux sur les pieds de Jésus. Les disciples sont scandalisés: «On aurait pu le vendre très cher et donner la somme aux pauvres.» (Matthieu 26, 9) Jésus rétorque: «Des pauvres, vous en avez toujours avec vous; mais moi, vous ne m’avez pas pour toujours.» (26, 11) C’est vrai que nous avons toujours des pauvres parmi nous. Mais Jésus ne veut sûrement pas dire qu’il faut que les choses restent comme elles sont. Ni non plus que nous pouvons nous laisser aller à la dépense et au luxe. Les évangiles nous rapportent d’un bout à l’autre des engagements de Jésus en faveur des pauvres et des petits. Son message n’est rien d’autre qu’une option en faveur des méprisés. Le dépouillement de sa vie et sa mort sur la croix en disent long sur sa communion à la misère humaine.

Cette journée du 17 octobre aura atteint son but si elle nous réveille, même discrètement, si elle nous incite à privilégier la rencontre de l’autre durant les 364 autres jours de l’année. À la manière du Christ.

Denis Gagnon, o.p.  
source: www.spiritualite.com

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Thème pour 2011 : 
Seul un développement qui n'oublie personne est durable

 

 

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