30 juin 2008

UNE PRIERE DE VACANCES

ocean[1]


 Dormir les pieds dans l'herbe, le front dans les étoiles.Courir après les papillons dans la bruyère.Partir au gré du vent et au gré des voiles.Rire comme un enfant dans les bras de la terre. Ecouter le silence et le chant de la mer.Respirer le parfum des arbres et des fleurs.Rencontrer l'étranger, y découvrir un frère.Briser les lois du temps, vivre au rythme du cœur. Boire l'eau fraîche des sources et le bleu du ciel.Vouloir prendre du bon temps, goûter l'imprévu.Vouloir habiter son corps, danser au soleil.Savoir à nouveau que l'homme n'est pas l'absolu. Attendre un inconnu sur le pas de la porte.Surprendre son ombre au détour d'un sous-bois.Entendre l'écho de sa voix que le vent apporte.Réapprendre le Bonheur si proche de moi.
 

 (Michel Hubaut)

dans "Aube Nouvelle" - juin 2008

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29 juin 2008

"J'aime le repos"

repos_merite[1]


"j'aime le repos, dit dieu.
Vous vous faites mourir à travailler.
Vous faites du sur-temps pour prendre des vacances,
Vous vous agitez, vous ruinez vos santés.
Vous vous surmenez à travailler trente-cinq heures par semaine
Quand vos pères tenaient mieux le coup à soixante heures.
Vous vous dépensez tant pour un surplus d'argent et de confort.
Vous vous tuez pour des babioles.
Dites-moi donc ce qui vous prend !
Moi, j'aime le repos, dit dieu.
Je n'aime pas le paresseux.
Je le trouve simplement égoïste car il vit aux dépens des autres.
Moi, j'aime le repos
Quand il vient après un grand effort
Et une tension forte de tout l'être.
J'aime les soirs tranquilles après les journées dures.
J'aime les dimanches épanouis après les six jours fébriles.
J'aime les vacances après les saisons d'ouvrage.
J'aime la retraite quand la carrière est terminée.
J'aime le sommeil de l'enfant épuisé par ses courses folles.
J'aime le repos, dit dieu.
C'est ça qui refait les hommes.
Le travail, c'est leur devoir, leur défi.
Leur effort pour donner du pain et vaincre les obstacles.
Je bénis le travail.
Mais à vous voir si nerveux, si tendus,
Je ne comprends pas toujours
Quelle mouche vous a piqués.
Vous oubliez de rire, d'aimer, de chanter.
Vous ne vous entendez plus à force de crier.
Arrêtez donc un peu. Prenez le temps de perdre votre temps.
Prenez le temps de prier. Changer de rythme, changez de cœur.
J'aime le repos, dit dieu.
Et au seuil du bel été, je vous le dis à l'oreille
Quand vous vous détendez dans la paix du monde,
Je suis là près de vous et je me repose avec vous   
  

                                                                                                             

(andré beauchamp)

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28 juin 2008

Donne-nous la faim de l'essentiel

Linum_usitatissimum_plant[1]

Mère admirable,
Trésor de calme et de sérénité,
Nous t'aimons pour la lumière
De tes yeux baissés,
Pour la paix de ton visage,
Pour l'attitude révélatrice
De ta plénitude intérieure.
Tu es la Vierge
De l'invisible et de l'essentiel.
Nous te supplions de nous détacher,
De nous déprendre de tout ce qui se voit
Pour nous ramener et nous fixer
Sur l'invisible que tes yeux regardent:
L'invisible présence,
L'invisible vie,
L'invisible action,
L'invisible amour.
Dans nos journées occupées, surchargées,
Garde-nous dans la lumière des choses
Qui ne se voient pas.
À travers l'accessoire qui nous sollicite
Et nous séduit souvent,
Donne-nous aussi
Le sens et la faim de l'essentiel.
 

.M. T. De Lescure

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27 juin 2008

QUAND TU ATTENDS !

 attente[1]

 
Quand tu attends,
Tu es comme le silence
Qui se fait
Juste avant la chanson.
 
Quand tu attends,
Tu es comme la nuit,
Qui se termine
Juste avant la venue du soleil.
 
Quand tu attends, tu as déjà dans tes yeux
Le sourire de celui qui va venir.
Tu as déjà dans tes oreilles
Le rire de celui qui va venir.
Tu as déjà dans la tête
Les gestes et les paroles de celui qui va venir.
 
Quand tu attends,
Celui qui est absent
Est déjà présent dans ton cœur.
 

Benoît Marchon (poèmes pour prier).

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26 juin 2008

Devenir un seul pain, un seul corps.

feu[1]


  
Ce pain que vous voyez sur l'autel, consacré par la parole de Dieu, c'est le corps du Christ.  Ce calice consacré par la parole de Dieu, ou plutôt ce qu'il contient, c'est le sang du Christ.  Dans ces éléments, le Seigneur a voulu transmettre à notre vénération, à notre amour, son corps et son sang qu'il a répandu pour la rémission de nos péchés.  Si vous les avez reçus avec de bonnes dispositions, vous êtes ce que vous avez reçu. L'Apôtre déclare: « Tous, nous ne sommes qu'un seul pain, un seul corps. » (lCo 10,17)
 
Ce pain vous rappelle combien vous devez aimer l'unité.  Ce pain a-t-il été fait d'un seul grain?  N'y avait-il pas d'abord une quantité de grains de froment?  Avant de prendre la forme du pain, ils étaient séparés.  C'est l'eau qui les a unis après qu'ils aient été broyés . Si le froment n'est pas d'abord moulu et s'il n'est pas imbibé d'eau, on ne peut lui donner la forme du pain.  De même, il vous a fallu passer par l'humiliation des jeûnes et l'exorcisme des scrutins; puis vous avez été lavés par l'eau du baptême qui vous a pénétrés, pour vous faire prendre la forme du pain.  Mais on ne peut faire de pain sans feu . Par quoi le feu est-il ici représenté?  Par le saint chrême, car l'huile qui alimente notre feu, c'est le sacrement de l'Esprit Saint... L'Esprit Saint vient donc ici comme le feu après l'eau; et vous devenez ce pain qui est le corps du Christ. Ce sacrement est donc comme un symbole de l'unité...
 
Quelle grandeur dans ce sacrement!  Serait-il moins digne de ton respect parce que tu l'as sous les yeux?  Ce que tu vois passe; ce qu'il signifie, étant invisible, ne passe pas; cela demeure... La réalité signifiée par ce sacrement demeurera éternellement, bien que les signes extérieurs, qui sont consumés, semble passer.
 Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église.  Sermon 227 (Aux enfants, sur les sacrements)