31 mai 2008

aux sources de la Foi

frère Roger, de Taizé


 source-Jerusalem650[1]

Ouvrant l’Evangile, chacun peut se dire: ces paroles de Jésus sont un peu comme une lettre très ancienne qui me serait écrite dans une langue inconnue; comme elle m’est adressée par quelqu’un qui m’aime, j’essaie d’en comprendre le sens, et je vais aussitôt mettre dans la pratique de ma vie le peu que j’en saisis…
 
Ce ne sont pas les vastes connaissances qui importent au début. Elles auront leur grande valeur. Mais c’est par le coeur, dans les profondeurs de soi-même, que l’être humain commence à saisir le Mystère de la Foi. Les connaissances viendront. Tout n’est pas donné d’un seul coup. Une vie intérieure s’élabore pas à pas. Aujourd’hui plus qu’hier, nous pénétrons dans la foi en avançant par étapes.
 
Au tréfonds de la condition humaine repose l’attente d’une présence, le silencieux désir d’une communion. Ne l’oublions jamais, ce simple désir de Dieu est déjà le commencement de la foi.
 
De plus, personne ne parvient à comprendre tout l’Evangile à lui seul. Chacun peut se dire: dans cette communion unique qu’est l’Eglise, ce que je ne comprends pas de la foi, d’autres comprennent et en vivent. Je ne m’appuie pas sur ma foi seulement mais sur la foi des chrétiens de tous les temps, ceux qui nous ont précédés, depuis la Vierge Marie et les apôtres jusqu’à ceux d’aujourd’hui. Et jour après jour je me dispose intérieurement à faire confiance au Mystère de la Foi.
 
Alors il apparaît que la foi, la confiance en Dieu, est une réalité toute simple, si simple que tous pourraient l’accueillir. Elle est comme un sursaut mille fois repris tout au long de l’existence et jusqu’au dernier souffle.

30 mai 2008

Prière d’un foyer à Marie

t-Chapelle1[1]


Ce soir, nous nous tournons vers toi, Marie.
Toi qui est si près de ton Fils Jésus.
 
Sois notre intermédiaire, toi l’Immaculée,
Pour demander d’abord au Seigneur pardon de nos fautes :
Nos manques d’écoute, nos impatiences l’un vis-à-vis de l’autre,
Et vis-à-vis de nos enfants, l’amour que nous n’avons pas su
Partager aujourd’hui  dans notre travail et dans nos rencontres.
 
Marie, avec toi, ce soir, nous voulons dire merci !
Merci pour la joie que nous vivons au sein de notre foyer.
Merci pour la joie que nous avons  de partager avec les jeunes
Et pour l’aide que le Seigneur nous donne 
Afin de tenir nos responsabilités.
 
Toi, Marie, qui est mère, notre mère et notre modèle,
Apprends-nous à accueillir les autres tels qu’ils sont,
Avec leurs difficultés et leurs joies.
Apprends-nous à les aimer, à les écouter, à les aider;
 
Ce soir, ce qui nous rend tristes,
C’est de penser à tous ceux qui sont dans la peine :
Les malades, les isolés, les enfants
Qui ne peuvent goûter la joie d’un vrai foyer.
 
Aide-nous à être présents auprès d’eux.
Aide-nous à vivre une vie de vrais chrétiens,
Dans notre foyer, notre quartier, nos milieux de travail,
Auprès des enfants et des jeunes;
 
Marie, nous t’en prions : demande à faire découvrir à nos enfants  Jésus-Christ vivant dans les événements de tous les jours;
Élargis notre cœur !  Inlassablement réapprends-nous la prière
Que ton Fils nous a enseignée :
Notre Père...

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29 mai 2008

« L’Esprit Saint vous enseignera tout ; il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit »

Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'ÉgliseHomélie 30, 1-10


  Couper_19

      
C'est l'Esprit qui vous enseignera tout. Car si l'Esprit ne touche pas le cœur de ceux qui écoutent, vaine est la parole de ceux qui les enseignent. Que personne n'attribue donc à un maître humain l'intelligence qu'il a de son enseignement. Si le Maître intérieur n'est pas là, la langue du maître         extérieur qui parle travaille dans le vide.
 
      Tous ici, vous entendez ma voix de la même manière ; et cependant vous ne saisissez pas également ce que vous entendez. La parole du       prédicateur est inutile si elle n'est pas capable d'allumer le feu de l'amour dans les coeurs. Ils avaient reçu ce Feu, de la bouche même de la Vérité, ceux qui disaient : « Notre coeur n'était-il pas brûlant tandis qu'il nous parlait en chemin, et qu'il nous expliquait les Écritures ? » (Lc 24,32) Lorsqu'on entend une homélie, le coeur s'échauffe et l'esprit se prend à désirer les biens du Royaume de Dieu. L'amour authentique qui le remplit lui arrache des larmes, mais cette ardeur le remplit aussi de joie. Comme il est heureux d'entendre cet enseignement qui vient d'en haut et devient en nous comme une torche qui brûle, qui nous inspire des paroles enflammées ! C'est l'Esprit Saint qui est le grand artisan de ces transformations en nous

28 mai 2008

un (bon) conseil ...

sourire-malgache[1] 


Savoure les petits bonheurs,
les grands coûtent trop cher.
Apprends à t’aimer toi-même et
entraîne-toi ainsi à aimer les autres.
Cultive le sourire, la parole agréable,
au-delà des petites guerres froides quotidiennes.
La réussite du monde,
c’est aussi la fraternité
des personnes
dans les rencontres
soudaines
et libres.
 

A. Monnom

 

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27 mai 2008

A partir d’un manque.

le miracle de CANA...


Kagayagalaxy[1]
 
Ce miracle de Cana a une profonde signification spirituelle. Pour qu’il s’accomplisse, il fallait qu’il y ait un manque. « Le vin manquait », dit le texte.
 
Et tout part de là, à partir de ce manque.
 
C’est souvent à partir d’une situation de pauvreté, de détresse, de manque, que Dieu intervient dans nos vies. Il aime rejoindre en nous ce qui est en creux, en désir, en attente, en souffrance, peut-être.
 
Mais pensons-nous assez à lui dire : « Je n’ai plus de vin », je suis en panne de courage, de confiance, d’affection. En panne de bonheur.
 
 Les épreuves de notre vie peuvent devenir cet espace que Dieu vient remplir de sa présence. Tous les amis de Dieu ont dû faire leur traversée du désert. Ils ont dû endurer le silence de Dieu. Mais ce silence de Dieu est lui-même devenu pour eux une parole qui dit sa grandeur et son « immense gloire » et conduit à des profondeurs nouvelles.
 
Jésus transforme l’eau en vin. Le vrai bon vin de nos vies, c’est le Christ.
 
Mais il faut l’avoir goûté pour le savoir. Il faut avoir respiré ce que saint Paul appelle « La bonne odeur du Christ »
 
« Faites tout ce qu’il vous dira », nous dit Marie.
 
Laissons s’accomplir en nous le miracle de Cana
 Jean MEEÜS