26 juin 2008

Devenir un seul pain, un seul corps.

feu[1]


  
Ce pain que vous voyez sur l'autel, consacré par la parole de Dieu, c'est le corps du Christ.  Ce calice consacré par la parole de Dieu, ou plutôt ce qu'il contient, c'est le sang du Christ.  Dans ces éléments, le Seigneur a voulu transmettre à notre vénération, à notre amour, son corps et son sang qu'il a répandu pour la rémission de nos péchés.  Si vous les avez reçus avec de bonnes dispositions, vous êtes ce que vous avez reçu. L'Apôtre déclare: « Tous, nous ne sommes qu'un seul pain, un seul corps. » (lCo 10,17)
 
Ce pain vous rappelle combien vous devez aimer l'unité.  Ce pain a-t-il été fait d'un seul grain?  N'y avait-il pas d'abord une quantité de grains de froment?  Avant de prendre la forme du pain, ils étaient séparés.  C'est l'eau qui les a unis après qu'ils aient été broyés . Si le froment n'est pas d'abord moulu et s'il n'est pas imbibé d'eau, on ne peut lui donner la forme du pain.  De même, il vous a fallu passer par l'humiliation des jeûnes et l'exorcisme des scrutins; puis vous avez été lavés par l'eau du baptême qui vous a pénétrés, pour vous faire prendre la forme du pain.  Mais on ne peut faire de pain sans feu . Par quoi le feu est-il ici représenté?  Par le saint chrême, car l'huile qui alimente notre feu, c'est le sacrement de l'Esprit Saint... L'Esprit Saint vient donc ici comme le feu après l'eau; et vous devenez ce pain qui est le corps du Christ. Ce sacrement est donc comme un symbole de l'unité...
 
Quelle grandeur dans ce sacrement!  Serait-il moins digne de ton respect parce que tu l'as sous les yeux?  Ce que tu vois passe; ce qu'il signifie, étant invisible, ne passe pas; cela demeure... La réalité signifiée par ce sacrement demeurera éternellement, bien que les signes extérieurs, qui sont consumés, semble passer.
 Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église.  Sermon 227 (Aux enfants, sur les sacrements)

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