20 février 2015

Des cendres...

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J'ai regardé brûler ce feu
si grand, si beau, si joyeux…
J'y ai jeté, par amples brassées,
branches mortes, branches cassées…
Aux flammes hautes, en bord de nuit
J'ai confié chagrins et soucis...
J'ai regardé brûler ce feu
et mon cœur se tournait vers Dieu...

Dans le petit matin tout gris,
le feu s'était plus qu'assoupi :
il ne restait qu'un tas de cendres
sur la terre nue et frissonnante...
Quelque chose semblait fini
dans mon cœur aussi...

Tout là-haut dans le châtaigner,
un oiseau s'est mis à chanter..
L'horizon s'enflammait d'aurore
et la rosée se faisait d'or...

Mon cœur se mit à prier !
Quelque chose ressuscitait :
le jour, l'amour, l'espérance?
LA VIE RENAISSAIT DE SES CENDRES....
En mon cœur aussi !
À Dieu je murmurai : merci!

Bernadette Thésin
 
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09 février 2015

Être une étoile

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Ainsi tu veux être une étoile.
Il te faut attendre que le peintre finisse la toile du ciel. 
Tu dormiras longtemps avant.
Il y a des retouches sur la gauche du tableau. 
Du pourpre, du carmin et puis plus rien. 
La noirceur de la nuit évoque nos profondeurs. 
Mais toujours le songe élargit l’obscurité.
Ainsi tu veux être le jaillissement de la lune. 
Il te faudra attendre que le musicien
Termine la partie des violoncelles dans l’indécision du ciel.
Il te faudra attendre l’évidence de ton existence
Et un jet de lumière dans la musique des âmes. 
Dans la sonate des hommes. 
Dans la petite fugue et la fragrance des femmes. 
Tu dois porter le désir
Comme un prolongement de ton souffle essentiel.
Au creux de toi. 
Dans le puits précieux de ce qui s’élève
Pour porter l’eau sur la margelle du réel.
Ainsi tu veux être le ciel tout entier.
Son infini partage. 
Il te faudra attendre que le poète puisse terminer la page.
Dans l’harmonie et la paix profonde
De tout ce qui débute, ce qui finit, ce qui renaît.
 
© Patrick Chemin
« Les écrits dans l’arbre »
Editions Épingle à Nourrice
 
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15 janvier 2015

L'oiseau du bonheur

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Un oiseau traversait le ciel immense porté par le vent. C'était l'oiseau du bonheur.
 
 
Bien des fois je lui avais demandé de venir avec lui mais j'étais trop lourd pour m'envoler. Lourd de tous ces minerais qui échangeaient leur complexité dans le puits de ma tête.
 
C'est étonnant comme le cerveau des humains peut à la fois receler les choses les plus belles mais aussi des impasses. Des pensées qui tournent en rond et puis aussi la peur d'exister.
 
J'ai suivi l'oiseau du regard de longues minutes et j'ai perçu son chant, il était rare qu'il chante l'oiseau du bonheur et j'étais émerveillé par ses notes. Elles portaient une énergie nouvelle qui semblait ouvrir bien des portes.
 
Et je me suis aperçu que la porte de ma cage était ouverte depuis bien longtemps, mais je n'avais jamais pris la peine d'être humble. De cette humilité qui habite les choses les plus simples.
 
Quand on est pris dans la grande course de la vie, on prend à peine le temps de s'arrêter pour rire une bonne fois pour toutes de nos frustrations qui sont par essence des choses dont on ne connaît jamais la fin.
 
Un oiseau traversait le ciel, j'ai entendu son chant. C'était celui du bonheur qui passe de temps en temps et qu'il faut savoir garder comme du sable dans nos mains et comme de la Vie tout au fond de notre corps de passant...
 
© Patrick Chemin (2011)
 
 
2.jpgA partir de ce 15 janvier, environ 400 personnes – religieux, religieuses et laïcs, provenant du monde entier – se retrouve au ‘Salesianum’ de Rome pour prendre part aux 33es Journées de Spiritualité de la Famille Salésienne. Dans un climat de famille et d’unité charismatique, les participants approfondiront le message de l’Étrenne du Recteur Majeur : « Comme Don Bosco, avec les jeunes et pour les jeunes ».
Pour suivre les travaux de ces journées (du 15 au 18 janvier) : CLIQUEZ ICI
 
Texte de l’Étrenne 2015 : suivre ce lien
Vidéo de présentation de l'Étrenne 2015 : suivre ce lien 
 

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24 septembre 2014

Mains ouvertes

Pour accueillir le temps...

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Mains ouvertes pour saisir 
Le rayon de lumière où danse la poussière. 
Rien ne reste dans la paume,
Si ce n'est l
a joie de l'instant qui déborde le cœur. 
Sourire à l'ange qui passe et frôle 
L'épaule et le bras qui se lève. 
L'enfant ne retient rien et de rien s'enrichit, 
Et sa vie se construit sur ces fondations 
De vent et d'eau qui coule
Et d'oiseaux qui s'envolent 
 
Mains ouvertes pour recevoir 
Encore un peu de l'or du temps 
Sous la lourde poussière. 
Les paumes sont usées,
Les ans ont fait grimoire. 
La joie est en morceaux qu'appelle la mémoire, 
Fragments éparpillés qui se dérobent et cèdent, 
Et dessinent un rien où s'enfouit la douleur. 
Et la vie s'effiloche comme nues sous le vent, 
Et sous l'aile de l'ange le ciel s'ouvre et accueille.
 
(auteur inconnu) 
 
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28 août 2014

Un mot d'amour

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Je glisse un mot d'amour
Sous la porte du monde
Avec la fureur furtive du rêveur.
L'exigence invisible de la paix.
Il se peut que jamais personne n'ouvre cette porte.
Mais j'aurai donné un peu de mon temps.
Et nous aurons donné un peu de la lumière de nos vies.
Pour restreindre l'obscurité.
La pierre enrichie de la violence.
Avec l'espoir peut-être qu'un jour.
Qu'un nouveau monde reste à naître".
 
Patrick Chemin
"Écrits dans l'arbre" (Editions Epingle à nourrice 2013
© Photo Cok Friess
 
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