23 mars 2018

Espérance ?

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Vous avez dit "Espérance" ? 

Quand le monde qui nous entoure nous fait peur,
l’espérance chrétienne ne nous dit pas
de rester là à pleurnicher parce que tout va mal,
ni de sourire bêtement parce que tout irait bien.

Elle ne nous invite pas à attendre
que Dieu détruise ce monde-là
pour en construire un autre ;
elle nous pose une question très simple :
comment faire de tout cela
une occasion d’aimer davantage ?

Adrien Candiard

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22 mars 2018

Comme un matin blessé

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S’ils t’amenaient à douter
De l’humanité qui est en toi
Alors ils auraient réussi leur crime.

S’ils plantaient dans ton cœur
Les couteaux de la haine
Alors le sang de leurs victimes aurait fleuri pour rien.

S’ils te faisaient désirer
Plus la guerre que la paix
Alors ils auraient su t’amener sur leur propre terrain !

Contemple avec tes larmes
Combien tu peux te fourvoyer toi-même
En leurs sombres desseins.

Arrache les épines, ôte la poutre
Vois et regarde l’humanité blessée qui est en toi

Ne sois plus le terreau
De leur geste violent qui arrache et détruit
Mais cette terre où n’étant rien
Grandit en toi l’Amour
La Voie,  la Vie et le Chemin !

Jean Lavoué, 16 novembre 2015
(www.enfancedesarbres.com)

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21 mars 2018

Rends-nous solidaires

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Notre Dieu, nous sommes en solidarité avec ceux qui vivent dans le danger et dans le combat. De loin ou de près, nous partageons leur détresse et leur espoir. Apprends-nous à étendre nos vies au-delà de nous-mêmes et à étirer notre cœur jusqu'aux frontières où les hommes souffrent et transforment le monde. Mets-nous en solidarité avec l'étranger, que nous ignorons, avec le démuni, que nous effaçons, avec le prisonnier, que nous évitons. Ô Dieu, que la solidarité soit ainsi un nom nouveau, un nom actuel pour cette fraternité à laquelle tu nous appelles sans cesse.

Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans la vérité et non pas dans le mensonge des tactiques. Délivre-nous de toute solidarité qui tournerait à la partialité destructrice et qui nous entraînerait dans la captivité de nos propres amis. Car tu nous veux solidaires, mais non pas partisans, toi qui as pris parti pour nous, sans jamais nous mentir sur nous-mêmes. Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans l'efficacité et non pas dans le verbalisme des déclarations. Délivre-nous de toute solidarité qui tournerait à l'inflation vaine et qui nous plongerait dans la paille des mots sans le grain des choses. Car tu nous veux solidaires, mais non pas tribuns, toi qui es toujours parole unie à la vie, parole en acte, fût-ce dans le silence.

Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans l'espérance et non pas dans la dramatique des catastrophes. Délivre-nous de cet obscur besoin que nous avons parfois de la souffrance humaine, comme si la souffrance pouvait être un quelconque bien, sauf pour celui qui dure en l'endurant. Car tu nous veux solidaires, mais non pas prophètes de malheur, toi qui as toujours voulu pour les hommes la justice et la liberté, la joie et la paix.

Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires en humilité, car nous ne sommes pas capables de porter la terre entière. Délivre-nous de l'accablement qui n'aide personne et de la pitié, qui empoisonne tout. Car tu nous veux solidaires de celui dont nous devenons vraiment le prochain.

Ô Dieu, purifie nos solidarités. Rends-les vraies, fécondes, ardentes et humbles.

Nous te le demandons au nom de Celui qui a été résolument solidaire de l'homme abandonné et méprisé, Jésus.

André Dumas

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20 mars 2018

Offrir un printemps

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Il est urgent d'éradiquer ce principe de compétition qui place l'enfant, dès sa scolarité, dans une rivalité terrible avec les autres et lui laisse croire que s'il n'est pas le meilleur, il va rater sa vie. Beaucoup répondent à cette insécurité par une accumulation stupide de richesses, ou par le déploiement d'une violence qui vise à dominer l'autre, que l'on croit devoir surpasser. Aujourd'hui, on est tout fier lorsqu'un enfant de cinq ans sait manipuler la souris de l'ordinateur et compter parfaitement. Très bien. Mais trop d'enfants accèdent à l'abstraction aux dépens de leur intériorité, et se retrouvent décalés par rapport à la découverte de leur vraie vocation.

Dans notre jeune âge, nous appréhendons la réalité avec nos sens, pas avec des concepts abstraits. Prendre connaissance de soi, c'est d'abord prendre connaissance de son corps, de sa façon d'écouter, de se nourrir, de regarder, c'est ainsi que l'on accède à ses émotions et à ses désirs. Quel dommage que l'intellect prime à ce point sur le travail manuel. Nos mains sont des outils magnifiques, capables de construire une maison, de jouer une sonate, de donner de la tendresse.

Offrons à nos enfants ce printemps où l'on goûte le monde, où l'on consulte son âme pour pouvoir définir, petit à petit, ce à quoi l'on veut consacrer sa vie. Offrons-leur l'épreuve de la nature, du travail de la terre, des saisons. L'intelligence humaine n'a pas de meilleure école que celle de l'intelligence universelle qui la précède et se manifeste dans la moindre petite plante, dans la diversité, la complexité, la continuité du vivant.

Pierre Rabhi

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19 mars 2018

Saint Joseph, ami de Dieu, guide-nous jusqu’à Lui

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« Il le fallait que la Vierge Marie fût fiancée,
pour n’être point bannie ;
il le fallait qu’il y eût un chaînon
entre David et le Seigneur des mondes,
et que Joseph à ce projet réponde :
ami de Dieu, qui Lui prête son nom.

Il le fallait qu’il passât tous les doutes,
qu’il eût du ciel l’obéissante écoute,
pour ne pas fuir ni rompre son contrat ;
il le fallait qu’il n’eût plus réticence
à ce qu’on croie Jésus sa descendance :
ami de Dieu, qui Lui donne ses bras.

I
l le fallait que son ferme courage
sauvât l’Enfant d’Hérode et de sa rage
jusqu’en Egypte, en ces jours assombris ;
qu’à Nazareth, sa ville qui ne brille,
il fît le toit de la sainte Famille :
ami de Dieu, son roc et son abri.

Grand Saint Joseph,
ton destin nous fascine :
Toi qui connus l’humilité divine
et son respect de l’humble et du petit,
le Tout-Puissant, qui de ses Mains travaille,
apprit de toi clous, rabots et tenailles :
ami de Dieu qui fut ton apprenti.

Quand tu mourus, passant du Fils au Père,
ton grand secret s’éclaira de mystère.
Depuis le ciel, c’est nous que tu instruis :
fais-nous sentir l’orgueil comme la peste,
fais de nos cœurs des ateliers modestes,
ami de Dieu, guide-nous jusqu’à Lui.
Amen. »

Guy Jampierre (poète)

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