16 octobre 2017

Donner du sens au temps

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Notre société n'a pas la régulation du temps. Logiquement, au-delà d'un certain niveau de développement économique, on devrait pouvoir choisir entre plus de biens, plus de temps. Le problème est que la demande sociale est hétérogène. Plus d'une personne sur deux préfère une augmentation de revenu plutôt qu'une augmentation du temps. Inversement, 20 à 30% des salariés seraient prêts à réduire leur temps de travail et leurs revenus. Ces statistiques sont valables pour les pays dits industrialisés. Ce serait un moyen de partager l'emploi et de diffuser les responsabilités.

En général les personnes qui expriment cette demande ont des projets personnels qu'ils veulent développer. Le temps, c'est la ressource du sens, la ressource du lien social, la ressource de l'emploi. Chaque fois qu'il y a une conduite d'intériorité, elle se traduit dans un rapport au temps différent, " il se passe alors des choses ".

Notre société aurait besoin de recréer du droit au temps choisi. Le temps choisi est la ressource du lien social et directement de l'emploi : c'est une ressource de créativité, de réinsertion, d'initiative. La question du temps va au-delà de la seule question du partage du travail. C'est une régulation de fond sur notre société postindustrielle : elle offre aux personnes des formes de participation sociale, reconnues, autres que le travail.

Pour prendre du temps, il faut une forte intériorité, une forte motivation, parce qu'on est un peu dans le vide social. Ne faudrait-il pas construire davantage de formes de participation à la vie sociale, liées au temps libéré ( vie associative, vie familiale, vie communale ).Pourquoi ne pas susciter des conventions entre entreprises et collectivités locales ou mouvements associatifs, pour construire des structures de participation à la vie sociale ? Là est toute la question du bénévolat. Ne faut-il pas construire des positions de bénévolat un peu plus structurelles ? Le bénévolat occasionnel doit rester souple.

Il faut éviter l'utilitarisme, sans tomber dans le don sacrificiel. Le christianisme en a beaucoup abusé, il faut trouver ce qui est entre les deux. Dans une pensée utilitariste, le raisonnement "marginal", fait qu'on ne sait plus dire qu'on est ensemble. Dans une famille on donne, on espère recevoir, sans savoir quand on recevra, bref on ne conditionne pas son don. Pour qu'il y ait vie sociale, il faut à la fois compter et ne pas compter. Si l'on ne compte pas, on a des phénomènes de domination et l'on peut aboutir à une révolte. Si l'on ne fait que compter, cela devient intolérable. La nouvelle écologie du temps consisterait à en finir avec ce découpage en séquences étanches : travail, transport, famille, obligations sociales.

Tous ces temps contraints broient nos vies comme des meules. L'individu a supporté trop longtemps seul les incohérences de ce système. Il faut que les entreprises, les services publics, les organismes de transport, le réseau commercial, le système scolaire, bref, tous ces grands producteurs de temps contraint portent une part de fardeau que la personne paie aujourd'hui en fatigue et en stress. Il ne s'agit pas d'inciter à en faire moins, mais de parier sur son esprit de responsabilité. Et donc d'introduire partout de la flexibilité afin de donner du sens au temps et par voie de conséquence à la vie sociale, relationnelle. Il serait temps de retrouver la gestion du temps pour mieux gérer son existence en lui donnant une qualité propre selon, nos désirs profonds. Notre temps sur terre n'est qu'une étoile de passage. Il est dommage d'éteindre sa lumière par des contraintes que nous pourrions négocier pour vivre mieux. Donner du sens au temps, sera la dimension écologique et mentale la plus importante des siècles à venir.

Bruno LEROY

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15 octobre 2017

S'abandonner à la vie

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Qui s'en remet à la vie se plonge dans la vie
et dans son mouvement.
Il ne se tient pas en retrait.
Il ne se cramponne pas convulsivement à lui-même,
mais s'abandonne au flux de la vie.
Ainsi, quelque chose en lui peut s'épanouir et devenir vivant.

S'abandonner, c'est le contraire de se retenir.
Bien des gens se cramponnent à l'image d'eux-mêmes ;
d'autres à leurs habitudes ou à leurs possessions,
à leur réputation, à leur succès.

Initions-nous plutôt à l'art de nous déprendre de nous-mêmes,
de nous en remettre à la vie, et finalement à Dieu. ...
Dans cette attitude d'abandon,
il n'y a pas seulement de la confiance,
mais aussi une grande liberté intérieure.
Si je ne me sens pas obligé de tout faire par moi-même,
alors je suis libéré de toute relation crispée au moi.

Anselm Grün

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14 octobre 2017

L’eau et la pierre

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Un Père du désert disait :

La nature de l’eau est tendre, celle de la pierre est dure.

Mais si l’eau coule constamment goutte à goutte, elle creuse la pierre peu à peu, et cette dernière devient une vasque qui retient l’eau.

De même la Parole de Dieu est tendre et notre cœur est dur, mais l’homme qui entend fréquemment la Parole creuse son cœur pour accueillir la présence de Dieu.


Seigneur, trop souvent

notre cœur,
notre esprit,
notre intelligence,
sont durs comme de la pierre.

Chaque fois que nous ouvrons notre Bible
pour nous mettre à l’écoute de ta Parole,
qu’elle soit comme cette eau
qui creuse notre cœur de pierre
pour en faire un cœur de chair.

D’après Antoine Nouïs,
« La galette et la cruche »

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13 octobre 2017

Croire en toi Dieu notre Père

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Croire en toi Dieu notre Père,
Est une aventure qui nous emmène
Loin de nos zones de confort.

Vivre l’Évangile au cœur du monde

Est une entreprise
Qui met notre existence à l’envers.

Avec l’Évangile, il n’est plus question

D’amour en demi-mesure,
De justice à la petite semaine,
De respect à la tête du client,
De prière à petite dose,
De service dans l’attente d’un retour.

Avec l’Évangile, c’est une mesure sans mesure

Qui est demandée :
L’enthousiasme au cœur,
L’ardeur à faire le bien,
L’accueil de tous,
L’activité sans activisme,
L’attention au petit, à l’exclu,
La solidarité chevillée au corps,
Le respect de l’autre.

Tout cela est possible,
Dieu notre Père
Quand nous nous attelons ensemble à la tâche.

Donne-nous d’être ces grains de sel
Qui révèlent et diffusent la saveur de l’Évangile
Dans leurs paroles, dans leurs actes,
Dans leurs manières d’être.

Donne-nous le goût d’être ensemble
Pour construire un monde aux saveurs de ton cœur.

R.H.
Paroisse St François de Sales- Liège

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12 octobre 2017

Le soleil du jour



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Accepte chaque nouveau matin comme un cadeau,
Comme un don et si possible comme une fête !

Le matin, ne te lève pas trop tard !
Regarde-toi dans la glace et souris-toi à toi-même et dis bonjour :
Tu auras alors un peu d'entraînement pour le dire aussi aux autres !

Si tu connais les ingrédients du "soleil"
Tu peux toi-même le fabriquer aussi bien que ta soupe quotidienne.

Prends une bonne portion de bonté,
Ajoutes-y beaucoup de patience ;
Patience avec toi-même, patience avec les autres.

N'oublie pas le soupçon d'humour qui fait digérer les contretemps.
Mélanges-y une bonne dose d'ardeur au travail
Et verse sur le tout un grand sourire,
Et tu obtiens le soleil du jour !

Extrait de "aimer" de Phil Bosmans

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