20 avril 2012

UN REGARD NEUF

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Chaque être porte en lui-même une part de résurrection.
Chaque être peut nous enrichir,
À condition de plonger en lui
Dans ce qu’il y a de beau, de meilleur,
De lumineux, de divin.
Malheureusement, nous épluchons
D’abord les ténèbres de l’autre.
Et nous en restons là.

Le Christ est là, dans chaque être,
Enfoui, prêt à se faire reconnaître,
Et nous passons sans le voir.
Nous manquons la rencontre souvent,
Pris par notre égoïsme, nos refus,
Nos barrières, nos intolérances, nos rejets.

Nous avons besoin de demander
Dans notre prière le regard du Christ.
Il plongeait dans les êtres avec une telle intensité,
Que personne n’oubliait jamais plus ce regard.
Et en vivait.

Le Christ ressuscité a besoin de notre regard
De tendresse et de miséricorde
Pour aborder chaque être.

Plonger dans ce que chaque personne a de meilleur,
C’est recevoir une parcelle de la lumière du Ressuscité.

Guy Gilbert

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19 avril 2012

Si tu n'as rien d'autre ...

“Si tu n’as rien d’autre à offrir au Seigneur, présente-lui seulement tes travaux et tes peines.

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A beaucoup d’hommes, il a coûté beaucoup d’efforts, ce morceau de pain qui repose là sur la patène.

Si ta main est vide et ta bouche douloureusement sèche, offre ton cœur blessé, tout ce que tu as souffert.

Pour que le vin fût versé dans le calice, n’a-t-il pas fallu que la grappe fût broyée et le grain ouvert ?

Si tu n’as rien en toi que le péché et l’amertume, la détresse de vivre et toute l’angoisse humaine, que tes mains tendent au ciel ces pitoyables choses, car la Miséricorde les a reçues par avance à la Cène.

Et si tu n’as même plus la force de présenter et d’implorer, si tout en toi n’est qu’absence et abandon, en silence, accepte seulement qu’un Autre se charge de toi, pour toi et t’assume pour que l’Offrande et l’Offrant soient un seul don. "

P.T.

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18 avril 2012

« Etre riche en vue de Dieu »

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Frères, examinez avec soin vos demeures intérieures, ouvrez les yeux et considérez votre capital d'amour, et puis augmentez la somme que vous aurez découvert en vous-mêmes. Veillez sur ce trésor afin d'être riches intérieurement.

On dit chers les biens qui ont un grand prix et avec raison... Mais quoi de plus cher que l'amour, mes frères ?

A votre avis, quel en est le prix ? Et comment le payer ? Le prix d'une terre, celui du blé, c'est ton argent ; le prix d'une perle, c'est ton or ; mais le prix de ton amour, c'est toi-même.

Si tu veux acheter un champ, un bijou, une bête, tu cherches les fonds nécessaires, tu regardes autour de toi. Mais si tu désires posséder l'amour, ne cherche que toi-même, c'est toi-même qu'il faut trouver.

Que crains-tu en te donnant ? De te perdre ? Au contraire c'est en refusant de te donner que tu te perds. L'Amour lui-même s'exprime par la bouche de la Sagesse et apaise d'un mot le désarroi où te jetait cette parole : «Donne-toi toi-même!»

Si quelqu'un voulait te vendre un terrain, il te dirait : « Donne-moi ton argent » ou pour autre chose : « Donne-moi ta monnaie ». Ecoute ce que te dit l'Amour, par la bouche de la Sagesse : « Mon enfant, donne-moi ton cœur » (Pr 23,26). Ton cœur était mal quand il était à toi, quand il était en toi ; tu étais la proie de futilités, voire de passions mauvaises. Ote-le de là ! Où le porter ? Où l'offrir ? « Mon fils, donne-moi ton cœur ! » dit la Sagesse. Qu'il soit à moi, et tu ne le perdras pas...

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée » (Mt 22,37)...

Celui qui t'a créé te veut tout entier.

St Augustin
Sermon 34 : sur le Ps 149

 

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et la prière de cette semaine

17 avril 2012

Un regard sur les jeunes français d’aujourd’hui

 

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RMG – Projet Europe: la jeunesse en France

Aujourd'hui, on parle de crise. Mais voilà quarante ans qu'on en parle. Une crise qui dure, ce n'est pas une crise, mais une mutation. Jean-Marie Petitclerc nous offre un cadre qui réclame des interventions immédiates.

Tous les auteurs, qu’ils soient sociologues ou journalistes, en conviennent. La Jeunesse, avec un grand J, n’existe pas. « La jeunesse n’est qu’un mot », comme l’affirmait Pierre Bourdieu dans « ses questions de sociologie ». Et ce mot est piégé : il fonctionne comme un fourre-tout, commode mais trompeur.

Les jeunes sont très diversifiés, et le risque est grand de parler de la Jeunesse à partir des jeunes que nous rencontrons. C’est aujourd’hui un risque majeur pour l’Eglise de France. Elle a tendance à parler de la jeunesse à partir des jeunes qui ont participé aux JMJ de Madrid. Mais une enquête sociologique, réalisée par l’hebdomadaire La Vie, montre qu’il s’agit essentiellement de jeunes issus de milieux favorisés, et dont la grande majorité compte parmi la petite minorité qui va à la messe de manière régulière ! Ces jeunes sont loin d’être représentatifs de la jeunesse de France !

Les jeunes sont bien différents entre eux … mais ils ont en commun de vivre le passage de l’âge de l’enfance à l’âge adulte, dans le contexte de notre société actuelle. On parle aujourd’hui de crise. Mais voici plus de quarante ans qu’on parle de crise. Une crise qui dure, ce n’est pas une crise, c’est une mutation. Vivre sa jeunesse dans un tel contexte n’est pas chose facile. Ce ne sont pas les jeunes qui brusquement ont changé, c’est le contexte dans lequel ils vivent et la manière dont les adultes les accompagnent.

Le primat de l’affectif sur l’institutionnel

Ce qui fonctionne aujourd’hui, ce sont soient les petits groupes de 4 ou 5 - parce que dans de tels petits groupes, on camoufle ce qui est différent, et on conforte son « moi je » - soient les groupes de 1 000, 2 000, 10 000… Alors là, il suffit de placer au centre une bonne vedette, et se diffuse une grande chaleur fusionnelle de 10 000 « moi je » qui vibrent ensemble. Par contre, le groupe de 15-30, où l’on est obligé de se confronter à la différence de l’autre, de se répartir des rôles, constitue une expérience plus difficile à vivre.

Ce primat de l’affectif génère une difficulté pour le jeune d’aujourd’hui de reconnaître le rôle positif des diverses institutions.

De plus, le rapport à l’autorité est de moins en moins statutaire ; l’autorité liée à une fonction institutionnelle est aujourd’hui contestée par bon nombre de jeunes ; elle est de plus en plus relationnelle, liée à la qualité de la relation adulte/jeune.

Le primat de la culture de l’entre-jeunes sur l’intergénérationnel

Une grande difficulté des jeunes d’aujourd’hui réside dans le fait que tous les jeunes circulent dans trois lieux : la famille, l’école et la cité. Chacun de ces lieux est marqué par une culture : la culture familiale, imprégnée des traditions d’origine, la culture scolaire, imprégnée de la tradition républicaine et la culture de la cité, qui est fondamentalement devenue une culture de l’entre-pairs, autrement dit de l’entre-jeunes, les adultes ayant un peu déserté l’espace public.

Une grande évolution réside, aujourd’hui, dans le fait que cette culture de l’entre-pairs a tendance à devenir de plus en plus prégnante. Elle  a tendance à envahir l’école, (surtout lorsque celle-ci est située au cœur du quartier), et à renvoyer la famille à la marge. Les parents arrivent tant bien que mal à gérer l’espace familial, mais sont de moins en moins à l’aise pour intervenir dans les autres champs de vie de leur enfant, tant ils se sentent décalés face aux codes de communication utilisés, si différents des leurs.

Le développement de l’Internet favorise un tel primat. Des jeunes qui, physiquement sont dans la sphère familiale, mais qui, mentalement, peuvent rester dans la sphère de l’entre-pairs, avec lesquels ils ne cessent de communiquer via les réseaux sociaux (twitter, facebook).

Enfermés dans ces codes de l’entre-pairs, les jeunes ont alors de plus en plus de mal à intégrer le monde du travail. Et le plus grand obstacle que rencontrent aujourd’hui les jeunes dans l’insertion dans le monde de l’entreprise réside parfois moins dans leur absence de qualification, que dans l’écart de comportement entre celui véhiculé dans la cité et celui attendu dans l’entreprise.

Le primat de l’instant sur la durée

La raison principale du mal-être de la jeunesse française réside dans le regard négatif que les adultes portent sur demain. Un tel climat engendre chez les jeunes français une crise de confiance en l’avenir, qui possède de grandes incidences sur leurs comportements dans le présent. Nous assistons chez eux à un développement des conduites de l’instant, de ce « tout, tout de suite » qui caractérise tant de discours et de comportements adolescents et qui est si générateur de violence.

Une société qui ne permet pas à une frange importante de sa jeunesse de se projeter dans l’avenir est une société qui, en quelque sorte, fabrique de la délinquance !

Cette perte de confiance dans l’avenir est également synonyme d’une montée de la déprime, qui est la pathologie la plus fréquemment rencontrée chez les adolescents d’aujourd’hui. Nous savons combien le problème du suicide est devenu préoccupant en France qui compte parmi les cinq pays occidentaux où le taux est le plus élevé chez les jeunes.

Le problème du suicide des jeunes devient crucial. D’autant que bon nombre d’adolescents, même s’ils ne passent pas à l’acte, sont habités par des idées suicidaires. Une enquête de l’INSERM, menée auprès d’une population âgée de 15 à 19 ans, montrait que plus de 10% des adolescents interrogés étaient habités par des idées suicidaires.

Tel est l’état moral de notre jeunesse. Il est grand temps aujourd’hui en France de prendre la mesure du problème.

Jean-Marie PETITCLERC, sdb
source: ANS (Agence Info Salésienne - 03042012)


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16 avril 2012

Comme un papillon

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Chaque fois que j'essaie de me libérer de mes ombres
Pour me laisser envahir par ta lumière,
C'est ta Résurrection qui m'envahit.
Une folle espérance alors,
Me donne envie de vivre,
Me met ''en vie'' de vivre
Et bouscule l'ombre des tombes...
Parce qu'en toi, un jour,
Libéré de ma gangue,
Je m'éveillerai ''papillon''.

Chaque fois que j'accepte,
Au lieu de les subir,
Les petits renoncements quotidiens,
Mes petites morts quotidiennes;
Chaque fois que je m'efforce
De transformer
Ma mauvaise humeur en sourire,
C'est la Résurrection
Qui entre dans ma vie.
Alors, comme un papillon,
Je meurs et je deviens...

André Marie

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