08 avril 2008

Ne m'appelle pas étranger

Auteur : Rafael Amor, chanteur argentin

 http://www.rafaelamor.com/

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Ne m'appelle pas étranger
Parce que je suis né en terre lointaine,
Ou parce que le Pays d'où je viens
Porte un autre nom.
 
Ne m'appelle pas étranger
Parce qu'un sein étranger m'a nourri
Ou parce que les histoires de mon enfance
Étaient racontées dans une langue qui t'est inconnue.
 
Ne m'appelle pas étranger
Parce que l'amour d'une mère
Nous apporte à tous la même lumière.
Dans leurs chants et leurs caresses,
Proches de leur coeur,
Elles nous imaginent comme des êtres égaux.
 
Ne m'appelle pas étranger.
Ne pense pas d'où je viens.
Il est préférable de penser à notre destin commun
Et voir où le temps nous guide.
 
Ne m'appelle pas étranger.
Ton blé est comme le mien
Et tes mains comme les miennes !
Et la faim, jamais vaincue, s'abat partout,
Continuellement sans choisir ses victimes.
 
Ne m'appelle pas étranger
Parce que ta route m'a attiré
Et parce que je suis né dans un autre pays,
Parce que j'ai connu d'autres océans
Et appareillé à d'autres ports.
 
Mais les mouchoirs voletant
Pour se dire adieu sont les mêmes,
Comme sont identiques les yeux humides de larmes
De ceux que nous laissons.
Les prières et l'amour de ceux
Qui espèrent notre retour sont les mêmes.
 
Ne m'appelle pas étranger.
Tous, nous pleurons avec la même voix
Et partageons la même fatigue,
Que nous traînons derrière nous
Depuis le commencement des temps.
Quand les frontières n'existaient pas encore,
Bien avant l'existence de ceux qui divisent et tuent,
De ceux qui vendent nos rêves
Et qui auraient, un jour, inventé la parole ''étranger''.
 
Ne m'appelle pas étranger.
C'est un mot triste, un mot froid qui évoque l'exil.
Ne m'appelle pas étranger.
Regarde ton fils courir avec le mien,
Main dans la main, jusqu'au bout du chemin.
 
Ne m'appelle pas étranger
Parce qu'ils ne comprennent rien à la langue,
Aux frontières, aux drapeaux.
Regarde-les dans le ciel :
Une seule colombe les emporte
Unis dans un vol unique
 
Ne m'appelle pas étranger.
Regarde-moi dans les yeux,
Outre la haine, l'égoïsme et la peur
Et tu verras que, moi aussi,
Je suis un être humain.
Je ne peux pas être un étranger.


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07 avril 2008

Je vais vous dire un secret...

Auteur : Shafique Keshavjee
 pinson[1]

 


Je vais vous dire un secret....
Pour entendre un oiseau,
cessez d'écouter l'avion.
Pour entendre une petite flûte,
cessez d'écouter la grande batterie.
Pour entendre l'amour,
cessez d'écouter la haine.
Pour entendre le murmure de Dieu,
cessez d'écouter les vacarmes du monde.
Et quand vous aurez appris à reconnaître ces voix,
vous pourrez entendre l'oiseau au coeur d'un aéroport,
la flûte au coeur d'un grand orchestre,
l'amour au coeur d'une guerre
et Dieu au coeur de tout être.

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06 avril 2008

COMMENT ILS L’ONT RECONNU A LA FRACTION DU PAIN…

 euch-6[1]

Et après ! Après ? 

                                               Lisez ce qui suit !


 
« -Est-ce que vous n’étiez pas trois, tout à l’heure ? demande l’aubergiste en déposant sur la table un plat de concombre et du sel.
 
  -Si, confirme Cléophas. Mais comme tu vois, il est parti…
Il désigne la banquette vide. A la place où se tenait Jésus, il y a quelques miettes qui sont tombées quand il a rompu le pain.
 
  -Votre ami n’est pas malade, au moins ? S’inquiète l’aubergiste.
Jésus malade ? Et pourquoi pas mort, tant qu’on y est ?  Cléophas et son compagnon ont du mal à réprimer une envie de rire.
 Si tu savais, aubergiste !
 
 Mais comment lui expliquer, à ce brave homme ? Vous nous voyez lui déclarer tranquillement :
-« Cet homme qui était avec nous, cet homme à notre table, c’est Jésus de Nazareth. Si, si, le Jésus de Nazareth, celui-là même qui a été crucifié à Jérusalem. Tu as bien dû en entendre parler, non ? Comment dis-tu ? Tu pensais qu’il était mort ? Mais il l’était, aubergiste, il l’était ! Seulement voilà, il ne l’est plus. Il est vivant comme toi et nous. Infiniment plus vivant que toi et nous-mêmes. Enfin, vivant d’une autre vie. Une vie sans fin. Tu n’y comprends rien ? Oh, alors-là, rassure-toi, tu n’es pas le seul… »
 
-« Comme Jésus est vivant ! » pensent-ils. Alors, pour dénouer leur gorge serrée par excès du bonheur, Pierre et les autres rient. Ils n’ont plus peur… Ils n’auront jamais plus peur…
 
Et après ? Après ?
 
                Quelque temps après, Jésus quitta ce monde pour l’autre.
 
De cet autre monde, il n’a rien dit qui permette de s’en faire une image. Il ne l’a jamais décrit. Ce n’est pas tant que les mots lui manquaient, mais personne n’aurait compris. L’aptitude de l’homme à la joie est tellement limitée. On ne peut que pressentir.
Deviner que c’est un endroit où le bonheur existe enfin et sans fin.
 
                Là – bas, à la Maison, sauf à supposer qu’en traversant la mort nous perdions cette façon simple et belle d’exprimer notre ravissement, nous rirons d’avoir trop pleuré !

                                             
                             (Extrait de Jésus qui riait- Didier DECOIN)

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05 avril 2008

des boussoles ? ! ...

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Permettez-moi de vous livrer ma réflexion sur "mon" temps...
 
Est-ce l’âge qui veut çà ?  Toujours est-il que je me surprends parfois à nourrir des regrets sur le temps passé ! 
 
Humain me direz-vous… oui mais est-ce salésien ?
 
Autre question : pourquoi ce sentiment « regrettable »? 
 
… Un manque d’espérance ?  De confiance ?  Est-ce de la lassitude ?  De la fatigue ?  Ou alors cette sournoise indifférence qui se dissimule trop souvent derrière le sentiment d’impuissance face aux évènements qui bousculent ma vie par trop bien rangée?
 
Bien connaître la terre où nous sommes plantés est un élément essentiel si nous voulons garder une « jeunesse » éternelle tel un chêne centenaire aux feuilles toujours nouvelles.
 
Quelle est donc cette énergie qui me fait défaut ?
 
Je crois que pour combattre ce sentiment de lassitude nous devons garder intact notre capacité de révolte.
 
Pour combattre cette indifférence sournoise, nous devons continuer à nous émouvoir, à sans cesse nous lever face aux scandales toujours répétés qui tuent notre humanité. 
 
Pour entretenir cette énergie intérieure nous devons pratiquer la culture du « faire mémoire ».  C’est dans cette manière d’être et de vivre les évènements que nous trouverons les forces pour mener les combats de notre aujourd’hui.
 
Face à la culture du souvenir nous devons pratiquer la culture du devenir.
A chacun d'écrire la suite ....

A+

Franz


S'accrocher
 
Il y a des moments où nos pas dérapent,
où nos mains nues lâchent prise sur la muraille
La prière est le piton planté dans le roc
 
Il y a des moments
où notre bateau s'affole dans les remous,
où nos filins cassent dans la tempête
La prière est l'amarre fixée dans le roc
 
Il y a des moments où l'esprit s'égare ,
où le sens de l'orientation divague sous les magnétismes
La prière est la boussole qui permet de reprendre le cap
 
Prier, c'est s'accrocher à Dieu, s'encorder avec lui.
 

 

04 avril 2008

Pourrais-tu ?

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Pourrais-tu t'arrêter soudain,
cueilli par un morceau de paysage
ou par l'expression d'un visage ?
Pourrais-tu laisser le temps couler,
se perdre sous ton regard ?
Et pourrais-tu contempler longtemps,
assez longtemps pour apaiser
les frondeurs de ton être ?
Accepterais-tu de demeurer
les mains vides, encore et encore,
le coeur ouvert ?
Garderais-tu ton sourire d'enfant
si le brouillard ou le froid, ou la tempête,
un jour t'envahissaient ?
 
Chanterais-tu sur la route
une parole, ou un mot,
toujours sans te lasser?
 
Oserais-tu enfin donner, donner sans mesure,
sûr de ne jamais atteindre le fond de ta coupe ?
 
Alors...
que ta patience enfante
la Paix
et que ta paix fleurisse
en Joie...

Isabelle de Menten