07 mars 2013

SE SORTIR DU QUOTIDIEN

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Le monde est fou. Il court trop vite pour nous. Pour s’y faire une place, tous les coups sont permis : ça passe ou ça casse. Le monde court et ne laisse pas de place pour les rêves. Il est couleur grisaille, couleur trottoir. Le ciel est trop loin, caché par le béton.

Parfois, il y a en nous le désir d’un ailleurs, la quête d’autre chose. Nous voudrions poser les valises de nos problèmes, les laisser là et nous en aller. Nous voudrions sortir de cette sensation d’écrasement et d’impuissance. Ce sentiment d’inutilité de tâches répétitives dont nous avons oublié le sens.

Alors, il devient urgent de retrouver la source de notre vie. Oublier le goût et les bienfaits de cette eau qui nous revivifie est pire que d’avoir soif. Cette source peut-être, pour nous, un lieu signifiant, une activité apaisante, un temps de méditation ou de prière, une rupture utile qui nous recentre sur l’essentiel. L’important, c’est de retrouver l’unité de notre personne, alors même qu’elle semble perdue : lorsque notre esprit et notre cœur ne sont plus dans nos gestes et  nos actions.

Les promenades d’automne, avaient la vertu, pour les jeunes de l’Oratoire, d’apporter une oxygénation nécessaire : se déplacer, se poser ailleurs, pour mieux repartir. Pour nous, cela peut être un temps de retraite, un moment gratuit avec les autres, un espace de liberté avec nos proches. Et à la manière des vacanciers qui reviennent tout bronzés, c’est notre intérieur qui retrouve ses couleurs : celles de la vie, de la foi, de l’amour, de l’espérance.


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06 mars 2013

Pardon, mais de quoi ?

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Je sais très bien quand j’ai mal fait.
Je puis sans difficulté en expliquer les raisons et en désigner les responsables.
Je n’y suis pour rien, c’est évident.
Ou pour si peu de choses.
Un petit rien, dû au hasard.
Que voulez-vous ?   Je suis toujours victime… des circonstances,
du sort, de l’ignorance, à la limite de la distraction ou de l’oubli.
De quoi puis-je demander pardon ?
- Va en paix, tes péchés sont pardonnés !
- Est-ce dire que sans péchés je ne puis être pardonné ?
- Non mon enfant, mais sans le sourire de ma grâce, tu restes aveugle et prisonnier de toi-même.  Tu auras beau fouiller ton conscient et ton inconscient, tes seules forces  te laissent à la merci de ta suffisance.
- Est-ce grave, Seigneur ?
- Accepte le diagnostic, vis jour après jour du pardon accordé, change de comportement, accueille une vie nouvelle.  Serait-ce au-dessus de tes forces ?
   
Michel Wagner, « Prières qui n’en ont pas l’air »

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Des pralines pour un beau projet : c'est à goûter ICI

05 mars 2013

LÂCHER PRISE

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Lâcher prise, ce n'est pas se montrer indifférent,
mais simplement admettre que l'on ne peut agir à la place de quelqu'un d'autre.

Lâcher prise, ce n'est pas couper les liens,

mais prendre conscience qu'il ne doit pas y avoir contrôle d'autrui.

Lâcher prise, ce n'est pas être passif,

mais au contraire tirer une leçon des conséquences inhérentes à un évènement.

Lâcher prise, c'est reconnaître ses limites,

c'est à dire que le résultat final n'est pas entre nos mains.

Lâcher prise, ce n'est pas blâmer ou vouloir changer autrui,

mais donner le meilleur de soi-même.

Lâcher prise, ce n'est pas prendre soin des autres,

mais se sentir concerné par eux.

Lâcher prise, ce n'est pas assister,

mais encourager.

Lâcher prise, ce n'est pas juger,

mais accorder à autrui le droit d'être avec toutes ses imperfections comme champ d'expériences.

Lâcher prise, ce n'est pas s'occuper de tout ce qui arrive,

mais laisser les autres gérer leur propre destin, source d'éveil.

Lâcher prise, ce n'est pas materner les autres,

mais leur permettre d'affronter la réalité.

Lâcher prise, ce n'est pas rejeter,

c'est au contraire accepter.

Lâcher prise, ce n'est pas harceler, sermonner ou gronder,

mais tenter de déceler ses propres faiblesses et de s'en défaire.

Lâcher prise, ce n'est pas adapter les choses à ses propres désirs,

mais prendre chaque jour comme il vient et l'apprécier sans oublier de s'aider soi-même.

Lâcher prise, ce n'est pas critiquer ou corriger autrui,

mais s'efforcer de devenir ce que l'on rêve de devenir.

Lâcher prise, ce n'est pas regretter le passé,

mais vivre et grandir pour l'avenir dans l'ici et maintenant.

Lâcher prise, c'est craindre de moins en moins pour aimer de plus en plus.


(Inconnu)

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04 mars 2013

Je suis en devenir, Seigneur…

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Qui suis-je, Seigneur ?
Pourquoi en moi ce goût d’inachevé ?
Pourquoi cette impression d’être en route, en marche,
de n’être pas cet être tout fait, statique, sûr, solide qui rassurerait et m’éviterait l’effort ?

Il y a en moi cette image de Dieu que je dois dégager librement,
pas à pas, dans l’épaisseur du quotidien.

Je suis en devenir et les autres, autour de moi, le sont également
et cette humanité tout entière,
peuple douloureusement en marche vers son unité.


Je t’adore, ô Dieu, don absolument pur, amour pur.
Je te contemple comme mon tout et mon but.
Fais que ma vie, Seigneur, tout entière soit don.
Fais que les autres pour moi ne soient pas des étrangers mais des frères,
car chaque coupure d’avec eux est une régression,
chaque retour sur moi est un arrêt de ma croissance : du ʺ non-êtreʺ,

chaque don est une étape vers l’épanouissement : du ʺplus-êtreʺ.

Sous ton regard, Seigneur,
il faudrait que je sois sur la route des autres
celui qui les invite à se donner.

Et je leur rendrai le plus grand des services,
celui de les aider à devenir ʺimage de Dieuʺ
et Dieu en ton fils Jésus-Christ. »


M. Quoist, ʺJésus-Christ m’a donné rendez-vousʺ

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et la présentation de notre prière de la semaine : Comme un enfant qui joue dans une fête ...

03 mars 2013

Cherche le vide

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La terre d'argile,
est employée pour tourner, pour façonner le vase,
mais c'est de son vide que dépend son usage.

Des murs élevés et cimentés, un toit,

ont fait la maison, la chambre,
mais c'est leur vide qui permet de les habiter.

La fenêtre est forte et solide

pour empêcher le froid d'entrer,
mais c'est le vide du verre
qui permet à la lumière d'éclairer.

Des bois fins, secs et choisis

ont participé à la construction du violon, du violoncelle,
mais c'est leur vide qui permet à la musique
de résonner, de s'envoler
entre soupirs, pauses et silences.

Cherche au fond de toi

les espaces de vide,
les espaces de silence,
les espaces d'envie
qui te permettront de remplir ta vie.

Jean Humenry

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