15 juin 2012

Promettre

 

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« Promettre », c’est semer l'avenir.

Participer à cet engendrement patient,
c'est vivre au plus profond de soi,
la plénitude de la liberté que nous offre le Seigneur
quand il nous dit: "Viens, suis-moi".  

Promettre librement,
c'est investir dans un présent en continuel devenir. 

L'insécurité, les peurs, les craintes font place
à l'assurance d'un amour plus fort :
c'est la paix qui grandit,
c'est une joie qui sourit à la fine pointe de notre âme

ET ...

Allez au large des besoins des jeunes d’aujourd’hui.
Allez au large des besoins des hommes et des femmes
que vous rencontrerez et surtout dites la foi qui vous habite. 
« La foi est joie, c’est pourquoi elle crée de la beauté » (Benoît XVI).
Devenons donc les créateurs d’un monde plus beau,

d’un monde plus juste, d’un monde meilleur.


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14 juin 2012

Seigneur mon Dieu, je ne sais pas où je vais…

 

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Je ne vois pas la route devant moi,
je ne peux pas prévoir avec certitude où elle aboutira,
je ne me connais pas vraiment moi-même et,
si je crois sincèrement suivre ta volonté,
cela ne veut pas dire qu’en fait je m’y conforme.

Je crois cependant que mon désir de te plaire, te plaît.
J’espère avoir ce désir au cœur en tout ce que je fais,
et ne jamais rien faire à l’avenir sans ce désir.
En agissant ainsi, je sais  que tu me conduiras sur la bonne route,
même si je ne la connais pas moi-même.

Je te ferai donc toujours confiance,
même quand j’aurai l’impression que je me suis perdu
et que je marche à l’ombre de la mort.
Je n’aurai aucune crainte car tu es toujours avec moi
et jamais tu ne me laisseras seul dans le péril.

Thomas Merton

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13 juin 2012

UN ROI SANS PUISSANCE

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Il dit qu’il est la vérité.

C’est la parole la plus humble qui soit. L’orgueil, ce serait de dire: la vérité, je l’ai. Je la détiens, je l’ai mise dans l’écrin d’une formule. La vérité n’est pas une idée mais une présence. Rien n’est présent que l’amour. La vérité, il l’est par son souffle, par sa voix, par sa manière amoureuse de contredire les lois de pesanteur, sans y prendre garde.

Que des millions d’hommes se soient nourris de son nom, qu’ils aient peint son visage avec de l’or, fait retentir sa parole sous des coupoles de marbre, cela ne prouve rien quant à la vérité de cet homme. On ne peut accorder crédit à sa parole en raison de la puissance historique qui en est sortie: sa parole n’est vraie que d’être désarmée.

Sa puissance à lui, c’est d’être sans puissance, nu, faible, pauvre, mis à nu par son amour, affaibli par son amour, appauvri par son amour.

Telle est la figure du plus grand roi d’humanité, du seul souverain qui ait jamais appelé ses sujets un à un, à voix basse de nourrice. Le monde ne pouvait pas l’entendre. Le monde n’entend que là ou il y a un peu de bruit ou de puissance. L’amour est un roi sans puissance, Dieu est un homme qui marche bien au-delà de la tombée du jour.

Christian  BOBIN, écrivain.
Extrait de « l’homme qui marche », éd. Le temps qu’il fait


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et la présentation diaporama de notre prière de la semaine : Semeur de sourires

 

12 juin 2012

L'éloge de la faiblesse

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C’est le premier jour du printemps 1999, mais tout est gris et calme dans les rues de Rome.

La Communauté de S. Egidio nous a invitées à une célébration solennelle: c’est aujourd’hui que naissent Les Amis, un groupe de cinq cent handicapés environ qui se définissent comme ‘la liesse du monde’. Ils se sont rassemblés dans un théâtre tout en couleurs et ils font la fête toute l’après-midi en s’appelant par leur nom, en chantant des chansons connues. On dirait qu’ils sont heureux. Ils sentent qu’ici on les considère comme des personnes, malgré leur différence.

A la fin de cette réunion, ils lisent lentement leur carte d’identité qui est aussi une déclaration d’intentions.  Ils disent entre autres « Nous avons une grande envie de faire la fête et de changer le monde.  Commençons par nos villes. Construisons une ville sans barrières et sans murs entre les personnes, où chacun écoute l’autre, car il n’y a pas de hâte. C’est la ville amie. C’est « la ville des Amis ». La déclaration est indirectement une demande de citoyenneté de la part de ceux qui sont plus faibles et qui ont besoin d’une insertion douce pour exprimer toutes les possibilités, souvent considérées de deuxième zone, qu’ils cachent en eux.

Un jour, il n’y a pas si longtemps, Tonino Bello, l’évêque au tablier, a fait une découverte semblable en Amérique Latine. Il était à Bariloche, centre touristique de la haute bourgeoisie argentine, pour comprendre ce que le Pape voulait dire quand il affirmait que les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. 

L’évêque a donc laissé derrière lui les villas luxueuses, les hôtels à cinq étoiles et s’est fait conduire vers la banlieue où il y avait des taudis, de la boue et de la misère. Accompagné par une fillette, il est entré dans une baraque où il a trouvé désolation et affreuse misère. Une femme tenait dans ses bras un enfant endormi et en avait cinq autres autour d’elle.

« Sur le feu bouillait une casserole de fèves — raconte l’évêque —. Dans un coin, deux chaises dépaillées. Par terre un large grabat. Suspendue à une corde, la dernière lessive. Ma curiosité fut attirée par un livre ouvert sur la table, à côté d’une pile d’assiettes et de bols.  C’était l‘Évangile.  J’eus un frémissement d’émotion. J’avais l’impression d’être entré chez un de mes proches et j’essayai de dire à cette femme: « Je suis très heureux que vous lisiez l‘Evangile ».     

A ce moment-là elle, qui était restée en silence jusqu’alors, ouvrit la bouche et murmura avec une toute petite voix qui m’est entrée dans l’âme et qui n’en est plus jamais sortie “L’unica esperanza para nuestra pobreza”, c’est notre unique espoir dans notre pauvreté.

Le mystère de la souffrance a été déclaré par les Béatitudes une carte d’appartenance à la citoyenneté évangélique et c’est une carte de reconnaissance encore valable aujourd'hui...


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11 juin 2012

M'en aller jusqu'au pardon

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Pardonner, c’est rencontrer l’autre en faisant abstraction de mon chagrin, ma haine et mon désir de vengeance.

Pardonner, nous dit Jésus, c’est ne pas compter. Ne pas compter le nombre de fois où l’on a donné son pardon. Il nous invite à aller très loin, à la frontière même de la haine et de l’amour qui se ressemblent tant !

Cette frontière est la terre bénie de la conversion. Quand l’un bouge, l’autre ne reste jamais à la même place, lui aussi est obligé de bouger. Ainsi la haine peut céder la place au pardon et à l’amour.

Donne-moi, Seigneur, le libre courage de m’en aller avec toi jusqu’au pardon.

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