31 juillet 2012

Viens !

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O viens, Seigneur Jésus,
t’introduire dans nos face-à-face,
viens nous obliger à creuser la signification de ce qui nous arrive,
et à donner de l’élan à nos vies.

Nous croyons avoir tout compris.
Il nous manque la clé de ta venue et de ton accompagnement
pour remettre de l’ordre dans nos mémoires,
interpréter l’histoire passée et présente,
et laisser la Parole brûler nos vies.

Bruno Chenu

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30 juillet 2012

Être disciple

 

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«De ce que j’ai à vous dire, conservez-en l’essentiel, ce qui vous rappellera à l’avenir que le chrétien peut avoir une vocation, que c’est le Seigneur qui appelle, que nous sommes ses messagers et que c’est nous qui répondons à cet appel. L’essentiel est basé sur une loi : «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés».  L’essentiel se trouve là dans sa nudité, sa simplicité si difficile à cerner.  Jean Bosco nous propose un chemin. »  Jean Thibaut 

 

Être disciple, être chrétien, c'est rendre visible le Christ, rendre présent son amour, rendre active sa Parole.

C'est relever les paralysés de la vie, réintégrer les exclus, rejeter les jugements qui lapident.

C'est éveiller les consciences, s'élever sans répit contre tout ce qui dénature les vivants, annoncer une lumière, c'est dévoiler la tendresse du Père en se livrant à la faim de ses frères, c'est s'ouvrir au pardon, c'est accueillir l'Esprit et chercher les lieux et les cœurs, où déjà il est à l'œuvre pour renouveler la terre.

Être disciple, c'est une mission !  Pas un honneur, pas une dignité. Pas une propriété, pas une distinction.

C'est une vocation où l'on donne tout, à la suite de Celui qui nous a consacrés dans ce travail !

Ch Singer (Terres)

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29 juillet 2012

Grain de sel

 

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Croire en toi, Seigneur est une aventure qui nous emporte à des comportements que nous n'avions pas prévus!  Vivre l'Évangile au cœur du monde est une entreprise qui met notre existence à l'envers!

Avec l'Évangile il n'y a plus qu'à changer d'actes et de paroles et de pensées!  Il n'est plus question d'amour en demie-mesure, ni de justice à petite moyenne, ni de respect par épisode, ni de prière à petite dose, ni de service en demie-portion.

Avec l'Évangile, c'est la part entière qui est demandée, et plus encore.  Tu nous connais, Seigneur: l'enthousiasme parfois nous délaisse et nous installons notre vie dans la demie-teinte.  Comme si le passage des jours délavait notre foi et notre amour.

Tu nous connais,  Seigneur: c'est ainsi que nous sommes, par nature: ardents et actifs mais incapables de tenir la longueur!  C'est pour cela que nous sommes venus aujourd'hui comme nous le faisons à chaque célébration: pour nous épauler les uns aux autres, et pour puiser le courage à la source de ta Parole.

Nous te le demandons, Seigneur: Réveille-nous à notre vocation, afin qu'au milieu des brouillards du monde, nous soyons comme des grains de sel diffusant le goût de l'Évangile à nos frères de la terre à la suite de Jésus le Christ.

Charles Singer "Terres"

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28 juillet 2012

Le feu...

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Il palpite et crépite dans la nuit.
Il éclaire la beauté des visages.
Il réchauffe les corps et les cœurs.
Ses flammes dansent et s'enlacent
Au rythme de la guitare.
On est si bien, l'été, autour du feu.       
                              
Sa conquête a provoqué la guerre.
Il peut ravager les terres.
Mais il passe de main en main
Jusqu'à la vasque olympique.
Il forge le fer et dore le pain.
Il est le compagnon fidèle des humains.
Il est un élément indispensable, le feu.
               
Jésus dit dans l'évangile :
"je suis venu apporter le feu sur terre".
 
Un feu brûlant d'amour pour tout homme,
Sans distinction de race ou de situation.
 
Un feu qui réchauffe et éclaire
Les désespérés de la terre.
 
Il est "la lumière du monde"
Qui nous trace le chemin.          

Bernard HUBLER

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27 juillet 2012

Les vacances, Temps de re - création

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"Si Dieu a créé le temps, il y en a forcément assez". Je ne sais qui est l'auteur de ce propos chargé d'humour et de sagesse. Nous manquons de temps. Toujours pressés, nous courons à contre-temps et nous nous épuisons. "Mieux vaut une poignée de repos que deux poignées de fatigue à poursuivre le vent", disait Qohélet (4, 6).

Nos rythmes de vie s'accélèrent. Nous devons constamment être plus efficaces pour répondre à de multiples sollicitations et intégrer des informations toujours plus nombreuses. Ce phénomène de "surchauffe" peut nous épuiser, consumant nos ressources et nos énergies, tant physiques que morales et spirituelles.

Il est évidemment nécessaire de faire des choix. Toutefois notre équilibre de vie ne tient pas uniquement au nombre d'activités que nous assumons. Nous savons bien que le travail que nous n'avons pas fait nous fatigue davantage que celui qui est fait ! Et que ce qu'il faut faire par obligation est bien plus usant que ce que l'on fait par passion. Finalement la question est peut-être moins une question de quantité et de proportions qu'une question d'unification de la vie. Comment unifier ma vie en profondeur ? Le travail et le repos, la vie de relation et la nécessaire intériorité, les loisirs et les engagements, les exigences professionnelles et la vie familiale,…

Le capital "temps libéré" s'est accru, mais qu'est-ce que cela change dans notre façon de vivre ? Nous pouvons devenir des consommateurs de temps libre! Nous avons libéré du temps, mais y a-t-il davantage de temps libre ! On peut disposer de davantage de "temps libéré" sans devenir plus libres pour autant.

Pour beaucoup -mais pas tous- voici le temps des vacances. Ce temps nous est donné pour nous re-poser. Il s'agit évidemment de refaire nos forces, mais en nous posant face à ce que l'on a fait, à ce que l'on fait. Ce quotidien qui s'impose à moi me façonne : qu'est-ce que je deviens ? Si ce temps de repos nous permettait de relire ce que nous avons vécu, non pour ressasser, mais pour découvrir ce que nous avons tissé. Le tisserand , sur son métier, ne voit que l'envers de son œuvre et les fils qui s'enchevêtrent. Il lui faut s'arrêter pour observer la tapisserie à l'endroit. Si le temps des vacances nous permettait de regarder notre vie à l'endroit, d'y contempler l'œuvre de Dieu.

Le temps n'est pas un objet à gagner et à posséder. Il est un don à recevoir. Par nature en effet, le temps est destiné à la rencontre. Il nous est donné pour entrer en relation et tisser des liens. Les vacances sont un moment privilégié qui nous est donné pour revivifier de l'intérieur nos relations en famille, entre amis. Mais faut-il encore que nous recevions ce temps comme un don qui nous est fait pour être partagé, et non comme un bien à consommer.

Pour les chrétiens le temps des vacances n'est pas sans évoquer le septième jour de la création où "Dieu ayant achevé l'œuvre qu'il avait faite, se re-posa", non pour abandonner son œuvre à elle-même mais pour la faire exister. Le septième jour fait partie intégrante de l'acte créateur. Si nous nous mettons à distance de notre quotidien, ce n'est pas pour le fuir mais pour mieux l'habiter. Celui qui donne du temps à la prière apprend à vivre le temps comme reçu, et… "maîtrise" mieux son temps ! Si le temps m'est donné, c'est pour aimer. Apprenons à remercier pour le cadeau -le "présent"!- qui nous est fait : nous retrouverons la saveur du présent. Il faut évidemment pour cela se donner un peu de temps, mais "si Dieu a créé le temps, il y en a forcément assez"… pour travailler et pour se reposer, pour remercier et pour aimer !

Nous connaissons le dialogue que le Petit prince engage avec le marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif ! Tout cela pour faire des économies de temps : "On épargne cinquante trois minutes par semaine", dit le marchand. "Et que fait-on de ces cinquante-trois minutes ?", demande le petit prince. "On fait ce que l'on veut…", rétorque le marchand. "Moi, se dit le petit prince, si j'avais cinquante trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine…" (A. de Saint-Exupéry, XXIII). Ce petit dialogue n'a pas perdu de sa pertinence.

Sans même nous en rendre compte, nous pouvons nous satisfaire de ces mille et un expédients qui nous font oublier la véritable soif qui nous habite, sans jamais l'étancher. Au point même que, drogués par une vie trépidante, nous pouvons avoir peur de briser le rythme et redouter le silence.

Que vais-je faire de ces "cinquante trois minutes" qui me sont accordées ? Vers quelle Source vais-je me laisser conduire ? Ce temps, il sera gagné si je le donne (sans pour autant me laisser manger !) à ma famille, aux amis, à ceux que je vais rencontrer… Il sera gagné si je le rends au Seigneur dans le silence, dans la prière… Prendre le temps d'une "halte spirituelle" sur mon lieu de vacances, d'un séjour dans une abbaye, d'un pèlerinage,… Les propositions ne manquent pas… Mais peut-être ai-je peur de m'arrêter ?

Si les vacances étaient vraiment ce septième jour, ou au lieu de "faire", nous nous laissions créer, nous laissions le Seigneur faire en nous son œuvre, et qu'avec Lui, -en regardant notre vie, tout ce que nous avons fait,- nous disions que "cela était très bon" ! (cf. Gen 1, 31)

Bonnes vacances ! si tu as la chance d'en bénéficier. Toutefois n'oublie pas celles et ceux qui ne peuvent pas en prendre, ni tous ceux et celles qui travaillent pour que tes vacances soient aussi agréables que possible.

"C'est Dieu qui vient nous aimer : laissons-le faire!" (Madeleine Delbrêl)

Mgr Yves Boivineau, évêque d'Annecy - juillet 2004

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