16 mars 2012

LA VIE PLUS FORTE

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Une jeune fille qui a subi cent dix opérations chirurgicales m’écrit cette semaine: « Le danger, quand on souffre, c’est de se refermer sur soi... Tu connais ce mot de Claudel: « Le Christ n’est pas venu expliquer la souffrance, mais la remplir de sa présence ». C’est vrai, nous ne som­mes jamais seuls. Le Christ est là, il nous tient par la main ».

« Si le grain ne meurt, il demeure seul.  S’il consent à mourir, prodigieuse sera sa fécondité ».  Souvent, hélas ! Ces paroles furent entendues dans un sens pervers.  Comme si c’était la mort qui était précieuse et non le soulèvement de la vie.  Certaines substances de la graine doivent s’offrir pour nourrir le germe, mais c’est la vie qui l’emporte. Le Christ a osé aimer jusqu’au déshonneur, jusqu’à la tor­ture. Mais c’est cette qualité d’amour qui est vitale et non le dés­honneur ni la torture.

Un jour, la question fut adressée à Jésus, brutalement, devant un aveugle de naissance: « Pourquoi ? Pourquoi lui ?  Est-ce un châti­ment du péché ?  Le sien ?  Celui de ses parents ?... »  Jésus quitte le terrain des palabres inutiles. C’est trop absurde de discuter pen­dant qu’un homme souffre.  Quel alibi pour se croiser les bras!  On nourrit la révolte avec des mots.  On ajoute au mal relatif un mal ab­solu: le désespoir.  Jésus, lui, nous entraîne vers l’action qui, seule, délivre.  Pour toute réponse, il le guérit.

Stan ROUGIER, prêtre, animateur et écrivain.
Extrait de « Comme une flûte de roseau », éd. Le Centurion

 

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15 mars 2012

Pourquoi ?

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Soudain j'en ai les larmes aux yeux.
Soudain, j'en ai le souffle coupé.
Pourquoi Seigneur ?
Toi en qui je crois si fort,
Toi en qui je place toute mon espérance,
Toi qui est l'Amour et qui ne nous veut que du bien !

Pourquoi ces petits enfants ?
Pourquoi sont-ils revenus vers Toi,
Pourtant si jeunes ?
Pourquoi la mort, pourquoi le mal ?

Oh, dans ton ciel, tu dois en entendre souvent
Des interrogations pleines d'incompréhension
Des hommes que tu as créés et qui habites la terre.

Je ne comprends pas... le comprendrais-je un jour ?

Mais tu n'es pas venu
''expliquer la souffrance, mais l'emplir de ta présence'',
n'est-ce pas?

Tu ne veux pas la souffrance, Tu me l'as dit...
Prends mes larmes Seigneur, qui je le sais,
Coule aussi dans ton cœur.
Accueille ces enfants dans ton cœur plein d'amour
Et prend pitié de nous.
Je ne comprends pas, oh non,
Mais je te remets mon cœur et ma vie en toute confiance,
Parce que je sais que tu ne nous veux que du bien,
Que tu n'es qu'Amour, et que tu nous laisses libre.

Entends mon pourquoi et ma révolte.
Et donne-moi Ta paix.

Une jeune - source prier.be

14 mars 2012

MOURIR ET RESSUSCITER AVEC TOI

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Seigneur crucifié et ressuscité
Apprends-nous à affronter
Les luttes de la vie quotidienne,
Afin que nous vivions
Dans une plus grande plénitude.
Tu as humblement et patiemment accueilli
Les échecs de la vie humaine,
Comme les souffrances de ta crucifixion.
Alors les peines et les luttes
Que nous apporte chaque journée,
Aide-nous à les vivre
Comme des occasions de grandir
Et de mieux Te ressembler.
Rends-nous capables de les affronter
Patiemment et bravement,
Pleins de confiance dans ton soutien.
Fais-nous comprendre
Que nous n’arrivons à la plénitude de la vie
Qu’en mourant sans cesse à nous-mêmes
Et à nos désirs égoïstes.
Car c’est seulement en mourant avec Toi
Que nous pouvons ressusciter avec Toi.
Que rien, désormais,
Ne nous fasse souffrir ou pleurer
Au point d’en oublier la joie de ta résurrection !
Tu es le soleil éclaté de l’Amour du Père.
Tu es l’espérance du bonheur éternisé,
Tu es le feu de l’amour embrasé.
Que la joie de Jésus soit force en nous
Et qu’elle soit, entre nous, lien de paix,
D’unité et d’amour.

MERE TERESA

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13 mars 2012

ATTENTE DE PAQUES …

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- Ah ! Seigneur, pardonne mon retard mais, franchement, je n’avais pas très envie de venir…
- Nous sommes samedi saint, tout de même ! Des soucis ?
- Oh ! Pas pire que d’habitude. Une question surtout.
- Urgente, ta question ?
- Comment dire…urgente et… « éternelle » à la fois !
- Vas-y raconte.
- Euh…C’est que c’est difficile à dire…Surtout à toi Seigneur
- Parle en confiance, je saurai me taire.
- Justement, Seigneur, c’est bien là le problème !
- Explique-moi.
- Eh bien, tu l’as dit Seigneur : tu sais te taire ! et sauf ton Respect, c’est même ce que tu fais de mieux ! S’il y avait Un Nobel du silence tu décrocherais la palme !
- … ?
- C’est vrai, quoi, Seigneur ! Ton silence est parfois si… « Assourdissant » que je me demande si tu m’écoutes.
- … ?
- Peut-être même que si tu te tais tant, c’est que tu n’es pas vraiment là !
- Douterais-tu de moi ?
- Disons que je m’interroge…toute cette fureur sur la planète, Ces guerres, ces haines, ces flots de larmes… Et le cancer, Seigneur ? Mais que fais-tu donc, là-haut Dans ton ciel ?
- Je vais te confier un secret…
- A moi ? !
- Oui. A vrai dire, je n’y habite pas tant que cela…
- Tu n’habites pas où Seigneur ?
- Eh bien au ciel !
- Quoi !!!
- Ne t’emballe pas : je vais t’expliquer. Le « ciel », c’est un Joli mot que les artistes, les peintres, les poètes, les prêtres utilisent pour essayer de décrire ce lieu mystérieux où je vis. Par respect, ils ont cherché l’adresse la plus haute possible. Aimable de leur part et symboliquement bien vu. Mais cela ne veut pas dire que je suis dans les nuages !
- En gros, tu es en train de me dire que tu as déménagé !!!
- Disons qu’avec ma résurrection, les choses ont été un peu chamboulées : le ciel sur la terre et la terre au ciel, si tu vois ce que je veux dire…
- Pas vraiment…
- L’homme avait du mal à grimper pour venir me voir, alors je suis descendu à sa rencontre.
- Tu vois où cela t’a mené !
- Au Golgotha, je sais… Tiens, regarde mes mains, mes pieds et mon côté : j’ai encore les cicatrices ! Tout  « ressuscité » que je suis, impossible de les faire disparaître !  Et sais-tu pourquoi ?  Parce que ces blessures-là, ce sont celles de toute l’humanité. Je les porte chaque seconde de mon éternité, comme j’ai porté cette maudite croix.
- Mais, pourquoi ne pas le dire, Seigneur ? Pourquoi un tel silence ?
- Qu’as-tu fait hier après-midi ?
- Vendredi ? Je suis allé à l’hôpital. Des amis ont un fils qui s’est fait gravement renversé par une voiture…
- Tu sais, dans cette chambre d’hôpital, j’étais là moi aussi !
- Toi ? Mais donc où étais-tu ?
- Juste devant toi, sous les draps trempés de fièvre, dans ce lit d’hôpital, l’âme triste à en mourir, mais le cœur chaviré d’espérance. Excuse-moi de ne pas t’avoir parlé…J’avais si mal ! Mais as-tu remarqué que j’ai essayé de te sourire ?
- Oh Seigneur !
- Tu sais, ta visite m’a fait du bien. C’est bon de croire en l’homme…



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12 mars 2012

Que l’Esprit Saint suscite de vrai témoins

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C’est une évidence, jamais un raisonnement intellectuel ne convertira quelqu’un.  Non pas que l’intelligence soit sans importance, mais elle ne suffit pas.  Ce ne sont pas tant les discours de saint Pierre et des autres qui ont converti les premiers chrétiens, mais leurs convictions et la manière dont ils vivaient : ils étaient de vrais témoins.

Aujourd’hui, il y a une multitude de théories, de religions ésotériques et de systèmes philosophiques qui circulent.  Et pourtant, tout le monde s’accorde à dire que l’Occident a perdu ses points de repère.

Ce qui manque, ce sont des hommes et des femmes qui vivent quelque-chose, qui vont au bout de leur humanité.  L’époque est peut-être difficile, mais ne l’ont-elles pas toutes été ?

Il y a eu plus d’une période sombre dans l’histoire de l’Eglise, mais chaque fois, Dieu a suscité des saints, de vrais témoins.  Ils sont comme le fil d’or qui traverse toute la tapisserie.  Aujourd’hui, ils sont peut-être plus nécessaires que jamais.

Mais n’est-ce pas à moi qu’est posée la question ?  Me laisserai-je faire par l’Esprit ?  Serai-je un saint, un vrai témoin ? 

Revue Fidélité


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