26 mars 2012

Prière d'un pissenlit

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Mon Dieu, mon Soleil, tu m'as fait à ta ressemblance et je suis heureux d'être un portrait de toi.  Qu'il fasse beau ou que le temps soit triste, je garde ma lumière, petite étoile au coin des pelouses ou à travers le long foin sec.

Comme toi, je suis partout, envahissant ou discret, selon que la terre est riche ou stérile.  Je m'accroche à la vie avec une ardeur que l'on ne retrouve pas assez chez les  humains.

Devant les obstacles, je suis têtu comme une mule. Aux trottoirs crevassés, poussiéreux, qui se résignent trop facilement à supporter les bâtonnets de Pop-Sicle, les sacs de Chips ou les pneus de voitures mal garées, je veux dire que tout ce que je porte, au fond de moi, a droit d'exister au grand jour et que l'asphalte, si résignant soit-il, ne peut m'empêcher de chercher la lumière et l'oxygène.  Bien du monde devrait avoir ma ténacité: que d'obstacles seraient vaincus, que de talents auraient la chance de naître, que de bonheurs pourraient vivre!

On m'en veut beaucoup.  Les maniaques des gazons verts ne peuvent me tolérer.  Je les comprends bien puisque je n'ai pas bonne réputation et que l'on se fie tellement à la réputation des gens.  On dit beaucoup de mal à mon sujet. D'autres, à ma place, se cacheraient, se laisseraient  envahir par un complexe d'infériorité ou se révolteraient à grand renfort de violence.  J'ai pensé gagner l'amitié par la douceur, en faisant valoir mes qualités, en essayant de trouver ma place dans la famille des fleurs, en respectant celle qu'occupent les autres.

Les botanistes me donnent des noms longs comme un poteau de téléphone; ils m'auscultent de tout bord et de tout côté; ils me mesurent et étudient mes mœurs.  Mais, si compétents qu'ils soient à mon sujet, ils ne remplaceront jamais la délicatesse d'un enfant qui me rassemble en bouquet pour m'offrir à sa mère.  Le regard attendri d'une maman me fait oublier toutes les méchancetés des autres.

Merci, mon Dieu, mon Soleil, pour la vie, pour le vent qui me fait danser, pour le frémissement de l'abeille qui se gave de mon pollen, pour le papillon qui réveille en moi le poète si souvent étouffé par ma raison trop sérieuse.  Merci beaucoup pour le goût d'aimer, malgré la hargne qu'on déploie à mon endroit.  Merci beaucoup parce que tu m'aimes tel que je suis, parce que je m'accepte tel que je suis.

par Denis Gagnon, o.p.

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25 mars 2012

Marie, mère de tendresse

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Marie, mère de tendresse,
femme entre toutes les femmes,
nous venons vers toi
avec confiance et reconnaissance.
Tu es la confidente
de nos joies et de nos peines.

Mère de tendresse,
regarde avec bienveillance
tes enfants qui souffrent
du chômage, de la maladie,
de la solitude ou de l’exclusion.
Soutiens le courage de ceux qui luttent
pour la fraternité, la justice et la paix.

Marie, marche avec nous
sur nos chemins de vie et guide nos pas
vers Jésus, ton Fils, notre Seigneur.

 

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24 mars 2012

Au coeur de leurs vies

 

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Tous ces petits que ta Grâce m'égraine chaque jour
comme des chapelets de bonheur,
c'est Toi, Seigneur qui les fait vivre.
La foi en ce que je leur dis,
l'espérance en ce que je leur annonce,
l'amour que je leur donne,
préfigurent déjà les chemins qui montent vers Toi.
Car Tu es là au cœur de leur vie...

A travers tous ces petits,
c'est toute l'Humanité que je reçois chaque matin.
Leurs regards me disent
nos interrogations et nos mystères,
leurs rires et leurs jeux,
notre faim de bonheur,
leurs chagrins et leurs larmes,
notre souffrance et nos désespoirs,
la confiance innocente
dont ils me font l'offrande permanente
sont les germes de tous les moments d'amour qui émailleront leur vie.

Seigneur,
je ne sonderai jamais assez,
l'exigeant cadeau que tu me fais
en me confiant ces petits d'hommes.
Accorde-moi de ne jamais les décevoir,
les blesser ou les tromper.

Donne-moi assez de cœur
pour aimer chacun d'eux
dans ce qu'il a d'unique;
assez de tendresse pour réparer,
apaiser, redresser leurs blessures précoces,
assez de foi pour leur parler de Toi
sans caricature, sans erreur mais jamais sans passion.

Accompagne-les
où ta Providence les destine,
insuffle en chacun la lumière de ton Esprit.
Et que la vie les comble, les mutile ou les égare,
donne-leur de garder des jours passés
dans cette école et dans cette classe,
des images de tendresse, de lumière et de paix:
seule récompense, mais immense récompense,
que je te supplie de m'accorder.

 

une institutrice de maternelle

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23 mars 2012

Le vide se comble par l’amour.

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J’ai senti très jeune le vide.
J’aimais m’amuser, danser, aller au cinéma.
Tout cela ne me laissait rien.

Habitant Bruxelles, je faisais une escapade à Londres.
Je m’amusais. Je rentrais.
Et après ?

J’allais à Paris. Je m’amusais. Je rentrais.
Et après ?

Il y avait toujours ce vide.
Ce vide qui happait ma jeunesse.

J’ai tenté de combler ce vide.

Très tôt j’ai cherché en Dieu un amour durable et sans limite, tel que la vie terrestre me l’avait refusé. Plus loin que mes larmes, je me suis mise en quête du chemin qui me permettrait de rejoindre Jésus dans le royaume de l’amour.

J’ai voulu un absolu.

Cet absolu serait l’amour du Christ dans mon cœur, que je porterais à des milliers d’enfants laissés pour compte de par le monde.


Mille et Un bonheurs – Méditations de sœur Emmanuelle.  
Edition carnetsnord, oct 2007.

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22 mars 2012

La Miséricorde divine

 

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À chaque souffle de mon être, à chaque battement de mon cœur, à chacune des pulsations du sang dans mon corps, autant de fois je désire exalter Ta miséricorde, ô Très Sainte Trinité.

Je désire me transformer tout entière en Ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur; que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne jamais ni ne juge d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide.

Aide-moi Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses peines.

Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun un mot de consolation et de pardon.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est de rendre service à mon prochain.

Aide- moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente toutes les souffrances de mon prochain. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur.

C’est Toi qui m’ordonnes de m’exercer aux trois degrés de la miséricorde; Le premier: l’acte miséricordieux – quel qu’il soit; le second: la parole miséricordieuse- si je ne puis aider par l’action, j’aiderai par la parole; le troisième, c’est la prière. Si je ne peux témoigner la miséricorde ni par l’action, ni par la parole, je le pourrai toujours par la prière. J’envoie ma prière là, où je ne puis aller physiquement.

Ô mon Jésus, transforme-moi en Toi, car Tu peux tout.

Sœur Faustine Kowalska
(1905-1938) béatifiée en 1993 par J.Paul II
(Extrait de son petit journal, 163)

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