15 avril 2010

Le bon pasteur ... (2)

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JESUS LE BON BERGER

Dans une société urbaine et technologique, oserions-nous encore parler de « pastorale » et annoncer que Jésus est le Berger et nous, ses brebis ?  Car ce message est précisément celui que l'homme moderne refuse de toutes ses forces ! Il ne veut pas être «  un mouton » forcé de dire amen à tout.

Est-ce à dire que l'homme moderne est libéré comme il le prétend ?

Voyez-le au contraire se glisser dans les schémas tout prêts de la « pensée unique », s'essouffler à suivre toutes les modes, s'acharner à élever son train de vie, courir éperdument pour rester « branché », être là où « il faut » être vu ..Injure suprême : se faire traiter de « ringard », ne pas exhiber les baskets dernier cri ! etc.

Se détourner du Christ, c'est risquer de se soumettre à mille maîtres, se laisser déchirer par des sollicitations en tous sens.

Nous avons aujourd'hui tant de moyens de vivre mais nous manquons de raisons de vivre. A quoi bon courir vite si c'est pour n'aller nulle part ?  Et où aller sans un guide, un berger qui connaît le but ?

Au fait, l'image biblique de la brebis est-elle si fausse que cela ?  Comme ce petit animal, nous aussi nous ne disposons pas de moyens de défense, nous sommes fragiles, vulnérables, exposés aux attaques, naïfs devant les pouvoirs ou les publicitaires enjôleurs....

JESUS LE BON PASTEUR

Moi je suis le Bon Pasteur : je connais les brebis et mes brebis me connaissent COMME le Père me connaît et que je connais le Père.  Et je donne ma vie pour mes brebis.

Le salarié qui n'est pas propriétaire des brebis et qui est attaqué par un loup vorace sauvera sa propre vie en sacrifiant l'une ou l'autre bête.  

Ceux qui s'offrent à conduire les hommes n'agissent-ils pas souvent de la même manière ?  

Si un péril menace, si un conflit éclate, n'est-ce pas toujours parmi la troupe qu'il y a des victimes ?

Au contraire, lorsque les soldats sont venus au jardin des Oliviers afin d'arrêter Jésus, celui-ci s'est présenté et s'est laissé prendre tandis que ses apôtres s'enfuyaient dans la nuit.

C'est tout seul que Jésus est allé au Golgotha.  Et lorsque peu après il les a retrouvés, ce n'était nullement pour leur reprocher leur lâcheté mais, en leur montrant ses plaies, il leur a souhaité la Paix.

La croix l'avait conduit à l'extrême de l'amour qui est de pardonner à ceux-là même qui vous ont abandonnés.

Ses ennemis ont cru capturer et anéantir une victime : en fait il se donnait pour ses amis, il les aimait jusqu'au bout, accomplissant ainsi la vocation reçue de son Père et ainsi rendu capable de retrouver une Vie sur laquelle personne jamais n'aura de prise, mais qui sera partagée par ses disciples.

Il était méprisé, homme des douleurs...

En fait, ce sont nos souffrances qu'il a portées..

14 avril 2010

Le bon pasteur ...(1)

Sans titre 2

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Don Bosco, qui a beaucoup écrit, ne commente guère les Evangiles. Cependant une image forte revient dans ses écrits, lorsqu'il parle de pédagogie, c'est le figure du Bon Berger .

Déjà, dans le songe qu'il fit à 9 ans, cette figure est présente : Jean Bosco y vit une bergère et un berger lui expliquer que c'est par la douceur et non la brutalité qu'il pourra changer les bêtes sauvages en agneaux paisibles.

La tradition salésienne à médité cette figure, et l'a introduite dans les Constitutions de la Congrégation.

La figure du Pasteur est très présente dans les Evangiles, et notamment dans des contextes qui rejoignent une situation qui appelle l'action éducative.

Ainsi, jésus est ému devant les foules qui sont sans berger (Mt 9,35) et, par trois fois, il répétera à Pierre qu'il lui confie le troupeau (Jn21, 15-19).  Elle renvoie à des textes messianiques de l'Ancien Testament (Jérémie, Ezéchiel, etc..)

C'est de là que vient le beau mot de « pastorale », qui désigne l'action éducative, faite de sollicitude, qui conduit à Dieu, et qui exprime la mission des évêques, successeurs des apôtres.

LE PASTEUR « CONDUIT DEHORS » : IL EDUQUE

C'est dans le texte du Bon Berger, et nulle part ailleurs, qu'apparaît, dans la traduction latine, le terme « educare » d'où vient notre mot « éduquer », qui signifie « conduire dehors ».

Eduquer, c'est prendre les hommes quelque part, pour les conduire vers un espace de liberté, leur ouvrir l'avenir.

Jésus propose à l'homme de quitter son pays, pour devenir chemin et gagner une Terre Promise.

Un exode et un écart : lorsqu'il marche sur les eaux, n'est-ce pas une manière de dire que les apôtres doivent s'aventurer hors de la barque... de l'Eglise ?

Dans l'évocation de l'évangéliste Jean (10,11-21), le berger devient la porte. Cette image parle davantage quand on connaît la coutume : le berger se couche en travers de l'ouverture de l'enclos ou sur le seuil de la bergerie. Dès lors, le voleur doit lui passer sur le corps pour entrer. Mais la brebis aussi doit passer au-dessus de lui si elle veut sortir.

L'éducateur doit souvent jouer le rôle de protecteur contre les dangers du dehors, et il lui arrive de protéger le jeune contre lui-même.

UNE PRESENCE BIENVEILLANTE

L'image du troupeau entraîne automatiquement l'idée d'esprit grégaire. Jésus coupe court à cette médisance en affirmant : « Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent ».

Au Valdocco, malgré le grand nombre de jeunes accueillis, chaque garçon se sentait connu et aimé personnellement par Don Bosco, au point qu'ils étaient tous convaincus d'être les préférés. Ils avaient l'impression qu'il lisait sur leur front !

Cette connaissance était le fruit d'une présence typiquement salésienne, présence physique, personnelle, affectueuse et préventive, qui est la base de l'action salésienne.

Plaisir de se trouver au milieu des jeunes, qui est bien éloignée d'une présence policière répressive.

 

 (Extrait DBA sept/oct.2004)

A SUIVRE ....

13 avril 2010

Pâques de chaque jour.

 

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Pâques n'est pas une histoire du passé.
Pâques est une histoire pour les jours d'aujourd'hui.
Notre Pâques est une histoire pour notre actualité !
 
A la suite de la Pâque du Christ
Notre Pâque s'accomplit chaque jour.
Notre Pâque, notre Passage à travers la mort se réalise
Chaque fois que nous vainquons la mort du mensonge
Pour aller jusqu'à la vérité,
Chaque fois que nous vainquons la mort de la rancœur
Pour aller jusqu'à la réconciliation,
Chaque fois que nous vainquons la mort de l'indifférence
Pour aller jusqu'à la compassion.
 
Notre Pâque est en achèvement
Chaque fois que nous allons, quoiqu'il en coûte,
Jusqu'à la vie semée de nos propres mains !
 

Ch. SINGER.

12 avril 2010

Te parler ne me gêne pas.

 

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Je ne me gêne pas pour te parler.
 
J'en ai fini avec l'hésitation de la démarche trop prétentieuse ou du recours inutile.
 
Je ne me gêne pas, car tu as du temps pour la vérité, de la bonté pour la réalité, de la force pour la vie.
 
Tu ne me demandes pas que l'on soit intéressant à tes yeux ; ni capables à nos yeux.
 
Tu n'as jamais intimidé, même quand tu as parlé dans la colère et que tu t'es tu dans la douleur.
 
 Tu donnes de la hardiesse, puisque tu ne regardes pas aux apparences et que tu sais de quoi nous sommes faits.
 
Je ne me gêne pas de te raconter mes tentations, ni mes obsessions, car elles sont chair de ma vie.
 
Je ne les souhaitais pas et elles ont fondu sur moi, au moment même où je me croyais maître de mes goûts et de mes entreprises. Elles sont venues par derrière et elles se sont installées, comme si je les avais invitées.
 
Je ne me gêne pas de te les dire, parce que tu sais endiguer la marée noire des regrets vains et que ton pardon passe comme un soleil, là même où nos passions sont passées comme un torrent.
 
 
Je ne me gêne pas de te raconter mes curiosités, car tu as fait le monde multiple et l'homme débrouillard.
 
Tu as disposé la diversité à la surface de l'univers et tu as aménagé des secrets pour que nous les découvrions.
 
Tu nous as donné de l'appétit et de la vie en abondance.
 
Je ne me gêne pas de te raconter ma vie car tu es comme nous : avec une seule bouche, mais deux oreilles, avec un seul visage, mais de multiples entrailles de miséricorde.

 

André DUMAS.

11 avril 2010

Ballotin du dimanche 11 avril

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« ... tendez-lui la main comme un petit enfant à son père, afin qu'il vous conduise... » (IVD 2, XIII)

"... Je me suis unie à mon cher Ami, et réciproquement il se tourne devers moi pour, en s'unissant de plus en plus moi, se rendre aussi tout mien ... » (TAD VII, 2)

« Ayez toujours Jésus-Christ pour patron, sa croix pour arbre sur lequel vous vous étendiez vos résolutions en guise de voile ; votre ancre soit une profonde confiance en lui, et allez à la bonne heure. »  (Lettre à M. Celse-Bénigne de Chantal  1610)

« Prenez bien garde à pratiquer l'humble douceur que vous devez au cher mari et à tout le monde, car c'est la vertu des vertus que notre Seigneur nous a tant recommandée. »  (Lettre à madame de Villesavin  1619)

« Que voulons-nous, sinon ce que Dieu veut ?  Laissons Lui conduire notre âme, qui est sa barque, il la fera surgir à bon port. »  (lettre n°2093  Années 1620-1622)