31 mars 2010

Notre lettre d'information

Nous vous invitons à l'ouvrir ici :

INFOCoop MARS  2010

"Lorsque fleurissent les fruits..."

Bonne lecture !

 

 

La louange sincère

Sans titre 1
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La louange sincère a un pouvoir magique.
 
Si tu veux que l'autre progresse, félicite-le sincèrement.
 
Regarde l'autre, vois ses qualités, ses dons  mets-les en pleine lumière : beaucoup sont enfouis, par négligence, par découragement.  
 
Les lui rendre, c'est le sauver car Dieu condamne celui qui enterre ses talents.
 
En recherchant les qualités de l'autre et en l'en louant, tu n'es pas un hypocrite flatteur mais adorateur du Père.  
 
Quand dans la foi  tu t'approches religieusement de l'autre, tu es sur le chemin de Dieu, car c'est  Lui  qui dépose ses dons en chacun.
 
Fais confiance, fais toujours confiance à l'autre, malgré les apparences, malgré les échecs.
 
Si tu dis à l'autre : « Il n'y a rien à faire avec toi », l'autre qui a déjà beaucoup de mal avec lui,  pensera « c'est vrai... »  et il n'essaiera pas de faire quelque chose.
 
Si tu dis à l'autre : « Avec des efforts et de la patience, tu arriveras sûrement à quelque chose », l'autre pensera : « il a peut-être raison » et il sera tenté d'essayer.
 
Veux-tu agir sur l'autre ? Oublie-toi. Si tu penses pouvoir faire  quelque chose, tu fais obstacle. Tu ne peux que préparer le terrain, ouvrir la route.  Dieu est au travail depuis longtemps, qui sauve et qui rachète.  Agir sur l'autre, c'est aller à la rencontre de l'Amour tout-puissant qui transforme son cœur.
 
Es-tu découragé devant le péché que tu ne peux pas constater chez l'autre ?  Répète-toi le mot de saint Paul : « Là où le péché abonde, la grâce surabonde ».
 
Il n'y a personne et il n'y aura jamais personne qui soit tombé assez bas pour échapper à l'amour infini de Dieu.
 
Tu n'as pas le droit de ne pas aimer et de ne pas faire confiance là où Dieu aime et fait confiance.
 

Michel QUOIST.

30 mars 2010

Le semeur est sorti pour semer sa semence.

Sans titre 8

 

Seigneur, depuis l'aube de la création, tu ne te lasses jamais de semer.
 
Par ton Esprit, au cours de notre longue histoire, tu as semé dans le cœur et l'intelligence des hommes, dans leurs mythes, leurs cosmogonies et leurs chansons, dans leurs philosophies, leurs sagesses et leurs aspirations, dans les textes et les rites de leurs religions...
 
Lancinantes interrogations, balbutiantes approches, réponses provisoires, fulgurantes intuitions...
 
Aujourd'hui encore, tu ne cesses de semer, dans la terre du biologiste qui s'interroge sur l'origine de la vie, dans la terre de l'homme en prière qui guette l'Invisible, dans la terre des assoiffés de justice, et celle des bâtisseurs de paix, dans la terre des malades, des truands et des débauchés...
 
Mais surtout Seigneur, pour féconder notre terre, un jour, tu décidas d'envoyer Ta Parole, ton propre Fils Jésus, sur le rivage des hommes.
 
Il est sorti de ta Maison paternelle pour semer ta vie et ton amour, ton espérance, ta joie et ta paix.
 
Il est, désormais, le Semeur et la Semence, enfouie au cœur de notre terre et dans la terre de notre cœur. Terre labourée et cœur broyé, terre tendre et cœur ouvert, terre gelée et cœur fermé, terre fertile et cœur généreux.
 
Partout, hier et aujourd'hui, au cœur de tous les hommes et de toutes les civilisations, ton Fils continue de semer les semences de ton Eternité.
 
En Lui, l'incroyable est déjà réalisé, l'histoire est déjà achevée.

 

Michel HUBAUT

29 mars 2010

Méditations pascales

de Jean Vanier

Sans titre 5
 

Jésus meurt parce qu'il aime. Il aime ses disciples mais aussi ceux qui sont en train de le tuer. Il aime follement l'humanité toute entière. Il sait qu'en allant jusqu'au bout du don de lui-même, il va donner la vie.

La mort de Jésus est paradoxalement féconde. Jésus n'a pas choisi de mourir, il a choisi d'aimer et c'est cet amour total, absolu, sans retour, qui l'a mené à la mort.

Je crois que nous ne pouvons pas regarder le vendredi Saint en oubliant le jeudi Saint. Le jeudi, lors de la Cène, Jésus prend du pain et  dit : « Ceci est mon corps, mangez-en tous. » Déjà s'exprime le désir d'habiter à l'intérieur de nous, de rejoindre notre vulnérabilité. Puis il se met à genoux et lave les pieds de ses disciples. Ce n'est qu'à la lumière de ces deux gestes de don que nous pouvons comprendre la mort en croix du vendredi. Le don de l'amour précède la mort.

Et finalement, l'amour est plus fort que la mort. C'est le mystère du matin de Pâques. Jésus ne ressuscite pas pour lui-même mais pour nous. Il veut nous entraîner dans la résurrection. Et pas seulement la résurrection des corps à la fin des temps, mais une résurrection progressive, comme une lente et patiente maturation dans notre vie quotidienne.

Nous avons à comprendre que Jésus nous invite à être des hommes et des femmes transformés. Nous avons à laisser la semence de la grâce pousser en nous pour que notre regard, notre intelligence, notre imagination, notre corps, notre affectivité soient transformés. Nous avons, peu à peu, à apprendre à regarder les autres comme Dieu les regarde.

C'est cela la foi. La plupart du temps nous regardons les autres à partir de nos blessures, de nos fragilités, de nos peurs. Notre résurrection est une transformation très lente où l'Esprit saint, progressivement, transforme notre intelligence, notre cœur pour que nous devenions pleinement des filles et des fils de Dieu

28 mars 2010

ballotin du dimanche 28 mars

Sans titre 1

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« En ce jardin, Dieu lui-même y plante la complaisance amoureuse que nous avons en sa bonté, et de laquelle nous nous paissons... »  (TAD V, 2)

« ... c'est l'eau de bénédiction qui par son arrosement, fait reverdir et fleurir les plantes de nos bons désirs, lave nos âmes de leurs imperfections et désaltère nos cœurs de leurs passions. »  (IVD 2, 1)

« Vivez joyeuse, Notre Seigneur vous regarde et vous regarde avec amour et avec  d'autant plus de tendreté que vous avez de faiblesse. »  (Lettre à la sœur Blonay 1618)

« Il faut aller fidèlement au chemin de Notre Seigneur, et demeurer en paix autant en l'hiver de la stérilité qu'en automne de la fertilité. »  (Lettre à une Dame de Grenoble  1621)

« Il faut aller tout bellement à retrancher de notre vie les superfluités et mondanités. »  (Lettre à Mme de limojon  1605)