31 mai 2010

La tendresse

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"En chaque cœur humain vit un insatiable désir d'aimer et d'être aimé, une faim de compréhension et de tendresse.  Mais nous sommes blindés d'habitudes, coincés dans le filet du travail.  Nous ne voyons pas le Dieu mendiant de douceur dans le cœur de ceux qui nous sont proches. 
 
Un mot, un seul mot peut-être, simplement prononcé ou doucement murmuré à l'oreille, peut contenir la plénitude de l'amour. 
 
Un cadeau, si mince, si insignifiant qu'il soit, se revêt d'importance aux yeux de qui le reçoit en raison de la personne qui l'offre.
 
La tendresse s'exprime par des actes.       
 

P.Boudens,OMI  

30 mai 2010

Ballotin du dimanche 30 mai

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« Ô Jésus que c'est un plaisir délicieux de voir l'amour céleste, qui est le soleil des vertus, quand petit à petit, par des progrès qui insensiblement se rendent sensibles, il va déployant sa clarté sur une âme, et ne cesse point qu'il ne l'ait toute couverte de la splendeur de sa présence... »  (TAD II, 13)

« L'amour de complaisance tire Dieu dedans nos cœurs, mais l'amour de bienveillance jette nos cœurs en Dieu ... »  (TAD VIII, 2)

« La netteté et la simplicité sont deux ornements de leurs habits, l'humilité et la charité les deux ornements de leurs actions, l'honnêteté et débonnaireté les deux ornements de leur langage, la modestie, l'ornement de leurs yeux, et Jésus-Christ crucifié, l'unique amour de leur cœur. »  (IVD 3, XL)

« Prions Dieu, supplions sa volonté qu'elle se fasse connaître, disposons la nôtre à ne rien vouloir que par la sienne et pour la sienne, et demeurons en repos, sans empressement ni agitation de cœur. »  (Lettre à la Baronne de Chantal  1607  n°385)

« Tenez votre cœur au large et toujours remis à la providence divine, soit pour les grandes choses ou pour les petites, et procurez de plus en plus dans votre cœur l'esprit de douceur et de tranquillité, qui est le vrai esprit de Jésus. »  (Lettre à Madame de la Fléchère 1609)

29 mai 2010

Aujourd'hui, tel que je suis

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Seigneur tel que je suis, je viens à toi.
Bien sûr avec mes limites, mes erreurs, mes défauts.
Mais Seigneur, aujourd'hui, je désire revenir à toi.
Je veux d'abord te demander pardon.
Pardon pour toutes les fois où je t'ai rejeté.
Pardon pour toutes les fois où je t'ai oublié.
Pardon pour toutes les fois où je t'ai tourné le dos.
Mais aujourd'hui Seigneur,
Je veux prendre la décision de changer ma vie.
Je suis fatigué de ne plus être heureux.
Je suis fatigué de me chercher dans tous les sens.
Je suis fatigué de te chercher partout alors que tu es à l'intérieur de moi.
Seigneur sois assez bon pour me reprendre avec toi.
J'ai tellement besoin de toi et de me sentir aimé et accepté.
Seigneur merci de me donner une vie nouvelle,
Une vie en abondance.
Amen.

 

 Alain Guillemette.

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28 mai 2010

Non pas par violence mais par persuasion

 

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Nulle puissance humaine ne peut forcer le retranchement impénétrable de la liberté d'un cœur.  

Pour Jésus Christ, son règne est au-dedans de l'homme, parce qu'il veut l'amour. Aussi « n'a-t-il rien fait par violence, mais tout par persuasion », comme dit saint Augustin. L'amour n'entre point dans le cœur par contrainte : chacun n'aime qu'autant qu'il lui plaît d'aimer. Il est plus facile de reprendre que de persuader ; il est plus court de menacer que d'instruire ; il est plus commode à l'impatience et à la hauteur humaine de frapper sur ceux qui résistent, que de les édifier, que de s'humilier, que de prier, que de mourir à soi, pour leur apprendre à mourir à eux-mêmes. Dès qu'on trouve quelque mécompte dans les cœurs, chacun est tenté de dire à Jésus Christ : « Voulez-vous que nous disions au feu de descendre du ciel pour consumer ces pécheurs indociles » ? Mais Jésus Christ... réprime ce zèle indiscret.  

... Toute indignation, toute impatience, toute hauteur contraire à cette douceur du Dieu de patience et de consolation est une rigueur de pharisien. Ne craignez point de tomber dans le relâchement en imitant Dieu-même, en qui « la miséricorde s'élève au-dessus du jugement »

Fénelon (1651-1715), archevêque de Cambrai

Discours prononcé au sacre de l'Électeur de Cologne, second point ; in Oeuvres (1823), t 17, p. 161-163

 

27 mai 2010

Consignes du temps ordinaire

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Consignes du temps ordinaire
Qu'on signe d'une vie d'ordinaire
Bien remplie, trépidante, un zeste impatiente.
 
Paradoxes du parcours quotidien
Par avance sanctifié
Dans sa banalité
Dans sa simplicité.
 
Consignes du Seigneur de l'ordinaire
Qui vient sans extra ordinaire :
Ou si peu, en passant !
 
Vis le temps dans l'instant
Et par ce moment
Dévoile l'entre-temps du Dieu toujours présent.
 
Consignes de Jésus fait homme
Les signant de sa vie.
Paraphant l'incroyable,
L'inouï
Dans l'écartèlement de la Croix
Tendue comme l'arc entre ciel et terre
Tissant réseau entre frères humains.
 
Heureux, dit-il, En marche, debout, en partance.
Et il pèse ce mot, goûtant sa vigoureuse sonorité,
Pressentant les potentialité à déployer.
 
Heureux de grand bonheur
 
Heureux à mon image si brisant tes identités tronquées
- tes abris, tes bannières - tu creuses, sous tes aridités :
Je ferai en toi jaillir la source vive en hauteur, en profondeur
Elle s'élancera jusqu'au plein ciel du Royaume.
 
Heureux à mon image si gardant mon visage au secret de ton cœur 
Ma vie blessée  et mon corps broyé, sans âge -
Tu discernes l'homme vrai, sans fard, en ce frère bafoué
Je te saisirai en moi.
Je te reconnaîtrai prodigue du Royaume,
Communiquant sa Béatitude.
 
Consignes pour tes temps ordinaires
L'élan de tes printemps,
La glace de tes hivers.
Je les signe de mon corps
Ce corps donné
Royaume où reposer et se réjouir ,
Le cœur dépossédé.

 

Mireille HUGONNARD

30.01.2005

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