01 juillet 2008

une mère

à mémère Maria ... notre "belle" maman.
jprintemps2005_oeillet_de_poete[1]

Une mère,
Ça travaille à temps plein, ça dort un œil ouvert 
C’est d’garde comme un chien 
Ça court au moindre petit bruit, ça s’lève au petit jour 
Ça fait des petites nuits. 
C’est vrai, ça crève de fatigue 
Ça danse à tout jamais une éternelle gigue 
Ça reste auprès de sa couvée 
Au prix de sa jeunesse, au prix de sa beauté. 
Une mère, 
Ça fait ce que ça peut, ça ne peut pas tout faire, 
Mais ça fait de son mieux. 
Une mère, 
Ça calme des chamailles 
Ça peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille 
 
Une mère, 
C'est plus com' les autres filles 
Ça oublie d'être fière 
Ça vit pour sa famille 
Une mère, 
Ça se confine au bercail 
C'est pris comme un noyau 
Dans le fruit de ses entrailles 
 
Une mère, 
C’est là qu’ça nous protège 
Avec les yeux pleins d’eau, les cheveux pleins de neige 
Une mère, 
A un moment, ça s’courbe, ça grince quand ça s’penche 
Ça n’en peut plus d’être lourde 
Ça tombe, ça se brise une hanche 
Puis rapidement, ça sombre 
C’est son dernier dimanche 
Ça pleure et ça fond à vue d'oeil 
Ça atteint la maigreur des plus petits cercueils 
O bien sûr, ça veut revoir ensemble 
Toute sa progéniture entassée dans sa chambre 
Et ça fait semblant d’être encore forte 
Jusqu’à c’que son cadet ait bien r'fermé la porte 
 
Et lorsque, tout’ seule ça se retrouve 
Ça attend dignement que l'firmament s’entr’ouvre 
Et puis là, ça se donne le droit 
De fermer pour une fois les deux yeux à la fois
 
Une mère,
Ça n’devrait pas partir
Mais on n’y peut rien faire, mais on n’y peut rien dire
  

Linda Lemay - un titre de son album "Ma signature"

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