07 décembre 2007

Marie, étoile du matin, porte du ciel

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      L'Immaculée annonce l'aube du jour éternel et nous soutient et nous guide tout au long du chemin qui nous en sépare encore. Pour cette raison l'hymne liturgique « Salut, étoile du matin » est une douce invocation : « Fais en sorte que, croyant en Jésus avec toi, avec toi nous puissions en jouir ». C'est à cette fin, couronnement d'une vie de grâce, que doivent tendre les battements de notre cœur et les plus généreux efforts de notre fidélité de chrétiens. Prenons courage, enfants, nous ne serons pas toujours dans le trouble. Marie, « tu es notre force »! 

      O Marie, image radieuse de grâce et de pureté, qui en paraissant as dissipé les ténèbres de la nuit et nous as élevés aux splendeurs du ciel, sois propice à tes enfants. Prépare nos pensées à la venue du soleil de justice que tu as donné au monde. Porte du ciel, fais que nos cœurs aspirent au Paradis. Miroir de justice, conserve en nous l'amour de la grâce divine, afin que dans l'humilité et la joie, nous accomplissions notre vocation chrétienne; que nous puissions jouir toujours de l'amitié du Seigneur et recevoir tes consolations maternelles.


Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape

Discorsi II, p. 53

 

 

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Sois Christ pour le monde

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“Au milieu de vous se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas!” (Jn 1,26)

 

 C'est parce que ces paroles sont aussi actuelles aujourd'hui qu'au temps où Jean-Baptiste les adressait aux pharisiens, que j'aimerais vous partager une page splendide de Maurice Zundel(*) intitulée Vous êtes le Christ des autres.

En plein carême, ce prêtre qui fut aussi un mystique génial nous adresse des phrases de feux qui agissent sur nous comme un puissant stimulant.

Elles nous rappellent que nos efforts tendent à la rénovation de l'image du Christ que nous sommes, afin de le laisser transparaître et rayonner à partir de nous, tout autour de nous.   “Vous êtes le Christ des autres. Ils n'ont pas d'autres Christ que vous, parce que c'est uniquement à travers vous qu'ils voient le Christ. Où voulez-vous que l'homme de la rue, où voulez-vous que nos contemporains découvrent Dieu comme une expérience vivante, sinon à travers nous? Pour eux, ce ne sont pas les livres, ce ne sont pas les discours qui pourront jamais rien changer à rien...

Il s'agit uniquement d'un témoignage où, dans une vie dont la noblesse et le rayonnement porteront partout la lumière et la joie, nous avons à devenir, que l'homme d'aujourd'hui découvrira ce Dieu caché au plus intime de lui et qui ne cesse de l'attendre...” 

Ainsi donc, nous sommes l'expression du visage de Dieu qui choisit souvent de n'avoir d'autre révélation que nous-même dans le milieu où nous vivons. Saint Augustin le disait: “Nous n'avons pas seulement été faits chrétiens, nous avons été faits Christ.” Afin d'être pour les autres lumière et réconfort de sa présence!   L.B.

(*) Maurice Zundel: Avec Dieu dans le Quotidien, Éditions Saint Augustin, 1988, pp. 83 ss.

06 décembre 2007

le grain de blé

Et si nous écrivions l'histoire du grain de blé...

 

" Le grain de blé est parfaitement heureux dans son grenier. Il ne pleut pas dans le grenier. Il n'y a pas d'humidité. Et les petits copains du grain de blé sont bien gentils ; il n'y a pas de bagarre entre eux. Il est heureux, très heureux. "

 

Par comparaison à ce que nous appelons le bonheur, c'est-à-dire la santé, la fortune... il est heureux. Mais remarquez que c'est un petit bonheur de grain de blé dans un grenier. Je le dis doucement parce qu'il ne faut pas mépriser le bonheur humain. J'ai le droit de travailler à ma santé, à l'aisance et à tout cela. Rien de méprisable en tout cela. Mais par rapport à ce qu'il doit être, c'est un petit bonheur. J'aime beaucoup l'expression "au petit bonheur". Nous marchons en cherchant le petit bonheur.

 

En écrivant, vous imaginerez que ce grain de blé est très pieux et qu'il remercie Dieu en disant : " Seigneur, je te remercie pour toutes tes grâces : il ne pleut pas, il n'y a pas d'humidité, je suis bien tranquille, c'est parfait. Merci Seigneur. "

 

En faisant cette prière, le grain de blé s'adresse à un Dieu qui n'existe pas. Il s'adresse à une idole. Un Dieu qui serait le père et le garant d'un petit bonheur dans un grenier, ou qui serait l'auteur et le garant de la bonne santé des hommes, de leur aisance et de leur fortune. Ce Dieu là n'existe pas. N'allons pas nous mettre à genoux devant une idole. Le Dieu qui existe est celui qui va transformer le grain pour qu'il devienne ce pour quoi il existe, c'est-à-dire, un épi.

 

Mais continuons notre rédaction :

" Un jour, on charge le tas de blé sur une charrette, puis on sort dans la campagne. C'est encore bien mieux que dans le grenier, c'est merveilleux : le ciel bleu, les oiseaux, les fleurs... Mais le grain est toujours un grain. Il n'est pas transformé. Pieusement, il loue Dieu de plus belle :

'La vie, c'est encore beaucoup plus beau que je ne pensais, c'est formidable. Merci, Seigneur' ".

 

Il s'agit toujours d'un Dieu qui n'existe pas. Bien sûr, vous pouvez nuancer ce jugement, car ce Dieu existe aussi et j'ai bien le droit de louer Dieu pour ma joie et mon bonheur ici-bas. Je dois même le faire, à condition que je m'adresse au vrai Dieu. Or, le vrai Dieu, c'est celui qui va venir maintenant.

 

" On arrive sur la terre fraîchement labourée, on verse le tas de blé sur le sol et puis on l'enfonce dans la terre. A ce moment-là, le grain de blé sur le sol n'y comprend plus rien. Comme on dit autour de nous :

 'Si Dieu existait, de telles choses n'arriveraient pas.'Et notre petit grain se met à regretter le bonheur de son grenier, il se sent mourir, l'humidité le pénètre jusqu'au centre, il se dissout ". 

C'est à se demander, à ce moment-là, si la vie n'est pas purement et simplement absurde.

 

" Quelques semaines plus tard c'est la moisson, et le grain est devenu un bel épi, et c'est pour cela qu'il existait. "

  

François Varillon sj  -  Extrait de " Vivre le christianisme ".


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05 décembre 2007

Bonne fête !

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"Le temps presse, il est temps de comprendre qu'il n'est de fête aucune qui ne soit la fête de tous."

 

  Père Joseph Wresinski

 

le doute

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le premier pas vers l'humilité...la part de vérité qu'il y a en l'autre...le contraire de la suffisance et l'apologie de la tolérance... Le doute c'est aussi l'étape obligée avant le choix,c'est remettre en question ce que l'on pensait pour acquis afin d'user continuellement de notre liberté. Le doute, c'est être assailli dans le désert ou sur la croix et remettre en question, à chaque instant, notre foi en l'autre pour nous permettre une  démarche, un désir, un geste, un désir toujours renouvelés. L'amour, c'est cette démarche, ce geste, ce désir mille fois recommencés et qui nous fait ressembler à Dieu! Le doute:un chemin obligé vers l'amour, la Foi, la liberté, la tolérance et l'humilité. Le doute:le rempart contre la violence, l' « intégrisme », les sectes... Le doute, c'est la première condition mais aussi la qualité de notre humanité.  

Patrick Loodts

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