12 décembre 2007

Tenez-vous prêts !

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Notre Seigneur a donné cet avertissement lorsqu'il était sur le point de quitter ce monde, du moins de le quitter visiblement. Il prévoyait les centaines d'années qui pourraient s'écouler avant son retour. Il connaissait son propre dessein, celui de son Père : laisser graduellement le monde à lui-même, en retirer graduellement les gages de sa présence miséricordieuse. Il prévoyait l'oubli où il tomberait parmi ses disciples eux-mêmes... l'état du monde et de l'Église tel que nous le voyons aujourd'hui, où son absence prolongée a fait croire qu'il ne reviendra jamais ...
 
      Aujourd'hui, il murmure miséricordieusement à nos oreilles de ne pas nous fier à ce que nous voyons, de ne pas partager l'incrédulité générale, de ne pas nous laisser entraîner par le monde, « mais de prendre garde, de veiller et de prier » (Lc 21,36), et d'attendre sa venue. Cet avertissement miséricordieux devrait nous être toujours présent à l'esprit, tant il est précis, solennel et pressant.
 
      Notre Seigneur avait prédit sa première venue ; et pourtant, il a surpris lorsqu'il est venu. Il viendra de façon bien plus soudaine encore la seconde fois, et il surprendra les hommes, maintenant que sans dire combien de temps s'écoulera avant son retour il a laissé notre vigilance à la garde de la foi et de l'amour... Nous devons en effet non seulement croire, mais veiller; non seulement aimer, mais veiller, non seulement obéir, mais veiller. Veiller pourquoi ? Pour ce grand événement qu'est la venue du Christ. Un devoir particulier semble nous être donné là, pas seulement croire, craindre, aimer et obéir, mais aussi veiller: veiller pour le Christ, veiller avec le Christ.
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Cardinal John Henry Newman (1801-1890)

 

 

11 décembre 2007

le temps de l'éspérance

Il paraît que les chrétiens se sont endormis…
Ils auraient baissés les bras…
On les comprend !
Voici tellement longtemps qu’il est venu !
 
Ils ont égaré sa Parole… Elle ne les stimule plus.
Ils sont fatigués.
Ils restent entre eux et discutent toujours
De leurs identiques problèmes.
Ils ont peur de sortir. Ils n’osent plus.
Ils ont perdu l’audace d’entreprendre chaque matin,  encore une fois,
L’édification du monde humain en vue de quoi Dieu les a créés.
 
Ils ont égaré l’espérance.
“ Sommes-nous encore bons, se demandent-ils anxieusement,
Pour l’annonce de l’extraordinaire nouvelle qui renverse les sombres structures anciennes
Et trace les plans d’un monde renouvelé dans la fraternité ? ”
 
Ils ont égaré la joie.
On les comprend !
Les causes sont tellement nombreuses de leur  abattement :
D’abord les habitudes de vivre et de croire, puis le manque d’enthousiasme
Provenant de l’inévitable usure quotidienne, puis les échecs à chaque tournant,
Puis l’ardeur d’aimer qui s’éteint, et, par dessus tout, les événements du monde
Et leurs cortèges d’horreurs, de paix ratées, d’économie en faillites,
De pauvreté en hausse et de misère qui s’installe.
 
Il est temps qu’ils entrent en Avent !
Il est temps qu’ils se mettent à Noël
Afin de ne pas oublier la présence de Celui qui,
Quelque part dans un endroit d’abandon, est venu parmi eux afin de partager,
Sans la moindre retenue, leur humaine condition, leur existence quotidienne, leur mort,
Leurs angoisses, leurs rêves, leur amour  et ce désir d’infini en eux…
 
L’Avent, Noël, l’Epiphanie…
C’est le temps où Dieu vient lui-même réveiller l’espérance de ses enfants
En leur donnant son Fils pour frère.
 
C’est le temps où les chrétiens,
Ranimés par la présence du Christ né chez eux,
Retrouvent la persévérance de vivre en hommes et en femmes dignes de ce nom…
L’obstination de transformer la terre en humanité digne de ce nom.
 -
Chemins d’Avent, Ed. Signe, 1997, p.1-2

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10 décembre 2007

Heureux !

HEUREUX ceux qui vont à la rencontre
De ceux dont l'Eglise est loin:
Non-croyants, croyants d'autres
Traditions religieuses,
Pauvres et étrangers,
Hommes et femmes d'autres cultures.
 
HEUREUX ceux qui acceptent d'aimer
Même ceux qui refusent de les aimer.
 
HEUREUX ceux qui acceptent d'exposer leurs idées
Tout en acceptant que les autres n'y adhèrent pas.
 
HEUREUX ceux qui suscitent dans l'Eglise et la société
Des lieux et temps où chacun
Puisse être reconnu et prendre la parole.
 
HEUREUX ceux qui, sans craindre les épreuves,
S'enracinent dans la durée et la patience,
Sans jamais se lasser de faire des petits pas
Pour rencontrer enfin les autres.
 
HEUREUX ceux qui ont un souci de cohérence
Entre leur propre vie et le combat qu'ils mènent.
 
HEUREUX ceux qui s'en remettent à Dieu
Chaque jour dans la prière.
 
HEUREUX ceux qui espèrent toujours:
Ils trouveront la route qui conduit
Au coeur des autres et de Dieu.

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09 décembre 2007

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous »

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« Dieu aime celui qui donne avec joie » (2Co 9,7). Le meilleur moyen de manifester notre gratitude à l'égard de Dieu, ainsi qu'aux autres, est de tout accepter avec joie. Un cœur joyeux s'accorde naturellement avec un cœur embrasé par l'amour. Les pauvres se sentaient attirés par Jésus parce qu'il était habité par quelque chose de plus grand que lui ; il rayonnait de cette force dans ses yeux, ses mains, dans tout son corps. Tout son être manifestait le don qu'il faisait de lui-même à Dieu et aux hommes.

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Que rien ne puisse nous faire du souci au point de nous remplir de tristesse et de découragement et de nous laisser enlever la joie de la résurrection. La joie n'est pas une simple question de tempérament lorsqu'il s'agit de servir Dieu et les âmes ; elle est toujours à accueillir. Et c'est là une raison de plus pour tâcher de l'acquérir et la faire grandir dans nos cœurs. Même si nous avons peu à donner, il nous restera néanmoins la joie qui jaillit d'un cœur amoureux de Dieu.

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Partout dans le monde les gens sont affamés et assoiffés de l'amour de Dieu. Nous répondons à ce manque lorsque nous semons la joie. Elle est aussi l'un des meilleurs remparts contre la tentation. Jésus ne peut prendre pleine possession d'une âme que si elle s'abandonne à lui joyeusement.

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Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997),

fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité

No Greater Joy (Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès, 1997, p. 44)

 

08 décembre 2007

Marie ! Dans ma vie c'est Elle qui a tout fait...

L'amour de Jean Bosco

Jean a perdu son père à l'âge de deux ans. Maman Marguerite a été à la fois le père et la mère dans son éducation première. Petit à petit, elle lui a appris à reconnaître Dieu pour Père à travers les mille et une choses de la vie.

Marie faisait partie de son univers de recours. Jean adolescent, loin d'elle pour les raisons d'entente familiale, a trouvé en Marie une maman de remplacement. Il va s'inspirer de la vie de Marie pour des raisons simples : elle a donné au Christ son humanité, elle l'a éduqué, puis a suivi son cheminement ardu, joyeux, tumultueux jusqu'à sa mort. Elle a cependant connu la pauvreté, la souffrance, l'exil. Ce fut une expérience d'humilité.

Jean Bosco a donc expérimenté d'une manière exceptionnelle dans sa vie et son oeuvre cette proximité, allant jusqu'à affirmer que " C'est elle qui a tout fait! ". Marie était disponible, c'est un chemin d'imitation. Elle est attentive et auxiliatrice : celle qui aide, protège et guide. Pour lui, elle sera " La Madone des temps difficiles ". Les jeunes comme Dominique Savio, Michel Magon, ses élèves, ne la considéraient pas comme un idéal abstrait ou un objet de culte et de dévotion, mais comme une personne vivante et agissante au sein de la maison. Elle fait donc partie du paysage salésien, d'un paysage apportant les couleurs de l'action.

Et aujourd'hui ?

Durant le Moyen-âge et depuis le début du XXe siècle, les peurs et les affres ont provoqué des dévotions très particulières aux saints. Le Concile Vatican II a quelque peu remis " les pendules à l'heure " et le cléricalisme aidant a fait fi de la religiosité populaire en supprimant nombre de statues dans les églises, et les dévotions telles que les processions. Marie, chez certains, n'a pas échappé à cette vue de l'esprit. Toutefois, la vénération des chrétiens pour la Mère de Dieu a revêtu des formes multiples selon les circonstances de temps et de lieu, la sensibilité des personnes et leurs différentes traditions culturelles. Il s'ensuit que les formes de piété, sujettes à l'usure des siècles,ont été rénovées pour que les actualiser.

Les malades, ceux et celles qui la prient comme mère de Jésus les menant à son Fils, ont continué à faire d'elle leur médiatrice. Aujourd'hui, le témoignage des jeunes accompagnant les malades dans les Centres mariaux comme Lourdes, Banneux, Beauraing, Medjugorje, …, est éloquent et la ferveur populaire reprend vigueur, en particulier là où tout est chaotique. Dans Marie, tout se rapporte au Christ et tout dépend de Lui. C'est un choix de Dieu de l'avoir choisie comme mère et " le "paradoxe de notre foi profonde.

A l'instar de Don Bosco, pour les salésiens en particulier, elle représente l'Auxiliatrice. Ils affirment qu'" Elle inspire fortement l'ensemble du parcours et chacun de ses domaines. C'est pourquoi elle représente d'une manière vivante le cheminement difficile et heureux de chaque homme et de chaque femme de l'humanité vers son accomplissement. En elle se croisent les routes des humains et de Dieu : elle est donc la clé d'interprétation, un modèle, un type et une voie. "

Dire Dieu aux jeunes, c'est les introduire dans cette réalité humaine : Dieu s'est fait homme par la grâce d'une femme et Il nous l'a donnée comme mère à jamais.

" Il grandissait en sagesse, en taille et en grâce " Tel est le seul passage des Évangiles qui relate l'adolescence de l'enfant de Marie. Les parents et les enseignants savent la signification de cette période de la vie des petits et savent que ce temps de prédilection est important pour le grandissement des enfants. Raison signifiante pour faire nôtre le modèle proposé par cette divine famille et inculquer à ceux qui nous sont confiés ce refuge naturel qui est le propre de la maman.

Références bibliques Is. 66 et 49

"Vous serez allaités, portés sur la hanche, cajolés sur les genoux Comme un homme que sa mère réconforte, moi, je vous conforterai."

La femme oublie-t-elle son bébé? Même si les mères oubliaient, moi, je ne vous oublierai pas !

Trucs et ficelles  - Promouvoir Marie, pour moi c'est :

" Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !… "; fréquenter Marie, c'est recycler sa foi profonde ; être fidèle à un engagement, donner un sens au quotidien; sentir en soi le besoin de se référer à Marie; introduire Marie dans la réalité humaine des jeunes; oser la prier avec les jeunes; fleurir son image le moment venu; …

Salésiennement vôtre, Jean Thibaut - Salésien coopérateur


tiré de la collection billet doux ordi_074[1]

 


pour un temps de prière avec Marie, cliquez sur l'image ...

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à télécharger également, un diaporama : MAGNIFICAT !