11 décembre 2013

Accueillir le temps

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Je suis toujours dans l’instant présent. Mais je ne m’en aperçois pas toujours. Et pourtant, ce n’est que lorsque j’en ai vraiment conscience que j’ai accès à toutes les possibilités que m’offre cet instant. Autrement dit, je vis.

Je passe des heures devant mon ordinateur, et le temps vole. Je me perds dans la lecture d’un livre, et je m’aperçois soudain que c’est l’heure du repas. Je reste des heures devant la télévision, sans même ressentir le besoin de savoir où je suis. Je suis comme une locomotive : la seule chose que je vois, ce sont les rails qui s’étirent devant moi. C’est comme si le paysage que j’ai sous les yeux n’existait pas.

Seigneur, rends-moi consciente que mon paysage intérieur est beaucoup plus riche que celui qui m’entoure, au-dehors, même s’il est fascinant. Car c’est mon paysage intérieur qui donne du sens au paysage extérieur.

Rends-moi attentive, Seigneur, à la façon dont j’accueille, instant après instant, ce que les circonstances proposent.

Quand je saurai vivre l’instant avec toi, sur la même longueur d’ondes, le temps ne me manquera plus.

Lore Dardanello
"Prières pour ceux qui n’ont pas le temps" - Editions Salvator 

10 décembre 2013

« Entre dans la joie de ton Seigneur ! »

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Une grande partie de l’humanité refuse Dieu. Est-ce que cette partie de l’humanité qui se sépare de Dieu est perdue. Je ne le pense pas.
 
Croire en Dieu n’est pas facile. La foi n’est pas donnée à tout le monde. En Europe, la plupart des jeunes au lycée, en classe terminale, reçoivent une formation philosophique. On leur apprend à discuter, à aguerrir l’esprit dans le raisonnement et l’argumentation. Tout doit être prouvé, démontré avant d’être accepté. C’est excellent. Et ils ont raison de se demander : « Dieu, dans tout cela, à quoi sert-il ? J’engage chacun à se poser la question et à chercher la réponse.
 
Le jeune, la femme ou l’homme qui, au terme d’une investigation sérieuse, ne trouvent aucune raison solide d’avoir la foi, ne doivent pas être considérés comme moins bons qu’un autre qui aura découvert des raisons de croire. En un sens, le Christ ne demande pas qu’on ait la foi. Il nous a donné un seul commandement : « Aimez-vous les uns les autres ! ».
 
Il nous a dit qu’au Jugement dernier, il s’adressera à nous et nous accueillera à bras ouverts avec ces mots : « J’ai eu faim, tu es venu vers moi. Entre dans la joie de ton Seigneur ! ».
 
Je pense souvent à Yasmina qui ne croit pas en Dieu. Elle est responsable des détenus à leur sortie de prison. Elle consacre tous ses efforts à les aider, leur trouver du travail, leur proposer des traitements, des cures de désintoxication si nécessaire. Elle met tout en œuvre pour leur éviter de retomber dans la déchéance. Le cœur de Yasmina est bon. Je dis qu’elle est fille de Dieu. Quand elle mourra, je crois qu’elle verra le Christ se présenter à elle dans la lumière. Elle entendra le Christ lui dire : « Je sortais de prison, combien de fois m’as-tu accueilli avec le sourire ? ». Combien de fois m’as-tu rendu l’espoir d’une vie meilleure ? Combien de fois m’as-tu donné l’envie de m’en sortir ? Entre, Yasmina, dans la joie de ton Seigneur ! »
 
C’est cela la bonne nouvelle de l’Évangile. J’aime la méditer doucement, en silence. « Entre dans la joie de ton Seigneur ! » Je reprends cette simple petite phrase à la lumière des rencontres marquantes de ma vie. Je savoure ces mots. Je les laisse descendre dans mon cœur. La sève du bonheur de Dieu pénètre en moi.
 
Ce qui se savoure, ce qui donne de la joie, donne sens à la vie. Les malheureux, que savourent-ils ? » Les plaisirs sont pareils à l’écume. On croit les saisir, mais on n’a rien entre les mains. Comme le dit Pascal : « Tout glisse et fuit d’une fuite éternelle ».
 
Les prétendus plaisirs de la vie nous laissent l’amertume et la tristesse en arrière-goût. Ils détruisent le bonheur et nous épuisent dans la course à toujours plus de plaisir. Mais il y a autre chose. La source du vrai bonheur est proche, dans notre cœur. Pourquoi chercher au loin ce qui nous appartient déjà ? Pourquoi vouloir acquérir ce qui nous a été donné à profusion ?
 
Il faut avoir vécu et être passé par la souffrance pour comprendre cela et revenir à la simplicité de l’’essentiel.
 
Soeur Emmanuelle
 

09 décembre 2013

Atteindre la Lumière

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Avant d’atteindre
La lumière
Il nous faut longtemps
Séjourner sous la voûte
 
Avant d’atteindre parfois
La lumière
Il nous faut longtemps
Compter sur les doigts
De la mélancolie
 
Avant d’atteindre
Il nous faut demeurer
Dans le faisceau
De la culpabilité
Qui est la sœur aînée
De l’obscurité
 
Puis un jour
Le temps qu’il reste
Nous éveille à la vie
 
Il faut longtemps
Pour comprendre que la lumière
Contient l’ombre
Qu’elle contient toutes les couleurs
De l’univers
 
Alors il nous faut demeurer longtemps
Dans l’émerveillement
Du nuancier
Heureux
Apaisés
 
© Patrick Chemin
Le premier de septembre 2013
 

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08 décembre 2013

Marie de la Terre

BONNE FÊTE !

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Marie de la Terre. 
Vierge Immaculée, refuge de toutes les détresses,
Vous qui avez connu les épreuves de l'exil,
L'angoisse des sans-logis,
Les douloureuses inquiétudes des réfugiés,
Venez au secours de tous !
Soyez la consolatrice et la Force des opprimés !
Donnez aux persécuteurs la lumière 
pour rétablir la Justice et réparer leurs crimes.
Faites comprendre aux chrétiens 
qu'ils doivent s'unir, et prier pour les persécutés.
O Mère tendre et compatissante,
Portez remède à toutes souffrances,
Unissez les peuples dans la charité et la Justice Sociale,
Et conduisez-nous tous au Royaume éternel de la Paix !
 
Amen !

Bruno Leroy, éducateur de rue

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07 décembre 2013

Le plus beau cadeau

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Votre présence est plus nécessaire que les cadeaux. Quand je suis accueilli dans une famille, au cours de mes déplacements pour conférences, je m’intéresse toujours aux gosses. Je leur dis : « Je vais vérifier vos chambres. Et on va voir le bordel ! » Alors ils foncent à toute vitesse dans leurs piaules et essaient en deux minutes de réparer les dégâts de deux mois de désordre majeur. Je vois la quantité d’objets qu’ils ont. Parfois même ils disposent d’une pièce spéciale pour leur bordel. Une salle de jeux pleine à craquer…

Alors, pourquoi ajouter d’autres cadeaux à Noël ? Je me dis que votre présence, parents, est largement suffisante. Et je souhaite que trois cent soixante-cinq jour par an vous fêtiez Noël uniquement par votre présence auprès de vos enfants. Ça c’est un Noël permanent !

Guy Gilbert
"Lutte et aime, là où tu es !"  

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