11 octobre 2013

"Soyez ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes"

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Ce que vous voyez sur l'autel de Dieu..., c'est le pain et la coupe : c'est cela que vos yeux vous apprennent. Mais ce dont votre foi doit être instruite, c'est que ce pain est le corps du Christ, que cette coupe est le sang du Christ.  Ce peu de paroles suffisent peut-être pour votre foi ; mais la foi cherche à s'instruire... Comment ce pain est-il son corps, et cette coupe, ou plutôt son contenu, peut-il être son sang ?

Mes frères, c'est cela que l'on appelle des sacrements : ils expriment autre chose que ce qu'ils présentent à nos regards.  Ce que nous voyons est une apparence matérielle, tandis que ce que nous comprenons est un fruit spirituel.  Si vous voulez comprendre ce qu'est le corps du Christ, écoutez l'apôtre Paul, qui dit aux fidèles : « Vous êtes le corps du Christ ; et chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce corps »(1Co 12,27).  Donc, si c'est vous qui êtes le corps du Christ et ses membres, c'est le symbole de ce que vous êtes qui se trouve sur la table du Seigneur, et c'est votre mystère que vous recevez.  Vous répondez : «Amen » à ce que vous êtes, et par cette réponse, vous y souscrivez.  On vous dit : « Le corps du Christ », et vous répondez : « Amen ».  Soyez donc membres du corps du Christ, pour que cet amen soit véridique.

Pourquoi donc le corps est-il dans le pain ? Ici encore, ne disons rien de nous-mêmes, écoutons encore l'apôtre qui, en parlant de ce sacrement, nous dit : « Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps » (1Co 10,17).  Comprenez cela et soyez dans la joie : unité, vérité, dévotion, charité !  « Un seul pain » : qui est ce pain unique ?  « Un seul corps, nous qui sommes multitude. » Rappelez-vous qu'on ne fait pas du pain avec un seul grain, mais avec beaucoup... 

Soyez donc ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes.

St Augustin
 

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10 octobre 2013

La prière parapluie

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Ferme ton parapluie, mon frère,
la prière n’est pas un parapluie;
Dieu ne vend pas de parapluie, ma soeur
il aime trop le vent!

J’avais peur de me mouiller
je me croyais à l’abri
sous ma prière parapluie;
mais tu m’as éclaboussé
par dessous, Seigneur;
la rafale est venue de côté,
et le parapluie troussé!

J’avais cru, sous le parapluie
que tu te tenais toi aussi,
toi le maître de l’Esprit…
Un p’tit coin d’parapluie
un p’tit coin de paradis
c’était ma chance…

J’ai ouvert les yeux,
personne sous le parapluie.
Personne que moi,
un homme au sec,
un homme sec,
doigts crispés sur le manche
de la prière parapluie.

Viens!
maître du vent et de l’Esprit,
emporte aux quatre coins du vent
mon ridicule parapluie
et ma prière paravent!

Toi, le Dieu des sans-parapluie
pousse-moi dehors,
dans le vent,
mouille-moi, Seigneur!

Mais donne-moi, en même temps
la joie et la force
de ceux que tu trempes de l’Esprit!

Olivier Fabre

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09 octobre 2013

Faire volte-face

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Déjà un mois depuis la rentrée et sa valse d’activités en tous genres : le chemin retrouvé de l’école, la reprise du sport ou des cours de musique, les réunions associatives ou paroissiales et quantité d’obligations et rendez-vous hebdomadaires.  Cette valse nous emporte sur un rythme rapide et nous sommes plutôt joyeux, car il est légitime pour l’homme de prendre plaisir à ce qu’il fait, comme le rappelle non sans ambiguïté l’Ecclésiaste.  Ce livre biblique, qui propose une méditation sur la finitude humaine déclare : « tout est vanité ! »

Notre course quotidienne serait-elle donc de l’ordre de la vanité, cette « buée » ou « vapeur » dont parle le texte hébreu, image saisissante de ce qui est fugitif et sans consistance ?  Vanité, vanités et… beaucoup de bruit pour rien ?  Englués dans le quotidien, assourdis par les bavardages et surchargés d’activités, aurions-nous à retrouver le chemin d’une vie plus contemplative ?

… « Le contraire de la contemplation, ce n’est pas l’action, mais le souci qui étouffe la Parole et appesantit l’intelligence.  La contemplation ne consiste pas à ne rien faire mais à faire toute chose devant Celui qui appelle à être ce qui n’est pas. »  Immergés dans nos activités de chaque jour, la Présence de  « Celui qui appelle à être ce qui n’est pas » nous accompagne et nous incite à deux volte-face intérieures.

La première consiste à déposer nos soucis et fardeaux au pied de la Croix et à remettre toutes choses entre les mains du Père, pour agir avec une totale disponibilité d’esprit et une pleine efficacité.  Il nous incombe d’agir, mais en gardant notre cœur des soucis qui tentent de l’envahir comme des herbes folles et des ronces. 

La seconde réside dans une réappropriation de la vocation que Dieu nous adresse de « co-créer » le monde avec lui en faisant advenir ce qui n’est pas, ce qui n’existe pas encore.  Agir pour éduquer, soigner, nourrir, grandir l’homme et améliorer la société, telle est notre vocation comme disciples de « Celui qui appelle à être ce qui n’est pas » et qui appelle à une plénitude d’être ce qui est déjà.

Katell Berthelot

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08 octobre 2013

Pour les jeunes en difficultés

 

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Seigneur, je te parle de ce sale gosse. C’est comme ça que je l’ai perçu. Son arrogance m’exaspère. D’après son style et son insolence c’est un… Seigneur, je constate que je ne le connais pas, ou alors on ne parle pas du même cas ! Toi, tu me dis que l’as mis de côté, parmi tant d’autres tu l’as choisi pour qu’il soit aimé car il a beaucoup souffert et son cœur est écorché. Sous sa coquille, ton Esprit sommeille et tu comptais sur moi pour que je le réveille ! Parce que tu savais que j’étais l’un des tiens tu pensais faire bien…

Cela suppose que je lui pardonne de ne pas être selon ma volonté. Mon Dieu, je reconnais sans problème, que mon jugement et le tien ne sont pas les mêmes.

Pourquoi moi ? Pourquoi ce jeune là ?

Alors que d’habitude, je suis plein de bonnes intentions, je viens d’apprendre que pour toi l’amour ne calcule pas. Seigneur, je te prie pour lui, car je le sens mieux, maintenant que je comprends que tu le portes à bout de croix. Il est à tes côtés comme je n’ai jamais encore été..

Daniel Federspiel, sdb  - Prier avec Don Bosco

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07 octobre 2013

Si on regarde ...

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Il y a des personnes qui sont comme des lumières. Des clartés : elles font lever les yeux.

Quand on les regarde c’est comme une invitation à se redresser, à quitter les positions assises de l’habitude. À grimper sur la montagne avec elles.   À devenir un autre.  À suivre leurs traces pour devenir soi-même dans le total épanouissement des beautés cachées en nous.

Dans la vie, beaucoup dépend des personnes que l’on choisit de regarder. Puisque d’une certaine façon on décide de les suivre. Puisque d’avance on sait qu’elles vont nous entraîner. Puisque d’une certaine façon, on se prépare à les ressembler.

Pas à les imiter ! Jamais ! Mais à inventer soi-même sa vie en se laissant éclairer. 

Si on regarde celui qui ne craint pas de parler avec courage pour dévoiler les injustices et les méchancetés, celle qui agit pour que chacun soit respecté….

Si on regarde celui ou celle qui est toujours prêt(e) à rendre service, à faire passer l’autre avant lui, qui donne sans compter, qui partage et lutte contre la pauvreté…

Si on regarde celui ou celle qui met le sourire sur les lèvres, qui n’utilise pas le coup de griffes, qui place la bonté et la tolérance dans son regard et ses paroles, qui ne juge pas…

Si on regarde Jésus de Nazareth et son Évangile qui est une Bonne Nouvelle... 

En regardant toujours la lumière, elle finit par se poser sur le visage, elle y reste et le transfigure.
 

Charles Singer

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