26 octobre 2013

L'âme

 

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Personne ne peut donner une définition de l'âme. 
Mais nous savons à quoi elle ressemble. 

L'âme est le sentiment de quelque chose de plus que nous-mêmes, 
quelque chose qui suscite en nous les pensées,
les espoirs et les aspirations
qui vont vers le monde de la bonté,
de la vérité et de la beauté.

L'âme est un ardent désir de respirer dans ce monde de lumière
et de ne jamais le perdre en restant des enfants de lumière. 

Albert Schweitzer

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25 octobre 2013

Contempler est une manière de prendre soin

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Contempler est une manière de prendre soin. C’est casser tout ce qui en nous ressemble à une avidité, mais aussi à une attente ou un projet. Regarder et s’émouvoir de l’absence de différence entre ce qui est en face et nous.  

J’ai là sous les yeux, dans cette forêt, quelque chose qui est beaucoup plus riche que tout ce qu’un musée ne pourra jamais s’offrir.  Dans l’ordre, un peu de mousse, un peu plus loin des ronces, une fougère que le soleil traverse comme un vitrail.  

Cette fougère est sainte par sa mortalité, par sa fragilité, par le fait qu’elle va connaître le dépérissement. Que faire de mieux que de saluer ceux qui sont dans le passage avec nous ?  Ce serait beau de bâtir toute une conversation autour de cette fougère… 

Le monde est rempli de visions qui attendent des yeux.  Les présences sont là, mais ce qui manque ce sont nos yeux.  

Qui la voit cette petite fougère prise dans une branche épineuse ? Le vent la connaît, le vent lui parle.

Christian Bobin

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24 octobre 2013

Sainteté ordinaire...

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Il y a des personnes qui, aux yeux du monde, paraissent comme les autres, mais qui, en leurs cœurs, sont très différentes. Elles ne se distinguent pas particulièrement, et, comme les autres, vont tranquillement leur chemin dans une vie ordinaire; mais en réalité elles s’entraînent à devenir des saints du ciel. Elles font tout leur possible pour se changer, se transformer en image de Dieu.

La vraie religion se vit à I’intérieur du cœur, et, bien qu’elle ne puisse exister sans s’exprimer en actes, ceux-ci restent le plus souvent entourés de silence : discrètes charités, prières solitaires, renoncements secrets, luttes silencieuses et victoires silencieuses.

Bien que nous n’ayons aucun droit de juger les autres, mais devions laisser ce jugement à Dieu, il est très certain que quelqu’un qui est réellement un homme de bien, un vrai saint – bien qu’il paraisse semblable aux autres, possède cependant une force mystérieuse qui attire vers lui ceux qui sont d’une même disposition, et exerce une influence sur tous ceux qui ont quelque chose de commun avec lui. Et ainsi I’influence qu’ont sur nous les Saints de Dieu montre souvent dans quelle mesure nous leur ressemblons.

John Henri Newman, Extrait du sermon « Christ caché aux yeux du monde »

- Pour aller plus loin : "Tous Saints ?"
- Notre lettre d'information vient de paraître : InfoCoopBelsud OCTOBRE 2013 - Bonne lecture !


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23 octobre 2013

L'homme du dehors.

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Glacials courants d’air
Les passants
Frôlent ta misère
Toi
L’homme du dehors

Assis par terre
Saison après saison
Figé sur ton carton
Frêle de ta pauvre vie
Écorchée de mal être
D’envie de disparaître
Seul avec ton histoire
Blotti sur ton territoire
Fatigué de fixer les pieds
Des piétons pressés
D’oublier ta silhouette
Crasseuse et tuméfiée
Certains transforment leur gêne
En injurieux blasphèmes
D’autres te balancent quelques euros
Où t’offrent un café chaud
Épuisé de tout supporter
Chaque jour
Devient une année
Respirer est effort
Maigre gain de réconfort
La survie est ton quotidien
Éternel labeur
D’une vie de chien
Abandonné par une société malade
À bout d’elle-même
Pitoyable détresse
De nos égoïsmes futiles
Toi
Frère des rues
Reflet de notre mue
Éclaire nos consciences
Réveille leurs déficiences
Arrose de ta présence
Nos cœurs desséchés
D’une pluie d’humanité
Qui transforme un jour ton histoire
En conte de fées.

Hélène Sayen

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22 octobre 2013

J’ai l’impression de toucher le fond.

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Seigneur, je ne connaissais que par ouï-dire le désespoir. Et je n’y croyais pas trop. Je m’imaginais que ceux qui s’en disaient atteints forçaient la note.

Et voici, Seigneur, cette montée en moi de quelque chose d’autre que le découragement, la lassitude, l’écœurement.

J’ai l’impression de toucher le fond. Le fond de mes réserves ? Le fond de l’abîme où je ne cesse de glisser ?

Tout se dérobe; il n’y a plus de point d’appui; pour la première fois, me semble-t-il, je n’attends rien.

Et c’est ce vide qui, paradoxalement, me submerge.

Je crois que l’effondrement des espoirs ne tue pas l’espérance, que la souffrance, l’échec, la disparition des rêves et des projets, n’empêchent pas d’espérer en ton amour.

Aide-moi à le comprendre. Je demeurerai blessé, mais je ne serai plus désespéré. Puisque j’attendrai quelqu’un : toi. 

Gérard Bessière.

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