07 août 2011

COMMENT ILS L’ONT RECONNU A LA FRACTION DU PAIN…

 

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Et après ! Après ?  
 ........ Lisez ce qui suit !

 

« -Est-ce que vous n’étiez pas trois, tout à l’heure ? demande l’aubergiste en déposant sur la table un plat de concombre et du sel.

  -Si, confirme Cléophas. Mais comme tu vois, il est parti…

Il désigne la banquette vide. A la place où se tenait Jésus, il y a quelques miettes qui sont tombées quand il a rompu le pain.

  -Votre ami n’est pas malade, au moins ?  S’inquiète l’aubergiste.

Jésus malade ? Et pourquoi pas mort, tant qu’on y est ? Cléophas et son compagnon ont du mal à réprimer une envie de rire.

 Si tu savais, aubergiste !

 Mais comment lui expliquer, à ce brave homme ? Vous nous voyez lui déclarer tranquillement :

-« Cet homme qui était avec nous, cet homme à notre table, c’est Jésus de Nazareth. Si, si, le Jésus de Nazareth, celui-là même qui a été crucifié à Jérusalem. Tu as bien dû en entendre parler, non ? Comment dis-tu ? Tu pensais qu’il était mort ? Mais il l’était, aubergiste, il l’était ! Seulement voilà, il ne l’est plus. Il est vivant comme toi et nous. Infiniment plus vivant que toi et nous-mêmes. Enfin, vivant d’une autre vie. Une vie sans fin. Tu n’y comprends rien ? Oh, alors-là, rassure-toi, tu n’es pas le seul… »

-« Comme Jésus est vivant ! » pensent-ils. Alors, pour dénouer leur gorge serrée par excès du bonheur, Pierre et les autres rient. Ils n’ont plus peur… Ils n’auront jamais plus peur…

Et après ? Après ? 

...... Quelque temps après, Jésus quitta ce monde pour l’autre. 

De cet autre monde, il n’a rien dit qui permette de s’en faire une image. Il ne l’a jamais décrit. Ce n’est pas tant que les mots lui manquaient, mais personne n’aurait compris. L’aptitude de l’homme à la joie est tellement limitée. On ne peut que pressentir.

Deviner que c’est un endroit où le bonheur existe enfin et sans fin.

Là–bas, à la Maison, sauf à supposer qu’en traversant la mort nous perdions cette façon simple et belle d’exprimer notre ravissement, nous rirons d’avoir trop pleuré !

                                           

Extrait de Jésus qui riait- Didier DECOIN

 

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06 août 2011

L'urgent et l'essentiel

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Seigneur, je n’ai pas beaucoup de temps à te consacrer, tant je suis pressé par l’urgence.
J’ai tant de choses à faire : courriers, messages électroniques, dossiers, réunions, rendez-vous…

Comprends-moi Seigneur, dans la vie moderne, tout est devenu urgent.
Mais voici que toi, tu m’apprends à distinguer l’urgent de l’essentiel.

Et si l’essentiel consistait à rester disponible pour tel appel imprévu, pour telle rencontre inopinée ?
Et si l’essentiel se cachait dans les interstices de l’agenda trop rempli ?

Seigneur apprends-moi à rester disponible pour l’imprévu car c’est peut-être en acceptant de perdre son temps que finalement on le gagne.

Qu’importe les choses urgentes à faire, l’essentiel aujourd’hui, c’est de guetter ta présence.

Seigneur, apprends-nous chaque jour à faire passer l’essentiel avant l’urgent.

 

Jean-Marie PETITCLERC

 

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05 août 2011

Heureux ceux qui vont à la rencontre !

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HEUREUX ceux qui vont à la rencontre
De ceux dont l'Eglise est loin:
Non-croyants, croyants d'autres traditions religieuses,
Pauvres et étrangers,
Hommes et femmes d'autres cultures.

HEUREUX ceux qui acceptent d'aimer
Même ceux qui refusent de les aimer.

HEUREUX ceux qui acceptent d'exposer leurs idées
Tout en acceptant que les autres n'y adhèrent pas.

HEUREUX ceux qui suscitent dans l'Eglise et la société
Des lieux et temps où chacun
Puisse être reconnu et prendre la parole.

HEUREUX ceux qui, sans craindre les épreuves,
S'enracinent dans la durée et la patience,
Sans jamais se lasser de faire des petits pas
Pour rencontrer enfin les autres.

HEUREUX ceux qui ont un souci de cohérence
Entre leur propre vie et le combat qu'ils mènent.

HEUREUX ceux qui s'en remettent à Dieu
Chaque jour dans la prière.

HEUREUX ceux qui espèrent toujours:
Ils trouveront la route qui conduit
Au coeur des autres et de Dieu.

 

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04 août 2011

La maladie du bonheur :

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Attention ! Une épidémie mondiale est en train de se propager à une allure vertigineuse.

L’O.M.B. (Organisation Mondiale du Bien-être) prévoit que des milliards de personnes seront contaminées dans les dix ans à venir.

Voici les symptômes de cette maladie :

  1. Tendance à se laisser guider par son intuition personnelle plutôt que d’agir sous la pression des peurs, idées reçues et conditionnements du passé.

  2. Manque total d’intérêt pour juger les autres, se juger soi-même et s’intéresser à tout ce qui engendre des conflits.

  3. Perte complète de la capacité de se faire du souci (cela représente l’un des symptômes les plus graves).

  4. Plaisir constant d’apprécier les choses et les êtres tels qu’ils sont, ce qui entraîne une disparition de l’habitude de vouloir changer les autres.

  5. Désir intense de se transformer soi-même pour développer ses potentiels de santé, créativité et d’amour.

  6. Attaques répétées de sourire, ce sourire qui dit "merci" et donne un sentiment d’unité et d’harmonie avec tout ce qui vit.

  7. Ouverture sans cesse croissante à l’esprit d’enfance, à la simplicité, au rire et à la gaieté.
  8. Si vous voulez continuer à vivre dans la peur, les conflits, la maladie et le conformisme, évitez tout contact avec des personnes présentant ces symptômes.

  9. Cette maladie est extrêmement contagieuse. Si vous présentez déjà des symptômes, sachez que votre état est probablement irréversible.  Les traitements médicaux chimiques peuvent faire disparaître momentanément quelques symptômes, mais ne peuvent s’opposer à la progression inéluctable du mal.

  10. Aucun vaccin anti-bonheur n’existe.

  11. Comme cette maladie du bonheur provoque une perte totale de la peur de mourir qui est le pilier central des croyances de la société matérialiste moderne, des troubles sociaux graves risquent de se produire, tels que grèves de l’esprit belliqueux, rassemblements de gens heureux pour chanter, danser et célébrer la vie, cercles de partage et de guérison, crises collectives de fou-rire.

 

Dr Christian Tal Schaller

 

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03 août 2011

« Qui nous enseignera le bonheur ? »

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Pendant de nombreuses années, le philosophe Paul Ricœur, de tradition protestante, avait l’habitude de venir à Taizé. Il est décédé vendredi 20 mai 2005 à l’âge de 92 ans. Les extraits ci-dessous proviennent d’un entretien lors de son séjour à Taizé pendant la Semaine sainte 2000.

 

J’aime beaucoup le mot bonheur.

Longtemps, j’ai pensé que c’était soit trop facile, soit trop difficile de parler du bonheur.

Et j’ai dépassé cette pudeur. Ou plutôt je l’approfondis, cette pudeur, en face du mot bonheur. Je le prends dans toute la variété de ses significations, y compris celle des Béatitudes. Je dirais que la formule du bonheur c’est : « Heureux celui qui… »

Alors, le bonheur, je le salue comme justement une « re-connaissance », dans les trois sens du mot : je le reconnais comme étant mien, je l’approuve chez autrui, et j’ai de la gratitude pour ce que j’en ai connu, ces petits bonheurs, parmi lesquels ceux de la mémoire, pour me guérir des grands malheurs de l’oubli.

Et c’est là que je fonctionne à la fois comme philosophe, nourri des Grecs, et lecteur de la Bible et de l’Évangile, où on peut suivre le parcours du mot bonheur, mais dans les deux registres. Parce que le meilleur de la philosophie grecque est une réflexion sur le bonheur, le mot grec eudeimon - on a parlé de l’eudémonisme philosophique, chez Platon, chez Aristote -, et je m’y retrouve très bien avec la Bible. Je pense tout d’un coup au début du psaume 4 : « Ah ! Qui nous enseignera le bonheur ? » C’est une question un peu rhétorique, mais qui a sa réponse dans les Béatitudes.

Et les Béatitudes, c’est l’horizon de bonheur d’une vie sous le signe de la bienveillance, parce que le bonheur, ce n’est pas simplement ce que je n’ai pas, ce que j’espère avoir, mais aussi ce que j’ai goûté.

Paul Ricoeur

 

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et notre prière de la semaine