23 novembre 2010

Une confiance joyeuse et génératrice d’initiatives.

 

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Dans l’idéal, le disciple de Don Bosco, résolument optimiste et confiant en Dieu, ne se laisse pas vaincre par les difficultés de l’existence. « Que rien ne te trouble » disait et répétait Don Bosco. Le disciple croit aux ressources naturelles et surnaturelles de l’homme, sans pour autant ignorer sa faiblesse. Il retient tout ce qui est bon, surtout quand cela plaît à la jeunesse. Parce qu’il annonce la Bonne Nouvelle, il est toujours joyeux et répand de la joie autour de lui. « Servons le Seigneur dans une sainte allégresse » recommandait Don Bosco aux lecteurs de son giovane provveduto.

Le membre de la famille salésienne ne craint pas les engagements nouveaux, qui supposent de la confiance en l’avenir. Il a désormais appris à relier l’attente du Royaume de Dieu dans l’espérance théologale et l’attente d’une nécessaire instauration – certes toujours précaire et imparfaite, parce que temporelle -  de plus de justice et de paix sur terre, objet de l’aspiration et de l’espoir des peuples. Il sait que les énergies spirituelles du Royaume exercent sur la promotion des valeurs humaines une action illuminatrice et vivificatrice. L’espérance théologale purifie, affermit et soutient l’espoir humain. Conscient du don de l’espérance, il se sait sollicité par les tâches urgentes de la construction de la cité, et, en fonction de son état de clerc ou de laïc, y contribue de son mieux.

Tenu de garder le sens du concret, le membre de la famille salésienne demeure attentif aux « signes des temps », persuadé que le Seigneur manifeste aussi son vouloir à travers les urgences des lieux et de l’instant. Son esprit d’initiative naît de là. Nullement frileux, Don Bosco se voulait « téméraire » quand le bien de la jeunesse désemparée ou le salut des âmes était en jeu. Il confiait un jour à un de ses amis : « Chaque fois qu’il s’agit du bien de la jeunesse en péril ou de gagner des âmes à Dieu, je cours en avant jusqu’à la témérité ». Des réponses opportunes aux nécessités rencontrées amènent son disciple à suivre le mouvement de l’histoire et à l’assumer avec la créativité et l’équilibre du maître par les vérifications périodiques de son action.

 

tiré de « Les cent mots-clefs de la spiritualité salésienne »

22 novembre 2010

Parlons-yeux

e Marie-Claude Pellerin 

 

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Et dès lors sans brutalité
- se jurait le petit poète -
Du bleu de ma plume secrète
A lent tempo d'Eternité,

Je désarmerai l'âpreté
De tout prêcheur qui, faux prophète,
Bouche-claironne à casse-tête
Le tocsin de sa vérité.

J'irai cueillir la transparence
En un Au-delà de Silence
Et, pour ensoleiller nos yeux,

J'inventerai des mots Lumière
Qui diront la langue des Cieux
Au clair d'un regard en prière.

 

Et ainsi de mon cœur jailliront les notes pour aujourd'hui,
chantant mon bonheur de célébrer la vie...


En ce jour de la Sainte Cécile, bonne fête à tous les musiciens...
à ceux qui la composent, qui la jouent, qui la chantent et qui l'écoutent.

Que les notes de notre vie ainsi composées chantent toujours l'Amour... !

 

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21 novembre 2010

ballotin du dimanche 21 novembre

 

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« Ne perdez oint courage, car Dieu ne perdra jamais le soin de votre cœur et de votre troupe, tandis que vous vous confierez en Lui. »  (Lettre à la Mère de Bréchard  1616  n°1236)

« …allez, mon cher Théotime, et n’ayez pas d’autres bornes que celles de votre vie, t tandis qu’elle durera, courez après ce Sauveur ; mais courez ardemment et vitement, car de quoi vous servira de le suivre si vous n’êtes si heureux que de l’atteindre ? » (T.A.D. III, I)

« La communion est le grand moyen d’atteindre la perfection ; mais il faut la recevoir avec le désir et le soin d’ôter du cœur tout ce qi déplaît à celui que nous voulons loger. » (Lettre à la Mère de Chantal  1607)

« …est-il possible que j’aie été aimée et si doucement aimée de mon Sauveur, qu’il allât penser à moi en particulier, et en toutes ces petites occurrences par lesquelles il m’a tirée à lui ? » (I.V.D. 5, XIII)

« Pourvu que le nom de Dieu soit sanctifié, que sa volonté soit faire, l’esprit ne se soucie pas d’autre chose. » (Lettre à la baronne de Chantal  1604)

 

... Et en ce jour de fête, St François de Sales nous parle de la Présentation de Marie au Temple :

Sans titre 2.jpgO mon Dieu, que j'eusse bien désiré de me pouvoir vivement représenter la consolation et suavité de ce voyage depuis la maison de Joachim jusque au Temple de Jérusalem ! Quel contentement  témoignait cette petite Infante voyant l'heure venue qu'elle avait tant désirée !

Ceux qui allaient au Temple pour y adorer et offrir leurs présents à la divine Majesté chantaient tout au long de leur voyage ; et pour cet effet le royal prophète David avait composé tout exprès un psaume que la Sainte Eglise nous fait dire tous les jours au divin office.

Il commence par ces mots : Bienheureux sont ceux, Seigneur qui marchent en ta voie sans macule (Psaume CXVIII), sans tache de péché ; en ta voie, c'est-à-dire en l'observance de tes commandements.

Les bienheureux saint Joachim et sainte Anne chantaient donc ce cantique au long du chemin, et notre glorieuse Dame et maîtresse avec eux.

O Dieu, quelle mélodie ! ô qu'elle l'entonna mille fois plus gracieusement que ne firent jamais les anges ; de quoi ils furent tellement étonnés que, troupe à troupe, ils venaient pour écouter cette céleste harmonie et, les cieux ouverts, ils se penchaient sur les balustres de la Jérusalem céleste pour regarder et admirer cette très aimable Pouponne.

J'ai voulu dire ceci en passant à fin de vous bailler sujet de vous entretenir le reste de cette journée à considérer la suavité de ce voyage ; afin de vous émouvoir à écouter ce divin cantique que notre glorieuse Princesse entonne si mélodieusement, et ce avec les oreilles de votre dévotion, car le très heureux saint Bernard dit que la dévotion est l'oreille de l'âme.

 

 

20 novembre 2010

Je rêve d’une Eglise.

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Seigneur, je te prie pour l’Eglise.
Qu’elle soit accueillante aux jeunes.
Que chaque enfant, adolescent, jeune de ce temps puisse y trouver sa place…

Non pas une Eglise capable de tenir de beaux discours sur l’accueil, mais qui soit tout accueil, avec une attention privilégiée pour les enfants qui rencontrent des difficultés sur leur chemin de croissance…

Une Eglise moins préoccupée par la transmission de vérité qu’ouverte aux interrogations de nos contemporains…

Une Eglise qui cherche moins à apporter des réponses toutes faites qu’à approfondir le questionnement.

Une Eglise  où vérité continue de rimer avec cheminement et vie avec partage.

Une Eglise qui cherche moins à convier les jeunes à être artisans de demain qu’à aller dès maintenant planter sa tente dans leurs rassemblements d’aujourd’hui.

Seigneur, je te prie, veille sur ton Eglise, qu’elle devienne pour tous chaleureuse et missionnaire.

 

Jean - Marie PETITCLERC sdb

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19 novembre 2010

L’espérance naturelle au spirituel salésien.

 

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Leur maître en spiritualité et le monde qui est le leur font des disciples de Don Bosco des hommes et des femmes d’espoir humain et d’espérance théologale.

François de Sales, ce saint optimiste, fut un homme d’espérance. Son humanisme lui donnait confiance en la créature humaine destinée à être un digne enfant de Dieu. Plutôt qu’une vertu ascétique, l’espérance prenait chez lui, dans sa vie comme dans ses écrits, une forme « mystique ». Elle imprégnait l’être spirituel. Toute le vie chrétienne lui paraissait emplie de l’amour que Dieu porte à son humble créature. Le Christ rédempteur, tête du corps mystique, est mort d’amour et pour l’amour de son Père. Dieu, présent à la vie humaine, appelle l’homme à s’unir à lui dans l’amour, autrement dit le destine à la béatitude dans la vie éternelle. La personne ainsi sollicitée ne peut-être (ou : ne devrait être) que réponse confiante à l’immense amour de Dieu.  Elle se doit de choisir librement le plus grand bien dans le plus grand amour pensable. L’optimisme de François s’enracinait dans ces certitudes. Les faiblesses humaines, qu’il réprouvait, suscitaient son regard indulgent. Il témoignait d’une confiance tranquille dans le développement spirituel de tous ceux qui acceptaient d’entrer dans une « vie dévote ».

La spiritualité salésienne, répète-t-on au disciple de Don Bosco, est une « spiritualité juvénile ». La mission qu’il assume le fait participer à l’espérance naturelle à la jeunesse. Pouvoir marcher, parler, grandir, apprendre et savoir suppose chez le petit d’homme un espoir inné en l’avenir. Que ne ferai-je pas demain, quand je serai grand ?

Ce garçon se voit casqué, cuirassé et chevauchant une grosse moto avec sa copine derrière lui. Cette fille s’imagine star dans un grand film et photographiée sur la couverture des magazines. La jeunesse est le temps des espoirs naïfs et un peu fous. L’avenir lui apportera le bonheur, elle le sait, elle le croit. Elle en a la conviction. Les forces qui montent en elle le lui répètent. Certes les adolescents butent aussi sur leur environnement et sur eux-mêmes. Ils apprennent à leurs dépens que les déceptions jalonnent toute vie. Parfois le suicide les tente, ils perdent tout espoir et succombent. Mais alors, que de questions devant un geste incompréhensible ! La jeunesse ne devrait être que le temps de l’espérance.

Patronage de saint François de Sales et « mentalité juvénile » se conjuguent pour imbiber d’espérance théologale et d’espoir humain la spiritualité de la famille salésienne.

(Les cent mots- clefs de la spiritualité salésienne)