08 juillet 2009

le Silence m'a dit ...

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Le Silence m'a dit :
Retrouve en moi l'aurore,
Lasse et hallucinée
Dans le feu des tumultes.
Dans l'ombre de ma nuit,
Voici l'épiphanie du bel amour
Reclus aux mailles du temps fou,
La transfiguration
De l'âge intérieur, qui,
Vertical et pur,
Se défend de la chair
Au creux de moi
Se font musique les conflits.
Et l'ordre nuptial
Des harmonies nouvelles
Pèlerin aux mains nues,
Chemine vers ton âme.
Habille-la des ombres chaudes
De la nuit
Où tu psalmodieras
Ses plaintes éphémères.
Le Silence m'adit :
Apprends la déchirure
Où le monde intérieur s'abreuve
À la vraie source.
L'ange consolateur,
Éblouissant d'espoir,
Est assis près de toi,
Sous l'arbre familier,
Pour effacer l'écran
Des vanités primaires.
Le Maître alors paraît
Et ses bras sont ouverts.
Voici qu'il pose in toi
Des actes de lumière.
Dévoilant le miracle
Où tout devient clarté
Il élargit la page
Où demeure sa Paix.

 

- J.Lebot dans « Comme un pâle trésor », 

Les poètes de l'aube, n° 3, Aurillac, 1970. P.17

 

 

 

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07 juillet 2009

Tu es source de vie

Sans titre 1

Seigneur, tu es source de vie,
tu m'abreuves chaque jour de ton amour.
Tu es toujours avec moi,
tu me prends par la main
et tu me conduis vers des chemins sûrs !
Avec toi, je ne crains pas
car tu es le rocher qui m'abrite,
La forteresse qui m'aide à vivre les épreuves...
Sans toi, ô source de Vie,
 je ne peux rien faire car toi seul agis en moi !


Je te cherche parfois sur les terres arides de mon existence,
où es-tu parmi tant de souffrances ?
Tu me réponds avec des signes,
 signes de solidarité avec les autres qui sont tes enfants bien-aimés...
Tu m'appelles à te suivre dans ce monde perturbé,
 tu viens apaiser les tempêtes de ma vie
et tu dis dans le fond de mon cœur :
« Ne crains pas car je suis avec toi ! »

 

Brigitte Butez (groupe Coop Michel Magon)

 

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06 juillet 2009

Pourrais-tu ?

Auteur : Isabelle de Menten


 

Sans titre 1

 

 

Pourrais-tu t'arrêter soudain,
cueilli par un morceau de paysage
ou par l'expression d'un visage ?
Pourrais-tu laisser le temps couler,
se perdre sous ton regard ?
Et pourrais-tu contempler longtemps,
assez longtemps pour apaiser
les frondeurs de ton être ?
Accepterais-tu de demeurer
les mains vides, encore et encore,
le coeur ouvert ?
Garderais-tu ton sourire d'enfant
si le brouillard ou le froid, ou la tempête,
un jour t'envahissaient ?

Chanterais-tu sur la route
une parole, ou un mot,
toujours sans te lasser?

Oserais-tu enfin donner, donner sans mesure,
sûr de ne jamais atteindre le fond de ta coupe ?

Alors...
que ta patience enfante la Paix
et que ta paix fleurisse en Joie...

 

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05 juillet 2009

ballotin du dimanche 5 juillet

ballotin





"... Lorsqu'il nous semble que le coeur nous manque,
il suffit de désirer du courage, et se confier
en Dieu
qu'il nous en donnera quand il en sera temps."

(
TAD IV,11)







"Nos paroles sont les vrais indices
des qualités de nos âmes"
(IVD 3, XXVI)





"Je tiendrai toujours le parti de la Providence :
elle fait tout bien et dispose de toutes choses au mieux."
( lettre à la baronne de Chantal - 1607)





"Il faut, d'autant que notre misère sera plus grande,
avoir une plus grande confiance,
car la confiance est la vie de l'âme:
ôtez-lui la confiance,
vous lui donnez la mort."
(Entretien : de la confiance et abandonnement)







"Il faut que nous sachions
qu'il y a un parler
qui se fait sans mot dire,
c'est le bon exemple."
(PAR)


04 juillet 2009

Aimer comme tu aimes

Michel Serin

Sans titre 6




Je veux t'aimer, Seigneur, pour rien.
Je veux surtout que, dans ma vie,
la prière soit le refuge de la liberté
et du gratuit.
Perdre mon temps,
ce temps si précieux, pour toi.
Le donner largement,
en pure perte, sans calcul.

Mon oraison est bien distraite,
elle n'est pas une fleur de qualité,
mais c'est la seule pâquerette
que j'ai trouvée sur ma pelouse.
Je ne cherche pas la gloire d'être un homme de prière;
seulement la joie de t'aimer, comme je peux, pauvrement.
J'ai passé des semaines et des mois arides comme un désert :
pas de fleurs à l'horizon,
pas beaucoup de temps pour prier.

Mais ce désert, je l'ai traversé parce que je t'aime un peu.
Et cette traversée vaut peut-être
un perce-neige dans mon bouquet.
Il faudra encore beaucoup de patience,
de longues heures devant toi et bien des services humbles,
bien des déserts aussi, pour atteindre la gratuité.
Je te la demande, Seigneur.
Je n'ai rien pour la payer.
Mais comment paierait-on une telle richesse ?

 

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