11 juillet 2012

TISSE TA VIE

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La vie est comme un tissage.

Avec patience, file la laine
Passe les fils avec courage.
Par chaque geste de la semaine,
Le temps s’écoule et la vie change.
Dans le tissu, les couleurs se mélangent.
La vie est comme un tissage.
Tu n’es pas seul sur ton ouvrage.
Bien d’autres mains construisent ta vie.
Mais pour les autres, tu tisses aussi.
Tisse ta vie avec espoir,
Tu as ta place dans la fresque de l’histoire.
Parfois des trous, des mailles sautées…
Garde courage, Dieu peut tout sauver.
Il est venu pour nous aider
A renouer les fils cassés.
Avec amour il s’est donné
Pour remailler les vies brisées.
Tisse ta foi, change de point,
Donne du relief à ton dessin.
Garde courage, Jésus tisse avec toi,
Compagnon de route, il vient nourrir ta foi.

Ecoute son appel,
Tu peux tisser la vie nouvelle.

 

A.C.O. d’Arras

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10 juillet 2012

Le temps de perdre le temps

 

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Puisque voici ʺle temps de perdre le tempsʺ,

je voudrais que s’en aille de ma vie l’habitude ou la distraction,
ce pli qui m’empêche de voir le vrai visage des hommes et des choses.
Ouvre mes yeux, Seigneur !

Prends ce cœur, plus usé que la corde à la margelle du puits,
ce cœur qu’ont durci les déceptions et les échecs.
Nous avons oublié tous ces gestes d’amitié et de solidarité,
fleurs merveilleuses jetées sur notre route.
Il est triste de penser qu’il faut parfois attendre un deuil
ou une épreuve pour découvrir la sympathie de ceux qui nos entourent.
Ouvre mes yeux, Seigneur !

Quand la fatigue me surprend et que je me traîne sur les chemins,
fais-moi comprendre la grandeur des petites choses que je recommence chaque jour.
Montre-moi la place unique où tu m’as placé pour bâtir ton Royaume
et donne-moi le goût de la tenir avec assurance.
Ouvre mes yeux, Seigneur !

Et quand viendra le messager du Roi pour m’inviter aux noces éternelles,
ouvre mes yeux pour que je lise enfin sur mon livre de vie
tout ce que je ne savais pas encore de toi…
et que j’aurais dû savoir si j’avais toujours gardé un regard d’enfant.
Ouvre mes yeux, Seigneur.

Cardinal Roger Etchegaray

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09 juillet 2012

Un clin d’œil

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C’était encore une idée du caté.
Un clin d’œil ?  Qui donc a inventé ce truc-là ?

Parfaitement silencieux, bref comme l’éclair, à peine visible, il est plus parlant qu’un long discours et plus efficace qu’un grand coup de gueule.

Il signifie une complicité, pas nécessairement coquine mais toujours porteuse d’une affectueuse connivence.

Je peux le lancer à Michel, mon vieux copain de toujours,  autant qu’à cet enfant inconnu qui, de la voiture de papa, m’envoie un adorable bisou.

Alors, j’ai pensé ceci : pourquoi dans le secret de notre cœur, ne pourrions-nous pas adresser le même geste au Grand, très Grand Maître, qui de son ciel nous regarde trimer ? (à moins que notre clin d’œil ne soit déjà une réponse au sien…)

Du coup, nous pouvons imaginer une journée remplie de ces échanges-là, comme un va-et-vient de ferveur.

Voilà une forme de prière très peu recommandée dans les livres religieux mais capable, j’en suis sûr, de tisser une amitié divinement belle avec le clandestin de mes journées.

Par un petit battement de paupières, nos contrariétés s’envoleront et notre joie rejaillira. 

Notre joie ?  Mais oui, certainement !

Il me paraît difficile, en effet, de faire un clin d’œil sans sourire en même temps.

On essaie ?

Père Loup, curé de Bonlez.

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08 juillet 2012

DIEU AVEC LES MOTS DE L’HOMME

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Voilà bien ce qui est surprenant: il n’y a pas dans la Bible de vocabulaire religieux. Les mots de la vie quotidienne, le vo­cabulaire des relations humaines, de la famille ou du commerce, inscrivent Dieu dans la vie de tous les jours. Seuls les païens et leurs magiciens, ceux dont les dieux habitent très loin parce qu’ils ne S’intéressent pas aux hommes, prétendent les mobili­ser ou les amadouer avec des mots spéciaux et des « Abra­cadabra ». Le Dieu d’Israël, celui de Jésus, s’assied à notre table, pour parler avec nous, dans notre langue.

Aucune langue, aucun mot n’est spécialement habilité à dire Dieu, comme un outil adéquat qui aurait été mis au point uniquement pour cet usage.  Mais tous les mots de l’homme, les mots qui disent son intelligence et son coeur, ses trouvailles, ses relations, ses affections et ses désirs profonds, tous les mots vraiment humains peuvent dire vraiment quelque chose de Dieu.

Et quand Jésus lui-même a voulu nommer Dieu, ce n’est pas non plus dans un dictionnaire qu’il a trouvé le mot « Père » et l’appellation « Papa », « Abba ».  Pour dire sa relation per­sonnelle à celui qui est tout pour lui, et que tous autour de lui appellent solennellement « Dieu », Jésus reprend tout simple­ment le nom affectueux qu’il donnait, tout enfant, à son papa, Joseph, qui veillait sur lui.

Jean-Noël BEZANCON, prêtre et théologien.
Extrait de « Dieu n’est pas bizarre », éd. Bayard-Centurion

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07 juillet 2012

Un temps de canard !

Un regard vers Dieu fait passer sur la grisaille du quotidien comme un reflet de bonheur éternel
(Frère Roger)

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Tout le monde voudrait changer la météo.  Mission impossible ! Mais si on commençait par offrir un parapluie...

Connaissez-vous la fabuleuse histoire du parapluie jaune ?

Il était une fois un pays gris et triste, où, lorsqu’il pleuvait, tous les habitants circulaient dans les rues avec des parapluies noirs. Toujours, rigoureusement, noirs.  Sous le parapluie tous avaient un air courroucé et triste… Et il ne peut pas en être autrement sous un parapluie noir !

Mais un jour que la pluie tombait à verse, plus drue que jamais, apparut à l’improviste un monsieur un peu bizarre qui se promenait sous un parapluie jaune. Et comme si cela ne suffisait pas, ce monsieur souriait.  Quelques passants le regardaient, scandalisés, depuis le dessous du parapluie noir qui les abritait, et ils grommelaient : « Regardez-moi cette indécence ! Il est vraiment ridicule avec ce parapluie jaune qu’il arbore. Ce n’est pas sérieux ! La pluie est au contraire une chose sérieuse et un parapluie ne peut qu’être noir !». D’autres se mettaient en colère et se disaient l’un à l’autre : « Mais quelle est donc cette drôle d’idée que de se promener avec un parapluie jaune ? Ce type ne cherche qu’à faire de l’esbroufe, c’est quelqu’un qui veut se faire remarquer à tout prix. Il n’est absolument pas marrant ! »

En effet, il n’y avait absolument rien de marrant dans ce pays, où il pleuvait sans cesse et où les parapluies étaient tous noirs.

Seulement voilà, la petite Natacha ne savait pas quoi penser. Une pensée lui trottait dans la tête avec insistance : « Lorsqu’il pleut, un parapluie est un parapluie. Qu’il soit jaune ou noir, ce qui compte, c’est d’avoir un parapluie qui abrite de la pluie ».  De plus, la petite fille s’apercevait que ce monsieur sous son parapluie jaune avait l’air d’être parfaitement à son aise et heureux. Elle se demandait le pourquoi.

Un jour, à la sortie de l’école, Natacha s’aperçut qu’elle avait oublié chez elle son parapluie noir. Elle haussa les épaules et prit le chemin de sa maison nu-tête, laissant la pluie tremper ses cheveux. Le hasard voulut qu’à peu de distance de là elle croisât l’homme au parapluie jaune, qui lui proposa en souriant : « Fillette, veux-tu t’abriter ? ».  Natacha hésita. Si elle acceptait, tous se moqueraient d’elle. Mais lui arrive aussitôt l’autre pensée : « Lorsqu’il pleut, un parapluie est un parapluie. Qu’il soit jaune ou noir, qu’importe ? Il vaut toujours mieux avoir le parapluie que d’être trempé par la pluie ! ». Elle accepta et s’abrita sous le parapluie jaune à côté de ce gentil monsieur.

Alors elle comprit pourquoi il était heureux : sous le parapluie jaune le mauvais temps n’existait plus! Il y avait un grand soleil jaune dans le ciel bleu, où les petits oiseaux volaient en gazouillant. Natacha avait un air si stupéfait que le monsieur éclata de rire : « Je le sais ! Toi aussi tu me prends pour un fou, mais je veux tout t’expliquer. Autrefois, j’étais triste, moi aussi, dans ce pays où il pleut sans cesse. J’avais, moi aussi, un parapluie noir. Mais un jour, en sortant du bureau, j’ai oublié mon parapluie et je pris le chemin de ma maison, tel que j’étais. Chemin faisant, je rencontrai un homme qui m’offrit de m’abriter sous son parapluie jaune. Comme toi, j’ai hésité parce que j’avais peur d’être différent, de me rendre ridicule. Mais ensuite j’ai accepté, parce que j’avais encore plus peur d’attraper un rhume. Et je m’aperçus – comme toi – que sous le parapluie jaune le mauvais temps avait disparu. Cet homme m’enseigna pourquoi sous le parapluie noir les personnes étaient tristes : le battement de la pluie et le noir du parapluie les portaient à se renfrogner, et elles n’avaient aucune envie de se parler. Puis, tout à coup, l’homme s’en alla et je m’aperçus que je tenais dans ma main son parapluie jaune. Je courus après lui, mais ne réussis plus à le trouver : il avait disparu. Ainsi, j’ai conservé le parapluie jaune et le beau temps ne m’a plus jamais quitté ».

Natacha s’écria : « Quelle histoire ! Et vous ne vous sentez pas embarrassé à conserver le parapluie d’un autre ? » Le monsieur répondit : « Non, car je sais bien que ce parapluie appartient à tout le monde. Cet homme l’avait sans doute reçu, lui aussi, de quelqu’un d’autre ». Quand ils arrivèrent devant la maison de Natacha, ils se saluèrent.

Dès que l’homme disparut en s’éloignant, la petite fille s’aperçut qu’elle tenait dans sa main son parapluie jaune. Mais qui sait désormais où retrouver ce gentil monsieur ?

Ainsi Natacha conserva le parapluie jaune, mais elle savait déjà que bien vite il changerait de propriétaire, qu’il passerait dans d’autres mains, pour abriter de la pluie et apporter le “beau fixe” à d’autres personnes...  (extrait de l'Etrenne 2007)

Sous le ciel gris de nos rêves impossibles, je vous souhaite de pouvoir cheminer sous un tel parapluie… Parapluie aux couleurs de la rencontre qui illumine les cœurs et éclaire les visages d’un sourire heureux...  Et plus encore, de pouvoir à votre tour l’offrir…

Et bonnes vacances... un peu de patience, le soleil arrive !

A+

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