29 septembre 2011

Les enfants ne veulent pas mourir...

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" Quand un enfant se donne la mort "
Un livre pour faire débat

(France - rapport remis au gouvernement francais ce jeudi 29 septembre à la demande de la secrétaire d'Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab )

Le rapport de Boris Cyrulnik, intitulé Quand un enfant se donne la mort,  est également publié aux Éditions Odile Jacob. L’idée de cette large diffusion est une volonté délibérée de l’auteur de dire que nous pouvons tous être un jour un acteur de prévention du suicide si nous savons lire et traduire les indicateurs et le mal être que nos enfants laissent entrevoir. Comme l’écrit Boris Cyrulnik : « si une pichenette peut pousser l’enfant à un acte mortel, une autre pichenette peut l’en préserver ».

 

Le suicide des enfants n'est pas une fatalité. J'explique que le stress maternel vécu pendant la grossesse engendre des carences affectives précoces et développe une vulnérabilité chez l'enfant. Il faut offrir aux bébés au moins 10 mois de stabilité affective, en facilitant la prise de congés parentaux et en développant les métiers de la petite enfance. Il faut aussi cesser le sprint scolaire. Car les pays d'Europe du Nord qui ont ralenti les rythmes scolaires ont vu les résultats des élèves s'améliorer et le nombre de suicides d'enfants baisser. Enfin, les familles dysfonctionnelles sont celles qui sont closes. D'où la nécessité de développer la culture des quartiers. Car ce qui est protecteur, c'est le lien. Monter un orchestre ou une équipe de foot de quartier est une excellente chose.

Boris Cyrulnik appelle de ses vœux une réforme rapide des rythmes scolaires. Enfin, il est urgent de renouer le lien social dans nos sociétés : “on remarque que chaque fois que les familles sont réunies le dimanche, pendant les vacances, les activités rituelles religieuses, laïques, artistiques ou sportives, le nombre de suicides diminue nettement”.

Aussi, pourquoi ne pas imaginer des lieux d’écoute et à un retour d’une culture de clubs dans les quartiers qui, dans les années 1960 et 1970 maillaient le territoire et qui pouvaient permettre à des enfants précarisés affectivement de tisser des relations avec des adultes, tuteurs de résilience.

Pour Boris Cyrulnik “l’arme la plus efficace contre le suicide consisterait à donner un sens à l’existence.... Quand on a personne pour qui travailler, quand on n’a pas de rêve à réaliser, vivre ne vaut pas la peine”.

 

Editions Odile Jacob : 19 euros.

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