28 janvier 2011

Vous êtes une seule ruche.

 

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Dès les origines de notre famille du Valdocco, une tradition a vu le jour : le mot du soir. Un entretien simple et cordial où le père s’adresse à ses fils pour les instruire, les édifier et aussi les divertir.

L’un des mots du soir de février 1864, que retranscrivit l’un de mes auditeurs, pourrait être intitulé : la parabole de la ruche.

« Mes amis, transportons-nous dans l’un ou l’autre de nos villages au printemps. Nous découvrons une prairie couverte de fleurs, lumineuse sous les rayons du soleil. Voici une ruche bourdonnante de vie. Chaque abeille joue son rôle. La reine rassemble. La reine assure l’unité et la fécondité. Les ouvrières volent et butinent de fleur en fleur le suc précieux ; d’autres abeilles montent la garde, construisent les alvéoles, nourrissent les larves. Chacune travaille pour le bien de toutes Chacune produit le miel, pain quotidien de cette grande famille. Chacune obéit. Imitez les abeilles dans leur obéissance à la reine, c’est-à-dire au règlement proposé par vos maîtres. Sans obéissance, pas d’unité possible ; le désordre s’installe et la critique divise. Le miel nourrit. Imitez les abeilles qui produisent le miel. Le miel qui nous régale et, parfois nous guérit. Le miel, résultat d’un travail assidu. C’est votre travail en classe, à l’atelier. Le miel, c’est la joie que vous semez en récréation, au théâtre et dans nos fêtes ; c’est la ferveur de votre prière ; c’est la douceur et la paix qui dessinent, sur notre famille rassemblée, un arc-en-ciel, de lumière»

Don Bosco

 

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Commentaires

La parabole de la ruche présente la société des abeilles comme un modèle voulu par Dieu pour dire aux humains que nous sommes, ce que nos propres sociétés qui se prétendent civilisées devraient s'efforcer de devenir. Abeilles et spiritualité, deux réalités inséparables: depuis l'Ancien Testament décrivant laTerre Promisecomme "le pays où ruissellent le lait et le miel", à la tradition chrétienne qui fait decette denrée une image del'amour duChrist pour tous les enfants de Dieu, sans oublier des familles de pensée différentes de la nôtre, mais finalement proches parbien des aspects du message, commepar exemple Amma qui nous rappelle avec juste raison: "Rien dans la Création n'est insignifiant: c'est grâce à la minuscule abeille ouvrière, qui pollinise les fruits et les plantes légumineuses, quenous avons àmanger"... Les abeilles, représentation spirituelle s'il en est, occasion constante de rendre grâce à la Providence divine, sont sans conteste l'un des grands miracles de Mère Nature. Elles deviennent même dans unecertainemesure, le symbole du caractère immuable du Divin, surtout lorsqu'on Sait pour ne citer qu'un seul exemple, que le miel peut se conserver pour une durée allant jusqu'à... cinq cents ans! Et plus encore, dans l'absolu, puisque dans l'ancienne Égypte, il servait à l'embaumement des morts et à leur conservation. Ces insectes au corps minuscule, dont la durée de vie n'excède pas 45 jours, ont donc la capacité de fabriquer un produit moins périssable que tout ce que l'industrie agro-alimentaire humaine a pu inventer jusqu'à ce jour! Édifiant, n'est-ce pas? Qui dans ces conditions, pourrait encore voir en elles le résultat d'une combinaison aléatoire d'atomes qui aurait émergé de l'Univers sous l'effet de beaucoup de hasard et quand même d'une petite dose de nécessité... alors que le mal infini qui leur est fait depuis des années vient frapper à la porte de notre conscience pour lui redire que sans elles, nos ressources alimentaires s'effondreraient, mettant en péril l'ensemble de lachaîne de la vie sur Terre! Je me souviens combien nous étions fascinés, enfants, lorsque l'institutrice nous racontait l'histoire des abeilles... Maintenant que les "sciences de la vie et de la terre" ont remplacé dans les écoles notre bonne vieille "leçon de choses", souhaitons que l''on continue à sensibiliser les enfants à cette richesse et à ses bienfaits. La transmission de cette connaissance est aussi l'une de nos responsabilités de parents ou de citoyens. C'est une amie à moi, Anne, qui a inventé le mot "méliophile", parce qu'à ce jour, les dictionnaires ne répertorient aucun mot pour définir les gens qui,comme nous, aiment passionnément les abeilles. L'éducation au respect des richesses de la nature passe aussi par les mots, qui sont énergie, et en trouver un digne de porter le drapeau de la passion pour la sauvegarde de nos chères petites, n'est pas chose facile. Avec Anne donc, nous avons eu beau chercher partout, nous n'avons rien trouvé de convaincant: "abeillophile", déniché au hasard du Web, c'est facile, pas cher,et ça ne rapporte rien ni à la langue française, ni à la poésie qu'il y a dans le fait d'être amoureux de ces petits êtres si ardents au travail pour le bien de l'ingrate humanité qui non seulement ne rend pas aux abeilles une parcelle du bienfait qu'elles lui donne, mais encore a fini par réussir à se faire croire que les abeilles avaient besoin d'elle pour ne pas disparaître! Bienvenue au royaume des pompiers pyromanes, ce monde à l'envers où Homo Sapiens Sapiens est devenu fou au point de scier en toute quiétude la frêle branche sur laquelle il est assis? lui et ses enfants: pesticides, produits phyto-sanitaires sur les dangers desquels on manque cruellement de recul, monoculture, frelon asiatique qui aurait été amené en Europe par une négligence fatale il y a 5 ans, ondes électro-magnétiques émises par les téléphones cellulaires en surnombre, trafic aérien jusqu'à saturation motivé par la seule rentabilité immédiate au mépris de l'équilibre environnemental à moyen terme... Ce monde, donc, qui ne sait même pas comment appeler ceux qui aiment les abeilles pour de vrai! Donc, on la dit, "abeillophile", ce n'est pas beau et ça ne marchera pas. "Apicophile", pourquoi pas, mais mon amie et moi-même avons l'intuition que ce n'est pas encore la bonne formule. Alors, la nature ayant horreur du vide, Anne a décidé que le mot magique, il fallait l'inventer. Et comme sa grande fille se prénomme Melissa, et que le substantif latin Melis signifie "petite abeille" (désignant donc l'abeille ouvrière), tandis que le grec "Phileô" signifie "aimer, être amateur de, avoir de l'affection pour...", c'est donc par une hybridation tout à fait naturelle et courante en Français (pas comme celle des abeilles américaines), que le néologisme "méliophile" est sorti du néant! Eh bien, bonnes gens, désormais, un amoureux des abeilles, qu'il soit apiculteur ou seulement défenseur de leur cause, nous l'appellerons "méliophile". Parmi les actions concrètes à mettre en œuvre pour contribuer à la sauvegarde de l'espèce Apis Melifera, nous avons fait le choix de ne pas nous limiter au militantisme en paroles, ayant décidé de participer financièrement au parrainage d'une ruche par le biais du site "Un Toit pour les Abeilles", (c'est aussi pour faireconnaître cette démarche que je propose aussi ce message à votre bienveillance). Eh oui, je persiste et signe: vive les abeilles, et vive les... méliophiles!

Écrit par : Isabelle | 28 janvier 2011

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