07 mai 2010

Marie, à Cana

Sans titre 4

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« Ils n'ont pas de vin », dit Marie.
 
 Admirons cette discrétion. Elle ne demande rien, simplement elle constate. Mais dans son cœur, bien sûr, elle espère...
 
La réponse de Jésus peut paraître bien dure. Aussi dure que celle qu'il fit à ses parents à l'âge de douze ans lorsqu'ils le cherchaient dans le temple : « Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? »
 
« Mon heure n'est pas encore venue » dit-il à sa mère. Pourquoi cette prise de distance ?
 
Jésus a conscience de sa mission. Il est tout entier à l'écoute de son Père. Il faut respecter l'heure de Dieu. Obéir à son Père, c'est plus important que faire plaisir à sa mère.
 
Tout de suite Marie a compris : « Faites tout ce qu'il vous dira » dit-elle aux serviteurs. Elle dépasse son rôle maternel pour devenir disciple de son fils.
 
Aux noces de Cana, Marie va naître à une nouvelle dimension, à une nouvelle relation.
 
Désormais, elle va suivre son fils et s'effacer devant lui.
 
Alors le miracle peut s'accomplir. Non plus seulement comme un geste de bonté, mais comme un acte de révélation. « Il manifeste sa gloire, dit saint Jean, et ses disciples crurent en lui ».
 

Jean MEEUS.s.j

06 mai 2010

Nous fêtons Dominique Savio !

 

Bonne fête !


VIDEO réalisée par l'Atelier Multimédia des Editions Don Bosco

Jean Noël CHARMOILLE - Daniel FEDERSPIEL 

Bernard HUBLER - Jacques REY

 

Dieu, notre Père

Sans titre 3
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Dieu, notre Père,
je ne te demande pas de nous donner aujourd'hui le pain d'aujourd'hui.
Du pain, tu en as mis assez sur la terre.
Tu en as mis trop, mais arrivera-t-il jusqu'à moi ?...
 
Dieu, notre Père, entre ton pain et moi il y a tant d'injustices
Sur la terre, tant d'intérêts en jeu, tant de riches, qui se  servent au passage, bien plus qu'ils n'ont besoin.
 
Dieu notre Père, entre ton pain et moi, il y a tant de cœurs de pierre,
Tant de murs à franchir, tant de regards fermés qui refusent de voir ; il y a tant de calculs qui rendent sourds...
 
Dieu, notre Père, je ne te demande pas que les Noirs deviennent blancs ; ni que les Blancs deviennent noirs ; que les pauvres deviennent riches, ni que les riches deviennent pauvres...
 
Dieu notre Père, je te demande seulement que partout dans le monde, les hommes, les femmes et les enfants aient le droit d'être des hommes, des femmes et des enfants.
 
Je te le demande à Toi Dieu,
Qui es le créateur de la dignité humaine.

 

Cité Saint Pierre (Lourdes)

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05 mai 2010

Il y a des jours...

Sans titre 3

Demande de pardon ... 

Il y a des jours où la méchanceté me colle à la peau
Et çà fait du tort au prochain alors que je voudrais tendre la main.
 
Il y a des jours où mes paroles dépassent ma pensée
Et laissent de profondes blessures alors que je voudrais consoler.
 
Il y a des jours où je casse le fil de la relation
Qu'avec beaucoup de mal j'ai tissée alors que je voudrais ne pas m'isoler.
 
                                  Kyrie
 
Il y a des jours où je porte un fardeau si lourd
Que j'en écrase les autres alors que je voudrais  les soulager.
 
Il y a des jours où je rate tout ce que j'entreprends
Et je m'affole d'être trop pressé alors que je pourrais prendre le temps.
 
Seigneur, j'ai confiance en Toi,
Aide-moi.
 
J'ai besoin de Toi
 
                                      Kyrie.

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04 mai 2010

Le porteur d'eau

Sans titre 1

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En Inde, un porteur d'eau portait deux pots d'eau. Chacun était accroché au bout d'un bâton posé en balancier sur ses épaules.

Un des pots était marqué d'une fêlure et l'autre était parfait : il gardait son pot plein d'eau tout au long du chemin qui menait à la rivière. Le pot fêlé ne livrait que la moitié de son chargement d'eau.

Pendant deux ans, ceci arriva chaque jour : le porteur d'eau n'apportait qu'un seau et demi à la maison des maîtres.

Bien sûr, le pot parfait était fier. Et le pot fêlé était honteux de son défaut, malheureux de ne pouvoir accomplir que la moitié de sa mission.

Après deux ans de ce qu'il ressentait comme un échec, il parla au porteur d'eau, près de la rivière : « J'ai honte, je voudrais m'excuser, je voudrais être un autre pot comme le pot parfait ».

- «Pourquoi?» demanda le porteur.»De quoi as-tu honte?»

- «Depuis deux ans, je n'ai été capable de porter que la moitié de ma charge: ma fêlure fait couler l'eau pendant tout le trajet qui sépare la rivière de la maison de mes maîtres. A cause de mon imperfection, tu n'es pas récompensé de ton travail» dit le pot. Le porteur d'eau fut désolé d'entendre cette complainte.

- «Lorsque nous retournerons à la maison des maîtres, observe bien les belles fleurs le long du chemin».

En effet, comme ils escaladaient la colline, le pot fêlé observa le soleil qui dorait les superbes fleurs sauvages le long du sentier. Cela lui réchauffa un peu le cœur. Mais à l'arrivée, il se sentait toujours mal car il avait perdu la moitié de son eau.

 A nouveau, le pot fêlé s'excusa auprès du porteur d'eau. Celui-ci répondit :

« As-tu remarqué que les fleurs sauvages n'avaient poussé que de ton côté du chemin seulement ? C'est parce que j'ai compris ta fragilité et que j'en ai tiré parti : j'ai semé des fleurs de ton côté du sentier. Chaque jour lorsque je reviens de la rivière, tu arroses. Depuis deux ans, j'ai ainsi des fleurs à couper pour décorer la table des maîtres. Si tu n'étais pas tel que tu es, cette maison ne serait pas aussi fleurie ! »

 

 ( Tiré de Soif 2000)