09 mars 2010

Ouvre mes yeux Seigneur...

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Ouvre mes yeux Seigneur, afin que j'apprenne ou que je réapprenne à voir, à regarder.
 
Tous les jours, je côtoie du monde, je passe à côté de femmes, d'hommes, sans les voir.
 
De temps en temps pourtant, au milieu du bruit, dans le brouhaha et l'agitation, je rencontre un regard plein d'intensité.
 
On dirait parfois, Mon Dieu, que ce regard est un peu le tien, comme une invitation à plus de charité, à plus de profondeur.
 
Apprends-moi, Seigneur, à lire les signes, ceux que tu mets sur ma route pour m'aider à choisir entre l'essentiel et l'arbitraire.
 
Donne-moi, mon Dieu, ta sagesse.

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08 mars 2010

Voici l'autre devant moi.

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Voici l'autre devant moi, Seigneur, je dois le regarder « lui » au-delà de ma sympathie ou de mon antipathie, au-delà de mes idées ou de ses idées, de mon comportement et de son comportement.
 
Je dois « lui » permettre d'exister devant moi, tel qu'il est en son être profond et non pas l'obliger à l'attaque, à la défensive, à la comédie.
 
Je dois le respecter, autre que moi, et non pas le saisir pour moi, le gagner à mes idées, l'entraîner à ma suite. Je dois être pauvre devant « lui », ne pas l'écraser ou l'humilier, ni obliger à la reconnaissance.
 
Car il est l'unique, Seigneur et donc riche d'une richesse que je ne possède pas, et c'est moi le pauvre, qui me tiens à sa porte, nu, dépouillé pour apercevoir, au fond de son cœur, ton visage O Christ ressuscité qui m'invites et me souris.
 

                                                                          (Michel QUOIST).

 

C'est également à lire aujourd'hui : le mot du lundi

et à découvrir :  le nouveau site mondial des Salésiens de Don Bosco

(n'oubliez pas de mettre à jour vos favoris !)

Et si vous avez un peu de temps, je vous invite à parcourir le BULLETIN SALESIEN international (version française !) qui nous présente la dynamique ordinaire de la mission salésienne à travers le monde...

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07 mars 2010

ballotin du dimanche 7 mars

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« Le doux  ne se trouble jamais, mais détrempe toutes ses paroles en l'humilité vainquant le mal par le bien. »  (Lettre n°2090 1615-1617)

« Il faut que nos paroles soient enflammées, non pas par des cris et actions démesurées, mais par l'affection intérieure ;  il faut qu'elles sortent du cœur plus que de la bouche.  On a beau dire, mais le cœur parle au cœur et la langue ne parle qu'aux oreilles. »  (lettre à Monseigneur André Frémiot  1604)

« Conservez un esprit de sainte joie qui, modestement répandue sur vos actions et paroles, donne de la consolation aux gens de bien qui vous verront... » (Lettre à Mme de la Fléchère  1608)

« Comme la possession du bien réjouit le cœur, la victoire contre le mal assouvit le courage. » (TAD I, 3)

« ... une excuse véritable a bien plus de grâce et de force pour excuser, que le mensonge. »  (IVD 3, XXX)

06 mars 2010

CHERCHEZ ET VOUS TROUVEREZ.

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Quand le Christ te rencontre, tu ne t'y attends pas.
Tu rêves, du vis, tu cours, sans savoir où parfois
Et puis un jour tu sens que le Christ est là.
 
Il est sûrement venu quand tu ne l'attendais pas.
Il t'a peut être fait signe et tu ne le voyais pas.
Son souffle imprévisible est descendu sur toi
Et dépose en ton cœur cette brise qui fait revivre.
 
Mais si le Christ est là, c'est qu'il t'a choisi toi,
Toi car il sent que tu veux le suivre pas à pas.
 
Et quand le Christ arrive, qu'il sent que tu es là
Pour accueillir de lui le brasier  de la foi,
Il allume une flamme et ne l'éteindra pas.
 
Précieuse tellement fragile,
Peut être qu'elle vacillera mais chaque jour
Dans ta vie patiemment, tu pourras la nourrir
D'huile de paix, de pardon et de joie
En pressant tendrement les fruits du Christ Amour.
 
Ecoute sa parole et elle t'éclairera, fais confiance,
Laisse germer les graines qu'elles plantent en toi.
 
La récolte sera riche car oui tu répondras
Et le Christ vivant viendra porter ta croix
Comme toi tu as porté celle de l'attente,
De la peur que ta vie ne sache plus prendre un sens.
 
Mais le Christ nous dit « Cherchez et vous trouverez ».

 

 

Florence MELON, France.

 

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05 mars 2010

JE N'AI PAS DE PROCHAIN !

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C'est un texte tout neuf, d'il y a cinquante ans.
 
Chaque année, je le présente à mes étudiants en journalisme. Quelques lignes, seulement, du commentaire que Paul Ricoeur consacrait, en 1955, à la parabole du bon Samaritain.
 
Que vient donc faire cette histoire dans un cours de « presse écrite » ? Ceci, qui est étonnant, une petite phrase de sept mots, un pont entre Evangile et actualité : le prochain c'est la conduite même de se rendre présent ».
 
Je n'ai pas de prochain, explique Ricoeur, je me fais le prochain de quelqu'un.
 
Le prochain c'est la double exigence du proche et du lointain. Ainsi était le Samaritain : proche parce qu'il s'approche ; lointain, parce qu'il demeure le non-Judéen qui, un jour ramasse un inconnu sur la route.
 
Du coup, le philosophe réfute la fausse opposition entre les relations « immédiates », là où nous sommes directement en présence, l'un face à l'autre, et les relations « médiates », celles qui passent « par l'intermédiaire de ». « Nous ne savons pas quand nous atteignons les personnes, poursuit Ricoeur.  Nous croyons avoir exercé cet amour dans les relations « courtes », d'homme à homme, et notre charité n'était souvent qu'exhibitionnisme ; nous croyions n'avoir atteint personne dans les relations « longues » du travail, de la politique, etc...,  et peut-être ici aussi nous faisions-nous illusion. Le critère des relations humaines serait de savoir si nous atteignons les personnes, mais nous n'avons ni le droit ni le pouvoir d'administrer ce critère ».
 
Je n'ai pas de prochain.
Mais comment m'approcher de ces jeunes juifs agressés par une bande de voyous dans la banlieue d'Anvers ?  Il est 22 h 50. Ils sortent de l'école talmudique et rentrent chez eux à pied, lorsqu'un groupe armé de couteaux les prend en chasse. Trois vont échapper à  leurs agresseurs.   Le quatrième, moins rapide, est poignardé dans le dos. Amené « dans une auberge » pour y être soigné heureusement, ses jours ne sont plus en danger.
 
Je n'ai pas de prochain.
Et pourtant, tous les jours, à travers un roman, un feuilleton, un journal, une BD, une publicité..., je suis appelé à me rendre présent. A verser de l'huile aussi, et du vin, sur les plaies d'un inconnu entrevu quelques secondes à la une du JT. Parce que la parabole du bon Samaritain m'invite à prendre au sérieux les relations médiates, à charger ce lointain si proche sur ma propre monture et à prendre grand soin de lui.
 
Ne dites pas trop vite que c'est une charité « virtuelle ». « Nous ne savons pas quand nous atteignons les personnes ».
 
Un prêtre est descendu en plein « immédiat ». Il a vu et il est passé de l'autre côté. Normal puisque son métier l'invite d'abord à « sacrifier ». Pas de temps à perdre avec la miséricorde.
Un Lévite aussi. Un sacristain du Temple. Son problème à lui : les lampes et les encensoirs. Un homme, fût-il blessé, n'a pas à retarder la célébration.
 
Mais le troisième, celui de l'autre bord, réduit la distance. Pourtant, il avait plus de raisons encore de s'éloigner puisqu'il se trouve sur une route ennemie. N'empêche, il s'arrête. Il arrive donc que la charité traverse les convictions.
 
Je ne veux pas être injuste à l'égard des deux premiers de la parabole, si attentifs à la Loi de Moïse. Car le prêtre et le Lévite le savent bien : qui touchait un mort devenait impur. Vivait-il encore cet homme « à moitié mort » ?  Dans le doute, ils passent « de l'autre côté », par fidélité.
 
Voyant ainsi les proches s'éloigner et l'éloigné s'approcher, je songe aux premiers mots d'un poème de Gilles Baudry qui pourraient rejoindre le propos de Ricoeur :
« Toute distance nous rapproche,
ce qui nous unit, nous sépare,
ce qui nous brise nous recrée ».

 

                Extrait de « Et je serai pour vous un enfant laboureur »  Gabriel RINGLET.

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