12 mai 2008

La cithare du bonheur ...

 2007-01-25-05-48-05-la-ou-le-bonheur-est-dans-le-pre[1]

C'était un homme droit et sincère qui cherchait le chemin du bonheur, qui cherchait le chemin de la vérité. Il alla un jour trouver un vénérable maître soufi dont on lui avait assuré qu'il pourrait les lui indiquer. Celui-ci l'accueillit aimablement devant sa tente et, après lui avoir servi le thé à la menthe, lui révéla l'itinéraire tant attendu : « C'est loin d'ici, certes, mais tu ne peux te tromper : au cœur du village que je t'ai décrit, tu trouveras trois échoppes. Là te sera révélé le secret du bonheur et de la vérité. »
 
La route fut longue. Le chercheur d'absolu passa maints cols et rivières. Jusqu'à ce qu'il arrive en vue du village dont son cœur lui dit très fort : « C'est là le lieu ! Oui, c'est là ! » Hélas ! Dans chacune des trois  boutiques il ne trouva comme marchandises que rouleaux de fils de fer dans l'une, morceaux de bois dans l'autre et pièces éparses de métal dans le troisième. Las et découragé, il sortit du village pour trouver quelque repos dans une clairière voisine.
 
La nuit venait de tomber. La lune remplissait la clairière d'une douce lumière. Lorsque tout à coup se fit   entendre une mélodie sublime. De quel instrument provenait-elle donc ? Il se dressa tout net et avança en direction du musicien. Lorsque, stupéfaction, il découvrit que l'instrument céleste était une cithare faite de morceaux de bois, des pièces de métal et des fils d'acier qu'il venait de voir en vente dans les trois échoppes du village.
 
A cet instant, il connut l'éveil. Et il comprit que le bonheur est fait de la synthèse de tout ce qui nous est déjà donné, mais que notre tâche d'hommes intérieurs est d'assembler tous ces éléments dans l'harmonie.
 

Conte soufi

11 mai 2008

Seigneur, je crois…, mais viens en aide à mon peu de foi.

 Pentecote[1]


à visiter : Pentecôte le temps du souffle et du feu


 

Comme les disciples sur les chemins de Palestine,
Je veux me laisser séduire par ton passage dans ma vie
Et t’emboîter le pas pour commencer à croire. 
Tu es toujours « devant » moi sur la route des hommes
Et je veux te suivre, vaille que vaille,
Entouré de mes frères et sœurs dans la foi.
 
Tout ce que je sais de toi, je l’ai reçu, de toi et des autres,
Ceux qui m’ont précédé mais aussi ceux avec qui je suis engagé
Dans la construction de ton Eglise.
 
Fais qu’à mon tour je devienne témoin pour le monde. 
Que ma foi grandisse et s’éclaire dans la mesure même
Où je la communique.
 
Efface de moi toute peur,
Même si la barque est soumise à la tempête,
Même quand tu sembles dormir
Et que tout paraît perdu.
 
Que je sache accueillir les différences
Et même les conflits entre croyants
Comme une exigence de dialogue, d’amour et d’humilité. 
Je remets entre tes mains toute cette diversité
Pour que tu en fasses toi-même ton Royaume
Par l’action de ton Esprit Saint.
 
Apprends-moi à me laisser évangéliser par les pauvres. 
Que l’expérience d’autres communautés chrétiennes
De par le monde
M’encourage à la conversion
Et à l’engagement au nom de l’Evangile.
 
Je veux sans cesse puiser à la source de ta Parole,
Me laisser modeler par elle
Afin de devenir moi-même
« porte-Parole » de ta Bonne Nouvelle.
 
Dans ce monde indifférent à ta présence,
Que j’ose te dire et te proclamer comme Celui qui sauve. 
Libère-moi de toute fausse pudeur pour être, là où tu m’appelles à vivre, un signe visible de ta vie et une raison d’espérer.
 Simon-Pierre Arnold

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10 mai 2008

Et Dieu créa la maman

Bonne fête à toutes les mamans !!!!


yun_2242[1]


 

Du soir au matin, du matin au soir, Dieu travaillait sans relâche depuis six jours à créer la MAMAN.
 
Lui apparut alors un ange qui lui dit: « Vous en mettez du temps pour cette créature-là ! »
 
Le bon Dieu lui répondit: « As-tu seulement lu sa fiche technique ? 
 
Il faut qu'elle soit entièrement lavable sans être de plastique; elle est composée de mille pièces mobiles et toutes remplaçables; elle roule au café noir et aux «restants» de cuisine; elle marie la douceur du roulement à la solidité de la carrosserie.  Ses baisers guérissent tout, depuis les entorses aux chevilles, jusqu'aux chagrins d'amour ... Il lui faut aussi six paires de mains.»
 
L'ange hocha la tête: « Six paires de mains ? Impossible ! » « Ce ne sont pas tellement les mains qui m'embarrassent, explique le bon Dieu, mais les trois paires d'yeux indispensables à toute maman. »
 
Ce n'est pas trop conforme au modèle », riposta l'ange.
 
En soupirant, le bon Dieu continue: « Il lui faut une paire d'yeux qui voient à travers les portes fermées: « Qu'est-ce que vous faites là, les enfants ? » tout en connaissant la réponse.  Une autre paire d'yeux derrière la tête pour voir ce qu'elle ne devrait pas voir, mais qu'elle doit savoir.  Et une troisième paire par-devant pour regarder l'enfant qui fait une bêtise, des yeux qui disent quand même: Je t'aime et je te comprends ... Et sans ouvrir la bouche. »
 
«Seigneur, dit l'ange, en lui tapotant l'épaule, allez vous coucher, il se fait tard.  À chaque jour suffit sa peine. » 
 
« Je ne peux pas, répond le bon Dieu, je sens que je touche au but; je suis sur le point de créer un être véritablement à mon image, un être qui me ressemble.  J'ai enfin réussi à rendre cette créature capable de se guérir toute seule quand elle est malade, de préparer un repas pour six personnes avec une livre de viande hachée, de faire prendre un bain à son grand garçon de neuf ans, de consoler le premier chagrin d'amour de sa grande de quinze ans.» 
 
L'ange continue l'inspection de la future maman: « Trop délicate », murmure-t-il. « Oui, mais combien résistante, réplique le bon Dieu.
 
C'est incroyable tout ce que cette créature peut faire et supporter ! » « Elle peut penser ? », demande l'ange.  « Non seulement penser, mais encore aimer et apaiser.» 
 
L'ange continue l'examen, passe son doigt sur la joue et fait remarquer: « Oh ! Il y a une fuite. »
« Ce n'est pas une fuite, dit le bon Dieu, c'est une larme. »  « Une larme de quoi ? » demande l'ange.
 
« Une larme de joie, de tendresse, de déception, de tristesse, de sollicitude ou encore de fierté, répondit le bon Dieu. » 
 
« Ce sera sûrement le chef-d'œuvre de toute la création », conclut l'ange. 
 
« De fait, ajoute le bon Dieu, j'en suis si fier que j'en prépare une pour mon propre fils. Je l'appellerai Marie.  
      

(D'après un texte d'Emma Hombeck)

09 mai 2008

Jésus dit au disciple : voici ta Mère

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Sainte vierge marie,
Je crois qu'avec les ans on retrouve peu à peu,
Si ce n'est brusquement,
Et sa foi première, et son âme d'enfant.
Et c'est sans doute pourquoi chaque matin, à présent,
Mon cœur se tourne comme d'instinct vers toi
Et te dit simplement : ''bonjour maman ....oui, bonjour maman''.
 
Mais voilà, pour qu'il soit bon, ce jour, vraiment bon,
Je sens tout de suite ici combien l'enfant très faible que je suis
A besoin de ta grâce, de ta présence, de ton appui,
Besoin de te tenir la main, à la fois pour ne pas tomber et
À la fois pour avoir la force d'aimer à ton exemple et
De faire, par là même, la volonté du père.
 
Alors, mère, je t'en prie, comme hier chez jean,
Demeure chez ton enfant aujourd'hui,
Demeure même bien proche tout le jour, nuit et jour,
Chaque jour de sa vie.
Et encore, je t'en prie, fais que, son heure venue,
Il s'en aille vers le père en ta sainte compagnie et
En te disant tendrement,
Dans son dernier ''ave'' sur terre :
''Merci maman''.
 

Père Gautier

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08 mai 2008

Pourquoi disons-nous que la bible est parole de Dieu? Parce qu'elle nous inspire? Et comment?

Nous proposons à votre réflexion un texte d'une qualité et d'une richesse exceptionnelle. Il a été écrit au IVe siècle par le diacre saint Éphrem.
 168026[1]

Qui est capable de comprendre toute la richesse d'une seule de tes paroles, ô Dieu? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, tout comme les gens assoiffés qui s'abreuvent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, tout comme sont nombreuses les perspectives de ceux qui l'étudient.
 
     Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu'il aime. Et il a caché dans sa parole tous les trésors pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu'il médite. Sa parole est un arbre de vie qui, de toutes parts, te tend des fruits bénis; elle est comme ce rocher ouvert dans le désert, qui devint pour tout homme, de toutes parts, une boisson spirituelle: « lls ont mangé un aliment spirituel, et ils ont bu un breuvage spirituel. » (1 Co 10, 3-4)
 
     Que celui qui obtient en partage une de ces richesses n'aille pas croire qu'il n'y a dans la parole de Dieu que ce qu'il y trouve; qu'il se rende compte plutôt qu'il n'a été capable d'y découvrir qu'une seule chose parmi bien d'autres. Enrichi par la parole, qu'il ne croie pas que celle-ci est appauvrie; incapable d'épuiser sa richesse, qu'il rende grâces pour sa grandeur.
 
     Réjouis-toi, parce que tu es rassasié, mais ne t'attriste pas de ce que la richesse de la parole te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s'attriste pas de son impuissance à épuiser la source. Mieux vaut que la source apaise ta soif, plutôt que ta soif n'épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif. Si, au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire deviendrait ton malheur.
 
     Rends grâce pour ce que tu as reçu et ne murmure pas pour ce qui demeure inutilisé. Ce que tu as pris et emporté est ta part; mais ce qui reste est aussi ton héritage. Ce que tu n'as pas pu recevoir aussitôt à cause de ta faiblesse, reçois-le à d'autres moments grâce à ta persévérance. N'aie l'impudence, ni de vouloir prendre d'un coup ce qui ne peut être pris en une fois, ni de t'écarter de ce que tu pouvais recevoir peu à peu.
 

Sources chrétiennes, no 121, pp. 52-53