SUR LE CHEMIN D'EMMAÜS   Luc 24,13-35     
revisité à la façon WE de Farnières


Ce même jour deux d'entre eux se rendaient à un village appelé Emmaüs qui se trouvait à environ onze kilomètres de Jérusalem.

Vendredi soir, nous étions nombreux à nous diriger vers Farnières.

Ils parlaient de tout ce qui s'était passé. Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux. Ils le voyaient mais quelque chose les empêchait de le reconnaître.

Nous nous étions regroupés dans les voitures et le temps de la route était l'occasion de prendre des nouvelles, d'échanger sur le quotidien, sur l'actualité.

Jésus leur demanda : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Et ils s'arrêtèrent tout attristés. L'un d'eux Cléophas, lui dit : « Es-tu le seul habitant de Jérusalem qui ne connaisse pas les événements ? » leur demanda-t-il.

« Et alors quoi de neuf ? Tout va bien ? »
« Tu parles que tout va bien ! Tu ne regardes pas le journal à la télé, tu n'écoutes pas la radio ? Tu ne lis pas le journal ? »

Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Nos chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré pour le faire condamner à mort et l'ont cloué sur une croix. »

Il y a encore eu un attentat à Jérusalem dernièrement, beaucoup de morts, des blessés. Les Etat-Unis veulent absolument faire la guerre à l'Irak. On veut fermer les hauts fourneaux à Seraing, cela va encore faire beaucoup de chômeurs donc des familles en difficultés. Ma voisine s'est fait agresser la semaine passée, on lui a arraché son sac et on l'a jetée brutalement à terre. Des adolescents s'en sont pris à un jeune arabe de leur âge et l'ont laissé pour mort sans autre motif que sa race.

« Nous avions l'espoir qu'il était celui qui devait délivrer Israël. Mais en plus de tout cela, c'est aujourd'hui le troisième jour depuis que ces événements se sont passés. Quelques femmes de notre groupe nous ont étonnés il est vrai. Elles se sont rendues tôt le matin au tombeau mais n'ont pas trouvé son corps. Elles sont revenues nous raconter que des anges leur sont apparus et leur ont déclaré qu'il est vivant. Quelques-uns uns de nos compagnons sont allés au tombeau et ont trouvé tout comme les femmes l'avaient dit, mais lui, ils ne l'ont pas vu.

Ce n'est pourtant pas faute de prier. On a fait des neuvaines pour la paix, on a dit des messes pour l'amour et la fraternité. On a mis brûler des bougies à nos fenêtres pour Amnesty International. On a fait des dons à Médecins sans frontières. On travaille bénévolement pour plus de solidarité. Mais rien ne change.
C'est à se demander si Dieu existe vraiment ! ! ! 

Alors Jésus leur dit : « O hommes sans intelligence, que vous êtes lents à croire tout ce qu'ont annoncé les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffre ainsi et qu'il entre dans sa gloire ? Puis il leur expliqua ce qui était dit à son sujet dans toutes les écritures en commençant par les livres de Moïse et en continuant par les livres de tous les prophètes.

« Dieu a envoyé son Fils pour nous sauver. Il l'a offert en sacrifice pour nous racheter. C'est ce qu'on nous dit à la messe. C'est ce qu'on nous apprend depuis tout petit.
Vous trouvez que ça a changé quelque chose vous ? »

Quand ils arrivèrent près du village où ils se rendaient, Jésus fit comme s'il voulait aller plus loin. Mais ils le retinrent en disant : « Reste avec nous, le jour baisse déjà et la nuit approche ». Il entra donc pour rester avec eux.

A parler ainsi, le chemin nous avait paru court et Farnières était déjà là.
La joie des retrouvailles, les nouveaux venus avec qui on fait connaissance, les moments d'écoute, les temps de partage, les repas, les prières, la détente, tout s'est enchaîné si vite qu'on se retrouve ici dimanche matin à la messe sans l'avoir vu arriver.

Il se mit à table avec eux, prit le pain et remercia Dieu ; puis il rompit le pain et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut devant eux.

« Il prit du pain, le rompit et le donna à ses disciples en disant :
Prenez et mangez en tous : ceci est mon corps livré pour vous
Faites ceci en mémoire de moi ».

Ils se dirent l'un à l'autre : « N'y avait-il pas comme un feu qui brûlait au-dedans de nous quand il nous parlait en chemin en nous expliquant les Ecritures ?

Que de richesses nous avons partagées ici pendant ce week-end, quelle chaleur, quel amour entre nous. Comme on se sentait bien à partager notre vécu, nos doutes, nos espérances. Comme il est agréable de prier ensemble, de vivre des choses ensemble ! Comme on se sent bien en famille !

Ils se levèrent aussitôt et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent les onze disciples réunis avec leurs compagnons, qui disaient : « Le Seigneur est vraiment ressuscité ! Simon l'a vu ! » Et eux-mêmes leur racontèrent ce qui s'était passé en chemin et comment ils avaient reconnu Jésus au moment où il rompait le pain.


Nous allons faire nos bagages et après un dernier repas pris ensemble, nous allons rentrer chez nous. Nous allons retrouver nos familles, nos amis, nos frères, nos sœurs, le cœur gonflé de celui que nous avons rencontré ici. Nous aussi nous pouvons leur dire :

JESUS EST VRAIMENT RESSUSCITE
NOUS L'AVONS RENCONTRE
IL EST PARMI NOUS

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