10 avril 2017

Un silence qui me libère

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« Seigneur, accorde-moi non pas le silence
qui me rend prisonnier de moi-même
mais celui qui me libère et m'ouvre des espaces nouveaux,
non pas le silence du corps épuisé par les paradis artificiels
mais celui de l'âme qui respire au seuil de ton Royaume,
non pas le silence de la peur des autres et du monde
mais celui qui me rend proche de tout homme et de la création,
non pas celui de l'égoïsme froid, indifférent et hautain
mais celui qui enracine, fortifie et purifie la tendresse du cœur,
non pas le silence de l'absence vide, du monologue solitaire
mais celui de la rencontre, de l'intimité en ta Présence,
non pas le silence de la lâcheté ou de la résignation
mais celui qui prépare au combat pour la vérité,
non pas le silence des exclus, des sans-voix
mais celui qui nourrit la force des peuples qui se lèvent,
non pas le silence de l'homme qui fuit
mais celui de l'homme qui Te cherche,
non pas le silence de l'homme qui rumine ses échecs
mais celui qui réfléchit pour en découvrir les causes,
non pas le silence de la nuit du désespoir
mais celui qui attend la lumière de l'aurore, de l'espérance,
non pas le silence de la rancune, de la haine, de la vengeance
mais celui de l'apaisement et du pardon,
non pas le silence du bavard, rempli de mots, de lui-même
mais celui du cœur qui écoute le murmure de ton Esprit,
non pas le silence envahi par trop de questions sans réponses
mais celui de l'émerveillement et de l'adoration,
non pas le silence de l'oubli, du tombeau, de la mort
mais celui où la matière se charge des énergies du Ressuscité
dans l'attente d'une vie nouvelle dans ta Lumière.
Amen. »

Père Michel Hubaut 

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La Semaine Sainte : Des rameaux à la Joie ►

 

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09 avril 2017

Scoop à Jérusalem

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Comme une traînée de poudre, entre rues et venelles de la ville, sous la botte de l'Empire romain, la nouvelle se répand de bouches jusqu'à oreilles :  ''Il vient, Il va venir,  celui que tout le peuple attend depuis longtemps pour faire tomber le joug pesant sur nos épaules !''

Déjà les plus ardents ont étendu par terre leurs manteaux colorés pour en faire un tapis tandis que d'autres encore coupent aux arbres alentour des brassées de rameaux tout gorgés de printemps.

Courant à Sa rencontre hors des murs de la ville, la foule à l'unisson crie son enthousiasme:
''Hosanna ! Gloire à Dieu !  Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur,  le grand Roi d'Israël ! ''
''Qui est-ce ? ''  questionnent,  hagards,  quelques badauds curieux.
'' Vous ne le savez pas ! C'est Jésus, le Messie !  Celui dont les prophètes ont promis la venue !  Regardez, Il arrive ! ''

C'est à ce moment-là qu'offusque l'équivoque :  
accueilli comme un Roi dont on a, pompeusement,  improvisé le sacre aux yeux de tout le peuple...
Accueilli comme un Roi Jésus entre en la ville, monté sur un ânon, le petit d'une ânesse !
Ainsi c'était donc... '' ça '', ce grand Libérateur tant et tant espéré !
Pas même un guerrier chevauchant,  arme au poing, un pur-sang vigoureux,  mais un homme doux et humble avançant,  désarmant, au milieu de la foule totalement désarmée !

Serait-ce que, côté terre, comme au premier Noël où Il naît sur la paille, Dieu choisisse à nouveau de chambouler l'échelle de nos valeurs humaines ?

Serait-ce que, côté cœur pour conquérir le nôtre, Dieu choisisse sciemment d'arracher à jamais le masque dur et hautain dont les hommes l'affublent depuis la nuit des temps ?

Étrange cette histoire des tout premiers Rameaux et étrange ce Roi qui, quatre jours plus tard et dans Sa démesure, Se mettra à genoux  devant tous Ses disciples pour leur laver les pieds ! 

Et si ces paradoxes devaient, à notre tour, bousculer nos raisons, ne nous étonnons pas car : ''Dieu ne serait pas Dieu s'Il était raisonnable ! '' (Charles Singer) 

Marie-Claude Pellerin

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1704081.jpgDes Rameaux à la Joie :
pour vivre la Semaine Sainte

 

08 avril 2017

Rends-nous solidaires dans la vérité

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Notre Dieu, nous sommes en solidarité avec ceux qui vivent dans le danger et dans le combat. De loin ou de près, nous partageons leur détresse et leur espoir. Apprends-nous à étendre nos vies au-delà de nous-mêmes et à étirer notre cœur jusqu'aux frontières où les hommes souffrent et transforment le monde. Mets-nous en solidarité avec l'étranger, que nous ignorons, avec le démuni, que nous effaçons, avec le prisonnier, que nous évitons. Oh Dieu, que la solidarité soit ainsi un nom nouveau, un nom actuel pour cette fraternité à laquelle tu nous appelles sans cesse.

Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans la vérité et non pas dans le mensonge des tactiques. Délivre-nous de toute solidarité qui tournerait à la partialité destructrice et qui nous entraînerait dans la captivité de nos propres amis. Car tu nous veux solidaires, mais non pas partisans, toi qui as pris parti pour nous, sans jamais nous mentir sur nous-mêmes. Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans l'efficacité et non pas dans le verbalisme des déclarations. Délivre nous de toute solidarité qui tournerait à l'inflation vaine et qui nous plongerait dans la paille des mots sans le grain des choses. Car tu nous veux solidaires, mais non pas tribuns, toi qui es toujours parole unie à la vie, parole en acte, fût-ce dans le silence.

Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans l'espérance et non pas dans la dramatique des catastrophes. Délivre-nous de cet obscur besoin que nous avons parfois de la souffrance humaine, comme si la souffrance pouvait être un quelconque bien, sauf pour celui qui dure en l'endurant. Car tu nous veux solidaires, mais non pas prophètes de malheur, toi qui as toujours voulu pour les hommes la justice et la liberté, la joie et la paix.

Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires en humilité, car nous ne sommes pas capables de porter la terre entière. Délivre-nous de l'accablement qui n'aide personne et de la pitié, qui empoisonne tout. Car tu nous veux solidaires de celui dont nous devenons vraiment le prochain.

Ô Dieu, purifie nos solidarités. Rends-les vraies, fécondes, ardentes et humbles.

Nous te le demandons au nom de Celui qui a été résolument solidaire de l'homme abandonné et méprisé, Jésus.

André Dumas

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07 avril 2017

B comme ... Bonheur

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« Tu peux avoir des défauts, être anxieux et parfois irrité, mais n’oublie pas que ta vie est la plus grande société dans le monde et toi seul peux en empêcher le déclin. Beaucoup de gens t’apprécient, t’admirent et t’aiment.

J’aimerais que tu te rappelles qu’être heureux ce n’est pas avoir un ciel sans tempête, une route sans accident de la circulation, un travail sans fatigue, des relations sans désillusions.

Etre heureux, c’est trouver la force dans le pardon, l’espoir dans les batailles, la sécurité sur la scène de la peur, l’amour dans les désaccords.

Etre heureux ce n’est pas apprécier seulement le sourire, mais aussi réfléchir sur la tristesse. Ce n’est pas seulement célébrer la réussite, mais apprendre les leçons des échecs. Ce n’est pas seulement se sentir heureux avec les applaudissements mais être heureux dans l’anonymat.

Etre heureux c’est reconnaître que la vie vaut d’être vécue, malgré tous les défis, les malentendus et les périodes de crise. Etre heureux n’est pas une fatalité du destin mais une victoire pour ceux qui sont capables de voyager dans leur être.

Etre heureux, c’est de cesser de se sentir victime des problèmes et de devenir un acteur de sa propre histoire. C’est traverser les déserts en dehors de soi, mais être capable de trouver un oasis dans les recoins de notre âme. C’est remercier Dieu chaque matin pour le miracle de la vie.

Etre heureux ce n’est pas avoir peur de ses sentiments. c’est savoir parler de soi. C’est avoir le courage d’entendre un » NON ». C’est se sentir confiant d’avoir une critique, bien qu’injuste. C’est embrasser les enfants, choyer les parents, vivre des moments poétiques avec des amis, même s’ils nous blessent.

Etre heureux c’est laisser vivre la créature qui vit en chaque de nous, libre, joyeuse et simple. C’est avoir la maturité nécessaire pour dire: » JE ME SUIS TROMPE ». C’est avoir le courage de dire: » PARDONNES-MOI ». C’est avoir la sensibilité pour dire: » J’AI BESOIN DE TOI ». C’est avoir la capacité de dire: « JE T’AIME ».

Que ta vie devienne un jardin d’occasions d’être heureux… Que dans tes printemps tu sois amant de la joie! Que dans tes hivers tu sois ami de la sagesse. Et que quand tu te trompes de route tu recommence à zéro. Comme ça tu seras plus passionné pour la vie. Et tu découvriras qu’être heureux, ce n’est pas avoir une vie parfaite. Mais user les larmes pour irriguer la tolérance. Utiliser les pertes pour aiguiser la patience. Utiliser les erreurs pour sculpter la sérénité. Utiliser la douleur pour lapider le plaisir. Utiliser les obstacles pour ouvrir les fenêtres de l’intelligence. Ne jamais se rendre! Ne jamais renoncer! Donner à ceux que tu aimes!

Ne jamais renoncer au bonheur, car la vie est un spectacle incroyable! »

 

texte faussement attribué au pape François
voir article dans le journal La Croix à cette adresse

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06 avril 2017

ils sont si bien élevés !

Aux enfants du tiers-monde ...

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Ils sont très bien élevés les gosses qui meurent de faim:
Ils ne parlent pas la bouche pleine, ils ne gâchent pas leur pain.
Ne font pas de petits tas au bord de leur assiette
Ne font pas la grimace quand on enlève un plat.
Ils ne donnent pas au chien le gras de leur jambon.
Ils ont le cœur si lourd qu'ils vivent à genoux.
Pour avoir leur repas ils attendent bien sagement.
Non rassurez-vous, ils ne vont pas crier.
Eux ils pleurent sans bruit, on ne les entend pas.
Ils sont si petits qu'on ne les voit même pas.
Ils cherchent stoïquement du riz dans la poussière.
Mais ils ferment les yeux quand l'estomac se tord.
Non, non soyez tranquilles, ils ne vont pas crier.
Ils n'en ont plus la force: seuls les yeux peuvent parler.
Ils vont croiser leur bras sur leurs ventres gonflés
Ils vont prendre la pose pour faire un bon cliché.
Ils mourront doucement, sans bruit, sans déranger.
Ces petits enfants là, ils sont si bien élevés...

Camille (17 ans)

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