05 novembre 2016

Le regard de Jésus

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On était deux amis, Jean et puis moi André.
C’était quatre heures du soir au mois de février
On suivait en curieux Jésus qui s’en allait.
Quand il s’est retourné et qu’il nous a parlé,
Il y avait dans ses yeux tellement d’amitié.

Oh ! Ce regard ! Je ne l’oublierai jamais.

Seule comme d’habitude, j’allais à la fontaine.
Vous savez mon histoire : moi la Samaritaine.
J’étais la fille blasée qui traînait un cœur lourd
De n’avoir pas trouvé le fameux « grand amour ».

C’était comme une eau fraîche quand il m’a regardée.

Moi, j’étais fonctionnaire, je m’appelle Matthieu.
Un métier bien payé qui donne quand on est vieux
La bonne petite retraite pour faire son petit jardin.
J’ai oublié tout ça quand Jésus m’a dit : « Viens ! »

Quand il m’a regardé, il a tout chamboulé.

Moi je fermais les yeux comme une bête apeurée.
Pour un moment de faiblesse, j’allais être tuée.
Mais quand ils sont partis tout penauds et confus
Et que Jésus m’a dit : « Va et ne pêche plus !»

Ses yeux étaient remplis de tellement de bonté !

Et quand il regardait les oiseaux, la fleur des champs,
La moisson qui mûrit dans le soleil couchant,
Les rires des enfants ou la clarté de l’eau,
Les pêcheurs au filet, le pâtre et son troupeau

Ses yeux étaient si beaux qu’on les voyait prier !

Noël Colombier

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04 novembre 2016

L'éducation d'un enfant

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« Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant. Je pense qu’il faudrait des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire.

Il apprendrait que les hommes se sont entre-tués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil.

On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont précédé, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non plus que du présent ou d’un hypothétique avenir.

On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts.

On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent plus donner dans ce pays.
En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés.

On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs.

Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait. »

Marguerite Yourcenar

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03 novembre 2016

Aimer

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"Aimer, ce n’est pas forcément être ensemble, c’est parfois juste se tenir la main sur le chemin de la vie, partager nos ressentis pour avancer, c’est être là quand l’autre à besoin d’un conseil ou d’une écoute.

En amour, on ne porte aucun jugement et on n’a pas d’attente sur la personne, c’est un accompagnement sans promesse de «toujours», ni même des «jet’aime», mais juste en s’apportant par notre présence.

Beaucoup de personnes sont ensemble physiquement sans l’être mentalement, et ce n’est pas la plus belle preuve d’amour que de rester comme ça.

L’amour passe par un accompagnement mental, ce n’est pas du «chacun pour soi», c’est un partage de vie, d’idées, de conseils, c’est une main tendue même si on est loin, c’est arriver à donner à l’autre l’envie de réussir, la confiance nécessaire, l’envie d’être heureux par lui-même, même si ça doit passer par une séparation des corps."

Alexandra JULIEN (Extrait de Pensées Positives)

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02 novembre 2016

La flamme de l’espérance

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L’homme n’est pas fait pour mourir. C’est pourquoi la mort d’un proche nous fait tant souffrir. Brusquement, nous ne savons plus rien de l’être aimé. Où est-il parti ? Que ressent-il maintenant ? Quand vais-je le revoir ?

Cette attente après la mort peut être très difficile. Il faut se forcer à vivre malgré l’absence, trouver le courage de reprendre les activités quotidiennes, garder en soi la flamme de l’espérance et en éclairer d’autres dans leur propre chagrin. Tout ceci éprouve nos forces et, souvent notre foi.

Seul le maître peut dissiper les ténèbres de nos impatiences ou de nos doutes. En effet, lui seul peut réunir tous ceux qui l’aiment.

… La mort nous tourne vers Dieu. Mais qui attend qui, finalement ? Dieu est autant celui que nous attendons que celui qui nous attend.

Un véritable Père ne peut abandonner ses enfants.

Nos défunts sont pour nous le rappel de cette promesse divine. Le bonheur que nous avons vécu ensemble ne se disperse pas après la mort, au contraire. Nous partageons cette espérance avec ceux qui nous ont précédés sur le chemin de la vie…

Penser à nos défunts ne doit pas être source de tristesse ou de regret, de colère ; il nous est donné de contempler le projet de Dieu pour l’homme : un monde de paix, une immensité et une éternité d’amour qui a déjà commencé pour chacun d’entre nous.

D’après P.E.E.

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01 novembre 2016

Litanie des saints anonymes

BONNE FÊTE !

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Saints et saintes de Dieu
qui n'avez pas trouvé de date dans nos calendriers,
mais qui avez reçu de Dieu une place éternelle,
priez pour nous.

Vous les humbles laboureurs de la terre,
qui avez accueilli les fruits de la Création,
priez pour nous.

Vous les femmes de ménage,
cuisinières et bonnes d'enfant,
qui, jour après jour, avez semé la tendresse,
priez pour nous.

Et vous, travailleurs
dans les usines obscures ou à la chaîne,
toujours attentifs aux autres,
priez pour nous.

Vous les artistes, et vous, les gens du spectacle,
qui avez apporté un peu de la beauté
et de la joie de Dieu sur notre terre,
priez pour nous.

Et vous qui avez prêté
une oreille attentive à toute solitude
et avez toujours accueilli les désespérés,
priez pour nous.

Vous, les simples prêtres de paroisse
et les religieuses de couvent,
qui fidèlement avez servi Dieu et témoigné de Lui,
priez pour nous.

Vous, les parents, parfois incompris,
qui, à la sueur de votre front,
avez travaillé pour vos enfants,
priez pour nous.

Vous, grands-parents,
qui avez enveloppé de tendresse vos petits-enfants,
après avoir éduqué leurs parents,
priez pour nous.

Vous,les éducateurs,
 qui avez voulu communiquer
votre foi et votre espérance,
vous qui avez veillé sur les jeunes pousses de notre humanité,
 priez pour nous.

Et vous, les enfants morts trop jeunes,
qui avez égayé la terre de vos balbutiements
et offert votre voix juvénile,
vous qui avez suscité tant de larmes d'amour,
priez pour nous.

Vous, les missionnaires partis porter l’Évangile
jusqu'au bout du monde,
priez pour nous.

Vous, les apôtres de nos campagnes et de nos villes,
après avoir parcouru routes et chemins
pour inviter à la conversion,
priez pour nous.

Vous dont les noms ne seront jamais inscrits sur une tombe,
anonymes des charniers et des guerres sans merci,
priez pour nous.

Et vous qui avez connu la gloire humaine,
mais êtes toujours restés pauvres de coeur,
priez pour nous.

Vous tous, saints et saintes,
bienheureux enfants de Dieu,
faites monter notre louange vers le Père,
par le Fils, dans l'Esprit Saint.

Amen.

Charles Delhez

«N’ayons pas peur de la sainteté!» ►
par le père Jacques Hamel, Toussaint 2015

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Tous Saints ? ► Une réponse qui nous appartient... 

 

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