26 mai 2016

Le chercheur de vérité

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J'ai entendu cette parabole soufie. Elle parle d'un chercheur de vérité qui gravit patiemment la montagne, celle sur laquelle il espère trouver ce qu'il cherche.

La paroi de cette montagne est abrupte, tant abrupte qu'il doit à chaque pas se tailler une marche dans le roc.

Et ce roc est de telle sorte que chaque fois qu'il parvient à tailler une marche et à y poser le pied, la précédente s'effondre, si bien que toute retraite lui est à jamais interdite.

Il parvient, à bout d'efforts, à la cime de la montagne.

Sur sa tête, le vaste ciel. A ses pieds, les brumes de la terre.

Et là, sur le sommet, une échelle couchée. L'homme la saisit, la dresse, mais où l'appuyer ? Il n'y a rien au-dessus de lui, que le ciel. L'enfoncer dans le roc ? Impossible. Que faire ?

Il réfléchit, il prie peut-être. Il trouve.

Il se met debout, il appuie l'échelle contre son dos. Et que se passe-t-il ? Vous avez deviné ?

Un ange apparaît, en haut de l'échelle, et descend. Il descend en lui disant, je suppose : " Eh ben dis donc, ce n’est pas trop tôt, depuis le temps que je t'attends ! "

Ceci pour vous dire que nous n'avons pas tout le chemin à faire.

Nous devons grimper aussi haut que possible, et là, au sommet de nous-mêmes, attendre l'aide. 

Henri Gougaud

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25 mai 2016

Les naufragés de l'Alzheimer

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J'aime ces gens étranges
Aux trous dans la mémoire
Des trous remplis de plaies
Présentes ou bien passées
Vérités toutes crues
Remontant en marée
Quand les masques ont fondu
Que la farce est jouée

J'aime ces gens étranges
A la mémoire trouée
Qui échangent des bribes
De leurs vies effacées
Voyageurs sans papiers
Sans qualification
Ils sont ce que nous sommes
Et nous leur ressemblons

J'aime ces gens étranges
Qui repèrent la fausseté
Des gestes et des paroles
Réclament l'amour vrai
Carburent à la tendresse
Négligent tout le reste
Ils sont vérité nue
Ils aiment ou ils détestent

J'aime ces gens étranges
Qui ont le mal d'enfance
Comme le mal du pays
Qu'ils chercheraient en silence
Derrière l'apparence
De leur mémoire perdue
Leurs corps parlent une langue
Que nous n'entendons plus

Julos Beaucarne.

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24 mai 2016

à Marie

Par sa confiance généreuse, Marie est celle qui nous précède sur le chemin de la foi...

Bonne fête et bonnes routes sur les chemins salésiens du monde !

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Mois de mai… , le printemps… , la fête des mamans… , le muguet, mais pas seulement, tout particulièrement en ce mois nous pensons à Marie dont nous fêtons l’Auxiliatrice ce 24 mai.

Marie, mère de Jésus… qui a posé sur son Fils un regard rempli de douceur et de tendresse à la crèche de Bethléem.

Marie, inquiète et angoissée lors des premières paroles de Jésus au temple de Jérusalem à l’âge de 12 ans.

Marie, confiante et discrète lors des noces de Cana.

Marie, souffrant en silence au pied de la croix.

Toute l’œuvre de Jean Bosco a été construite sur la base d’une confiance inconditionnelle à Marie.
N’a t-il pas affirmé que « C’est elle qui a tout fait »

Et nous... comment accueillons-nous Marie dans notre vie comme fils et filles de Don Bosco

 

Anne-Marie Goossens, scdb

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23 mai 2016

Credo

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Je crois en un seul Dieu, créateur,
La source d’un amour lumineux,
Plus fort et plus grand que le nôtre,
Léger comme un vol de colombes.
Rosée brillante au soleil levant,
Éclat de la neige en plein midi,
Profusion de lueurs dans la nuit.

Père par-delà nos pères et nos mères,
Il entend de loin nos cris de malheur.
Il rêve avec nous d’un monde meilleur.
Il nous éveille au beau, au bien, au vrai,
Mais nous laisse inventer notre terre.
Il jubile quand nos amours moissonnent.
Il oppose son pardon à nos fautes.

Je crois en Jésus-Christ, le Bien-aimé,
En qui l’Amour divin s’est fait humain.
Il lui a donné sa voix et ses bras.
Des aveugles voient, des sourds entendent,
Des boiteux et des lépreux guérissent,
Des foules immenses sont rassasiées.
Mort sur la croix, il est ressuscité.

Je crois en l’Esprit Saint, témoin joyeux
De la communion du Père et du Fils,
Souffle conduisant à l’entière vérité,
Vent caressant le désir d’enfanter.
Il chasse la peur, permet la liberté,
Et nous porte toujours vers le large.
Il nous fait prier de façon familière.

Je crois que cet Amour donné à tous
Est vivant dans l’Église universelle.
Il vient nous frôler et se rend présent
Quand deux ou trois sont par Lui rassemblés,
Quand mille récits célèbrent son action.
Il crée des liens entre morts et vivants.
J’attends de le voir face à face.

Amen.

Jean-Marie Martou

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Demain nous fêterons Marie-Auxiliatrice...
De Nazareth à Jérusalem, Marie nous invite sur le chemin des Évangiles

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22 mai 2016

Il est une foi : Abba, Jesuah, Rouah

Bonne fête de la Sainte Trinité

... avec une pensée particulière pour les Montois en ce jour de Ducasse:  "C'el Doudou" ► 

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Il est une foi : Abba, Jesuah, Rouah

Abba est le Père. Il garde un visage jeune comme au matin de la Création quand il porte le monde à bout de bras. C'est encore à bras étendu qu'il libère les esclaves qui fabriquent des briques en Egypte. Il est beau. Il est bon et il aime comme un père et une mère.

Abba, papa, notre Père.

Le Père a un fils : Jesuah, Josué, Jésus. Son visage est tel celui du père. Il donne la jeunesse à celui qui lui donne la sagesse. Il joue en jonglant la nuit avec les étoiles, le jour avec le sable sur lequel il écrit. A douze ans il sait poser les questions et trouver des réponses. Homme, il demande à boire au bord d'un puits à une femme et lui donne de s'abreuver à une source qui ne s'épuise pas. Il défend les droits des petits, des pauvres, des paumés. Il partage le pain et offre sa vie. Mort, Abba le réveille, le relève, le ressuscite, Fils de Dieu vivant d'un souffle saint.

Quel est ce souffle qui murmure dans le buisson du jardin ? C'est Rouah, la brise, légère comme voile au vent. Elle est la main agile du Père avec la main du Fils pour créer. Elle chante la comptine du bonheur, elle crie aussi la clameur du malheur. Elle brûle les lèvres des prophètes, elle creuse l'oreille des sages. Elle fait le lien entre le Père et le Fils qui s'aiment, elle donne langue à tous les enfants de Dieu qui sont des frères et des sœurs. Elle les invite tous à la danse, couleurs et costumes, musiques et rythmes à l'unisson.

Ils s'appellent : Abba, Jesuah, Rouah, le Père, le Fils et l'Esprit.

Amen. Oui, c'est vrai.

Patrick Jacquemont
(Extrait de la revue "Signes")

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