25 novembre 2015

La vraie joie

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« Le christianisme ne nous demande pas de quitter la terre pour regarder un ciel imaginaire, mais de devenir nous-même ce Ciel, de transfigurer notre vie en laissant transparaître en nous toute la lumière et toute la joie de Dieu. Il ne s'agit pas de nous détourner de la vie, mais d'y entrer, car c'est avant la mort que nous risquons d'être mort si nous refusons de faire de notre vie une création continuelle de grâce et de beauté.

Il ne s'agit donc pas d'apprendre à mourir, mais d'apprendre à vaincre la mort et de devenir une source jaillissante de vie éternelle au cœur de chacune de nos journées.

Être chrétien, c'est faire fleurir toutes les fleurs dans la certitude que l'amour aura le dernier mot !

C'est par là que nous affirmerons le règne de la grâce en étant gracieux nous même, en essayant d'écouter les autres autant qu'ils ont besoin de l'être pour qu'ils se sentent aimés et découvrent le prix de la vie, le trésor caché au fond de leur cœur qui est le Dieu vivant.

Dieu, s'il est vraiment la Vie de notre vie, il faut que ça se voie, que nous soyons pour tous l'accueil d'une amitié sans frontières. Alors, on porte Dieu et on communique sa joie en chantant puisque, comme le dit saint Augustin : «Celui qui aime chante ».

Maurice Zundel

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24 novembre 2015

Sereinement

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Sereinement
laisse l'invisible imprimer
en ton côté le plus vénérable
les traces de sa présence.

Creuse… Creuse
dans la glaise enfouie de tes soucis
le puits où sommeille la source.

Éveille ton âme au chant des ondes
comme si elles devaient devenir
sillage dans la mer.

Alors, sans même que tu le saches
en toi la sérénité sera au large.

P.Talec

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23 novembre 2015

J’AIME LA TERRE EN SON ENTIER

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Je ne sais ce qu’en pensent les hommes
Mais j’aime le présent tel qu’il se donne
J’aime aussi tout le flot du passé
J’aime la terre en son entier

CHAQUE HEURE
CHAQUE JOUR
NOS DESTINS
NOS AMOURS
NOS CHEMINS
NOS VIES
SONT UNE SYMPHONIE

Une route, un fossé, une ronce
Un éclair comme un coup de semonce
Le chant léger d’un rossignol
L’éclat de feu d’un tournesol

Je vais pas à pas, je m’arrête
Pour éloigner la mort qui me guette
Tout doucement, je prends le temps
Je cherche mon regard d’enfant

Je prends des coups, je vois des misères
Des injustices et des colères
Je guette le temps de la paix
J’aime la terre en son entier

Jean Humenry

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22 novembre 2015

Le visage du Christ

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Un jour, le moine Épiphane découvrit en lui
un don du Seigneur : il savait peindre de très belles icônes.
Il voulut en peindre un qui serait son chef-d'œuvre :
il voulait peindre le visage du Christ.
Mais où trouver un modèle adapté
qui exprimerait à la fois souffrance et joie,
mort et résurrection, divinité et humanité ?

Épiphane n'était plus en paix : il se mit en voyage ;
il parcourut l'Europe en scrutant chaque visage. Rien.
Le visage adapté pour représenter le Christ n'y était pas.
Un soir il s'endormit en répétant les paroles du psaume :
«Ton visage, Seigneur, je le cherche. Ne me cache pas ton visage. »

Il fit un rêve : un ange le reconduisait chez les personnes rencontrées
et lui indiquait un détail qui rendait ce visage semblable à celui du Christ :
la joie d'une jeune épouse, l'innocence d'un petit enfant,
la force d'un paysan, la souffrance d'un malade, la peur d'un condamné,
la bonté d'une mère, la peur d'un orphelin,
la sévérité d'un juge, la joie d'un clown,
la miséricorde d'un confesseur,
le visage bandé d'un lépreux.

Épiphane revint à son couvent et se mit au travail.
Un an plus tard, l'icône du Christ était prête
et il la présenta à l'Abbé et à ses confrères
qui restèrent stupéfaits et tombèrent à genoux.
Le visage du Christ était merveilleux, émouvant,
il scrutait l'intime et questionnait.
En vain ils demandèrent à Épiphane qui lui avait servi de modèle.

Ne cherche pas le Christ dans le visage d'une seule personne,
mais cherche en toute personne un fragment du visage du Christ. 

Giancarlo Bregantini, évêque,
Visages et lieux d'une Église jeune,(2007)

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21 novembre 2015

Accueillir le Christ

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De chacun, le Christ attend un accueil.
Si tu ne parviens pas à lui donner de réponse,
il respecte ton silence.
Quand tu l'accueilles, par l'Esprit Saint,
il crée au-dedans de toi une communion intime avec Lui.
Dans l'étonnement d'une communion,
au tréfonds de ton âme, il se loge.
Sa présence est aussi claire que ta propre existence.
Il t'arrive d'en douter ?
Se creuserait-il en toi comme des trous d'incrédulité ?
Tu n'es pas sans fidélité pour autant.
Le doute parfois, n'est qu'un revers de la foi.

Frère Roger de Taizé

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