07 mai 2013

Nos jeux d'enfants.

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 (une toile de Régine Gineste)

Quand petits nous jouions parfois à la marelle
Au gendarme et voleur, ou bien à nous cacher
Lorsqu'à Colin Mayar nous marchions à l'appel
Ou lorsque tous ensembles faisions un chat perché

Nous ne le savions pas mais dans nos jeux d'enfants
Nous apprenions la vie avec tous ses obstacles
Les choses autorisées, ce que l'on nous défend
La chance que parfois nous appelons miracles.

Marcher les yeux bandés m'arrive encore parfois
Lorsque je me demande vers où me diriger
Au gendarme au voleur dans le respect des lois
Je joue à chaque jour, au respect obligé.

A cache-cache je joue peu, j'aime les choses claires
Pas les sous-entendus, pas les choses secrètes
J'aime ce que je fais exposer au plein air
Seule pour moi la pudeur sachant rester discrète.

Je n'aimais pas les billes, il fallait pousser l'autre
Ce jeu qui ne vous donne jamais la bonne place
Et pourtant aujourd'hui dans la vie qui est nôtre
Ce jeu est à l'échelle de la lutte des classes ;

Un seul jeu m'avait plu à mon adolescence
C'était celui nommé : A papa et maman
Qui nous faisait gouter des baisers l'importance
Et des premiers émois, l'angoisse et les tourments.

Vous voyez tous les jeux que vous faisiez enfants
Etaient l'apprentissage aux choses de l'avenir
Car même avec le temps nous restons ces enfants
Qui croient au fil des jours adultes devenir.

André. M.

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06 mai 2013

Être reconnu sans condition, c’est commencer à exister !

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Souvent, il nous faut des mois pour entrer en contact avec les jeunes, tant est grande leur méfiance, tant est solide leur système bien compréhensible de défense. Par notre présence quotidienne, discrète, par notre absence de questions, par notre acceptation de ce qu’ils sont, la relation se crée à l’étonnement des jeunes et de nous-mêmes. Ce n’est pas avec un jeune délinquant, un jeune toxicomane que je parle, que je mange, que je bois un coup ou que j’invite à une fête entre amis, c’est à Pierre, Paul, Alim.


Ces actes éducatifs peuvent paraître simples quand on parle à l’heure actuelle de réinsertion, travail, de cette normalité, but suprême à atteindre dans notre société. Mais ces actes éducatifs simples sont primordiaux, ils sont là avant le reste (par exemple l’entrée dans un dispositif de réinsertion ) et garantissent peut-être sa réussite.

Ce travail éducatif simple, c’est le partage vécu, la création de souvenirs positifs, bêtement heureux, la constitution d’une autre histoire qui ne sera pas faite que d’échecs. C’est la valorisation des capacités du jeune, surtout celles les plus endormies. Il s’agit de casser les barrières faites de peur et de méfiance, souvent légitimes, ne serait-ce qu’en montrant qu’un adulte "normal" peut casser les siennes pour aller au-devant de lui sans s’arrêter aux étiquettes qui jalonnent le discours du travail social.

Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir un être qu’il ait douze ou trente ans. Il faut aller au-devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre, de violence d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune. Cette reconnaissance intégrale des jeunes, je la vis au quotidien depuis plus de 36 ans. Elle devrait régner partout où les relations humaines semblent amputées par des tabous, des silences malsains, des situations inextricables de ressentis etc.

Elle n’est pas la spécialisation officielle de l’éducateur. Cette reconnaissance de l’autre est une façon de vivre en acceptant et surtout en intégrant les différences. Toutes les différences qui pourraient gêner notre bonne conscience.

Demain sera la société du rejet ou de l’acceptation inconditionnelle de l’autre à la seule condition que cette relation soit basée sur le respect. Accepter ne signifie pas tout accepter mais se mobiliser pour que la tolérance ne demeure point un vain mot dans un vieux dictionnaire. Nous sommes responsables des relations que nous entretenons avec autrui et notamment les jeunes. Lorsque nous aurons compris cela, nous aurons tout compris ! Les éducateurs n’ont pas le monopole de la prise en considération des jeunes, c’est l’affaire de tous, là où nous vivons, de porter un autre regard sur leur réalité et leur univers afin de mieux nous intégrer. Oui, il s’agit de nous intégrer à leurs paradigmes sinon, nous sommes les inadaptés sociaux qu’ils n’attendent plus et qu’ils ne veulent pas reconnaître.

L’insertion n’est pas toujours là où on l’attend puisqu’il s’agit aux adultes de faire le premier pas pour leur accorder de la reconnaissance. Car être reconnu sans condition, c’est commencer à exister ! 

Bruno LEROY

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05 mai 2013

« C'est ma paix que je vous donne »

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L'Esprit de Dieu est esprit de paix ; même lors de nos manquements les plus graves, il nous fait ressentir une douleur tranquille, humble et confiante, due précisément à sa miséricorde.

Au contraire, l'esprit du mal excite, exaspère, et nous fait éprouver, lors de nos manquements, une sorte de colère contre nous ; et pourtant c'est bien envers nous-mêmes que nous devrions exercer la première des charités.

Donc, quand tu es tourmentée par certaines pensées, cette agitation ne provient jamais de Dieu, mais du démon ; car Dieu étant esprit de paix, c'est la sérénité qu'il te donne.


Padre Pio

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04 mai 2013

Prière dans l ‘épreuve

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Tu as mis en moi la passion de vivre et d'avancer
Quand rien ne va plus
et que je dis ''à quoi ça sert de se battre ?''
je peux encore me tourner vers Toi,
Te prier et Te demander de m'aider.
Tu as mis en moi la passion de vivre et d'avancer,
Tu m'as choisi pour faire triompher la vie,
Tu ne peux pas me laisser tomber.

Seigneur, sois mon réconfort,
apporte-moi cette bouffée d'espérance
qui me soutiendra toute la journée.
Tu es mon compagnon d'attente des jours meilleurs.
Avec Toi, je reprendrai la route de la vie.

Et sans fin, je proclamerai ton Amour.

Auteur anonyme, un malade …

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03 mai 2013

Un esprit frais...

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La pluie qui tombe sur la terre asséchée n’est-elle pas une chose extraordinaire ? Elle nettoie les feuilles et rafraîchit la terre.

Je crois que nous devrions tous nettoyer notre esprit complètement comme la pluie nettoie les arbres, car il est lourdement chargé de la poussière accumulée au fil des siècles, de la poussière de ce que nous appelons la connaissance ou l’expérience.

Si vous et moi réussissions à nettoyer notre esprit tous les jours et à le libérer des réminiscences de la veille, chacun de nous aurait alors un esprit frais, capable de faire face aux nombreux problèmes de l’existence.

Krishnamurti

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