21 octobre 2012

Retrouver la source.

 

Chacun possède en lui la source du bonheur : l’amour qui est étincelle divine. Mais cet amour revêt pour chacun de nous un visage qui lui est propre, comme expression de sens de sa vie. Quelle forme va-t-il prendre en moi ?

Quel ruisseau doit couler de ma source, un ruisseau qui m’est propre et non celui de mon voisin ? Pour qui, pour quoi suis-je fait ? Quel est, par-delà mes désirs plus superficiels, fruits de l’égo, le désir dynamisant mon être ? De l’arbre que je suis, quelles fleurs, quels fruits vont naître ?  

Me développer suivant ce que je suis, dans la ligne de mon être, de ma vocation propre : telle est la voie royale du bonheur.

Mais me voici aussitôt appelé à me demander : quelle est la mission de ma vocation ? Quel fruit de beau, de bien, de bon,  de vrai, mon arbre doit-il donner ?

Apprendre à être fidèle à sa vérité profonde : voilà tout un programme de vie…

Alors, par-delà la banalité du quotidien, il s’agira aussi de retrouver en nous la source de la lumière pour laquelle, comme l’aigle royal, nous sommes faits…

(Coop Liège - Aube Nouvelle / 10/2012 )


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20 octobre 2012

« Merci, pardon, s’il Te plaît, je T’aime »


LA PRIERE

 « Merci, pardon, s’il Te plaît, je T’aime »

La prière peut se bâtir autour de quatre mots :

MERCI
Toujours commencer dans la louange, qui ouvre le cœur et nous décentre de nous-mêmes ; remercier Dieu d’être notre Père, Lui dire merci pour tous ses dons.

PARDON
Dieu nous offre son pardon ; nous pouvons Lui demander pardon pour tel point précis qui nous a détournés de Lui. « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère », recommande l’Ecriture.

S’IL TE PLAÎT
Tout nous vient de Dieu, tenons-nous devant Lui, mains ouvertes, comme un mendiant. La prière de demande peut porter sur tout : du désir le plus matériel à la soif la plus profonde. Ce que compte, ce n’est pas ce que nous demandons, mais la manière dont nous le demandons : non comme un dû, mais comme une grâce.

JE T’AIME
La prière débute par la louange et revient à la louange. Dire à Dieu « Je T’aime », c’est lui signifier notre soif de vivre son amour, dans son amour.


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Le 14 octobre 2012 à Lyon, l'anniversaire du Concile : Devenir Serviteur de la Joie

19 octobre 2012

à Nazareth

« Ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth »

Nazareth est l'école où l'on commence à comprendre la vie de Jésus, l'école de l'Évangile. Ici on apprend à regarder, à écouter, à méditer et à pénétrer la signification, si profonde et si mystérieuse, de cette très simple, très humble et très belle manifestation du Fils de Dieu. Peut-être apprend-on même insensiblement à l'imiter... Comme nous voudrions redevenir enfant et nous remettre à cette école humble et sublime de Nazareth ; comme nous voudrions près de Marie recommencer à cquérir la vraie science de la vie et la sagesse supérieure des vérités divines !...

Une leçon de silence d'abord. Que renaisse en nous l'estime du silence, cette admirable et indispensable condition de l'esprit, en nous qui sommes assaillis par tant de clameurs, de fracas et de cris dans notre vie moderne, bruyante et hyper sensibilisée.  Ô silence de Nazareth, enseigne-nous le recueillement, l'intériorité, la disposition à écouter les bonnes inspirations et les paroles des vrais maîtres ; enseigne-nous le besoin et la valeur des préparations, de l'étude, de la méditation, de la vie personnelle et intérieure, de la prière que Dieu seul voit dans le secret (Mt 6,6).

Une leçon de vie familiale. Que Nazareth nous enseigne ce qu'est la famille, sa communion d'amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable ; apprenons de Nazareth comment la formation qu'on y reçoit est douce et irremplaçable ; apprenons quel est son rôle primordial sur le plan social.

Une leçon de travail. Nazareth, maison du « fils du charpentier » (Mt 13,55) : c'est ici que nous voudrions comprendre et célébrer la loi sévère et rédemptrice du labeur humain ; ici, rétablir la conscience de la noblesse du travail ; ici, rappeler que le travail ne peut pas avoir une fin en lui-même, mais que sa liberté et sa noblesse lui viennent, en plus de sa valeur économique, des valeurs qui le finalisent. Comme nous voudrions saluer ici tous les travailleurs du monde entier et leur montrer leur grand modèle, leur frère divin, le prophète de toutes leurs justes causes, le Christ notre Seigneur.

Paul VI,
Homélie à Nazareth du 05/01/64

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18 octobre 2012

"Quand je te demande d'être écouté "

Quand je te demande de m'écouter et que tu commences à me donner des conseils, je ne me sens pas entendu.

Quand je te demande de m'écouter et que tu me poses des questions, quand tu argumentes, quand tu tentes de m'expliquer ce que je ressens ou ne devrais pas ressentir, je me sens agressé.

Quand je te demande de m'écouter et que tu t'empares de ce que je dis pour tenter de résoudre ce que tu crois être mon problème, aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens encore plus en perdition.

Quand je te demande ton écoute, je te demande d'être là, au présent, dans cet instant fragile où je me cherche dans une parole parfois maladroite, inquiétante, injuste ou chaotique. J'ai besoin de ton oreille, de ta tolérance, de ta patience pour me dire au plus difficile comme au plus léger.

Oui, simplement m'écouter..., sans [excuse] ou accusation, sans dépossession de ma parole. Écoute, écoute-moi. Tout ce que je te demande, c'est de m'écouter. Au plus proche de moi. Simplement accueillir ce que je tente de te dire, ce que j'essaie de me dire. Ne m'interromps pas dans mon murmure, n'aie pas peur de mes tâtonnements ou de mes imprécations. Mes contradictions, comme mes accusations, aussi injustes soient-elles, sont importantes pour moi. Par ton écoute, je tente de dire ma différence, j'essaie de me faire entendre surtout de moi-même. J'accède ainsi à une parole propre, celle dont j'ai été longtemps dépossédé.

Oh non, je n'ai pas besoin de conseils. Je peux agir par moi-même et aussi me tromper. Je ne suis pas impuissant, parfois démuni, découragé, hésitant, pas toujours impotent. Si tu veux faire pour moi, tu contribues à ma peur, tu accentues mon inadéquation et peut-être, renforce ma dépendance.

Quand je me sens écouté, je peux enfin m'entendre. Quand je me sens écouté, je peux entrer en reliance. Établir des ponts, des passerelles incertaines entre mon histoire et mes histoires. Relier des évènements, des situations, des rencontres ou des émotions pour en faire la trame de mes interrogations. Pour tisser ainsi l'écoute de ma vie.

Oui, ton écoute est passionnante. S'il te plaît, écoute, et entends-moi. Et si tu veux parler à ton tour, attends juste un instant que je puisse terminer et je t'écouterai à mon tour, mieux, surtout si je me suis senti entendu.

Jacques Salomé

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Notre lettre d'information vient de paraître, vous pouvez l'ouvrir en suivant ce lien :

InfoCoopBelsud OCTOBRE 2012 : Don Bosco parmi nous !

17 octobre 2012

« Invite les pauvres »

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C'est honorer notre Seigneur que d'entrer en ses sentiments, de les estimer, de faire ce qu'il a fait et d'exécuter ce qu'il a ordonné. Or ses sentiments les plus grands ont été le soin des pauvres pour les guérir, les consoler, les secourir et les recommander ; c'était là son affection.

Et lui-même a voulu naître pauvre, recevoir en sa compagnie des pauvres, servir les pauvres, se mettre à la place des pauvres, jusqu'à dire que le bien et le mal que nous ferons aux pauvres, il le tiendra fait à sa personne divine (Mt 25,40). Quel plus tendre amour pouvait-il témoigner pour les pauvres ! Et quel amour, je vous prie, pouvons-nous avoir pour lui, si nous n'aimons pas ce qu'il a aimé ? Tant y a, c'est l'aimer de la bonne sorte que d'aimer les pauvres ; c'est le bien servir, et c'est l'honorer comme il faut que de l'imiter...

Or, si ce débonnaire Sauveur se tient honoré de cette imitation, combien plus devons-nous tenir à grand honneur de nous rendre en cela semblables à lui ! Ne vous semble-t-il pas que voilà un motif très puissant pour renouveler en vous votre première ferveur ? Pour moi, je pense que nous devons nous offrir aujourd'hui à sa divine Majesté..., en sorte que l'on puisse dire désormais de vous que c'est « la charité de Jésus Christ qui vous presse » (2Co 5,14).

Saint Vincent de Paul
Extrait du rapport sur l'état des œuvres
11/07/1657

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