06 juillet 2011

VACANCES…

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               La marchande de légumes semble avoir ciré ses tomates et ses poivrons avant de les disposer sur l’éventaire, un gosse porte une baguette plus haute que lui ; un chien tient un journal dans sa gueule ; un gamin nez en l’air heurte la bordure et se rétablit in extremis sur son vélo ; en haut des escaliers d’une villa un grand barbu essaie maladroitement de déployer une poussette d’enfant ; je croise deux coureurs euphoriques, un fonctionnaire peu habitué aux courses, le sac à provisions ballant au bout du bras ; un vieux monsieur fraîchement rasé et délicatement parfumé ; une vieille dame fait observer à son chien d’un ton gourmand : « Mm ! il  va faire beau. » Plaisir.

D’où renaît cette aptitude à saisir chaque instant ? Est-ce parce qu’il n’y a pas d’horaire contraignant, aucune urgence ? Est-ce le dépaysement ? Est-ce le retour à une vie plus saine, plus sportive, plus proche de la nature ?

« vacance » au singulier : « état  d’une place, d’une charge non occupée. »

J’ai mal au cœur quand je vois quelqu’un marcher le nez sur ses souliers ou une femme tirer impatiemment un enfant qui veut s’attarder sur le sable, une adolescente colée à la vitrine d’une boutique de fouffes à la mode, un visage « préoccupé » sur un corps « en tenue de vacancier ».

Nous nous laissons voler notre joie d’être !

Colette Nys-Mazure

 

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05 juillet 2011

Prière pour poursuivre le chemin

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Seigneur,

Puissent tes Paroles, si fortes et si mystérieuses
Nous aider à reprendre un nouvel élan
Afin de poursuivre le chemin encore et toujours.
Plutôt que de nous laisser habiter par l'inquiétude,
Ouvrons grand la porte à cette paix
Que Tu nous offres : la paix du cœur.
Confiants dans ta promesse d'être un jour
Tous unis en Toi, travaillons
Dès aujourd'hui à construire des passerelles
Entre nous, à surmonter nos divisions,
Partout où nous sommes : dans nos familles,
Au travail, dans notre immeuble,
Notre quartier ou notre village.
Oui, il y a en nous d'infinies énergies
De compassion. Oui, il y a un bonheur,
Dans le don de soi pour les autres.
Viens, Seigneur, Te faire proche pour libérer
En nous cette force d'amour.
Viens nous aider à nous pacifier nous-mêmes
Afin de porter la paix aux autres.
Avec Toi, apprenons à devenir
Des porteurs de confiance.

Jean-Claude Noyé

 

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04 juillet 2011

Un temps d'arrêt

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Oui, arrête-toi, tu ne l’as pas volé.
Tu ne peux vivre sans cesse dans la course et le bruit,
dans les problèmes sans solution,
dans les contraintes et les gestes répétés.

Ne crois pas trop vite les marchands de soleil.
ne se mesurent pas au nombre de kilomètres.
Les vraies vacances, c’est comme de vrais amis,
ça ne se vend pas, ça ne s’achète pas.

On peut râler sous le soleil
on peut chanter sous la pluie.
Savoure les petits bonheurs,
les grands coûtent trop cher.

Apprends à t’aimer toi-même
et entraîne-toi ainsi à aimer les autres.
Cultive le sourire, la parole agréable,
au-delà des petites guerres froides quotidiennes.

La réussite du monde,
c’est aussi la fraternité des personnes
dans les rencontres soudaines et libres.

 

A. Monnom

 

... et VIVE LES VACANCES !

Nous vous proposons une séléction de textes et prières pour faire de ce temps des vacances un temps différent pour aller vers, pour cheminer et découvrir, pour vivre la rencontre, pour faire de cet autre temps, le temps de l'Autre !

Prenez donc votre temps et... le temps de Dieu. Il nous le donne, c'est son présent toujours nouveau !

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03 juillet 2011

DANS LA FIDELITÉ

 

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Ce soir-là, quand le Christ brise le pain, verse le vin et se met à genoux pour laver les pieds des apôtres, il accomplit des gestes prophétiques: il ouvre sur une réalité nouvelle, il livre le sens de sa vie et il la mène jusqu'au bout de la fidélité. Il accepte d'être déchiqueté et d'être écrasé afin d'éveiller la terre à un autre Esprit. Il se met à genoux afin d'inverser les fondements et l'ordre du monde. Il donne sa vie pour que la Bonne Nouvelle annoncée depuis le commencement, continue de résonner dans le cœur des hommes.

Cette Bonne Nouvelle dit : que Dieu ne contrôle pas les hommes, mais leur ouvre les bras, comme un Père ou une Mère, que les choses importantes se passent dans le secret, à l'intérieur, que l'homme est plus important que la Loi, qu'aucune Loi ne mérite qu'on lui sacrifie un homme, que le pardon finit par vaincre toute violence, que la miséricorde est la clé du bonheur, que la douceur est une béatitude, qu'aucun péché ne souille définitivement, qu'aucune exclusion n'est justifiée, que la grandeur consiste à se courber pour être à la hauteur des plus petits, que le service est l'unique façon d'être grand devant Dieu, que Dieu ne demeure dans aucune église ni cathédrale mais qu'il marche sur la terre des hommes, qu'il n'y a pas de pain ni de richesses qui ne doivent être partagés!

Quand le Christ dit: Prenez et mangez ce pain, mon corps, prenez et buvez ce vin, mon sang, il dit à ses amis: Prenez ma façon de vivre! Accueillez ma Bonne Nouvelle! Laissez-la nourrir votre vie. Vivez de mon Évangile. Mangez ma Parole, qu'elle soit votre force. A votre tour soyez des Christ!

Célébrer l'Eucharistie en vérité entraîne en nous une réelle transformation de l'être. À condition que nous le voulions, bien sûr!

Car, comment pourrions-nous manger et boire la présence réelle du Christ Sauveur sans faire transparaître l'amour du Christ dans des actes et des paroles qui sauvent nos frères?

Comment pourrions-nous manger et boire la vie réelle du Christ sans que notre existence soit définitivement retournée vers le don et le service ?

A moins de faire de l'Eucharistie un rite répété et vide, à moins de vivre dans l'hypocrisie, il n'est pas possible de faire mémoire du Christ dans l'Eucharistie,  sans grandir dans la fidélité renouvelée à son Évangile.

Et la fidélité, nous le savons par expérience, peut nous amener à être déchiré, nous aussi.

 

Ch SINGER "Terres" (Edt du Signe)

 

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02 juillet 2011

SE REPOSER UN PEU

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Voici la prière d’un évêque pour les vacances…
Il nous rappelle que c’est le Seigneur Lui-même qui nous y invite.

 Jésus, Tu nous dis :
« Venez à l’écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. » Ouf ! Quelle joie !
Notre guide, notre premier de cordée, nous invite au repos…

Le travail est de plus en plus technique.
Les engagements sont de plus en plus prenants.
Nos agendas sont de plus en plus chargés.
Notre idéal est de plus en plus pressant :
il vaudrait mieux, il faudrait, il faudra bien…

Ouf ! Tu nous invites au repos !

Se re-poser devant soi-même ;
que deviens-tu ?
Que veux-tu ?
Que peux-tu ?
Que décides-tu ?

Nous re-poser devant la nature,
premier livre que Tu as écrit avec le Père et le Saint  Esprit.
Par la nature, Tu nous dis tant de choses sur la vie et les saisons,
sur la sève et les floraisons,
sur le soleil et les mûrissements,
sur le temps des labours et le temps des moissons…

Nous re-poser devant les autres.
Où en sont nos relations ?
Où en est notre dialogue ?
Qu’est devenue notre joie d’être ensemble ?

Nous re-poser devant Toi,
le guide,
le premier de cordée,
le premier des ressuscités…

Merci pour ce repos qui est consolation.
Merci pour ce repos qui renouvelle notre espérance.

Nous T’écoutons nous redire :
« Il en est du Règne de Dieu comme d’un homme qui jette le grain dans son champ : la semence germe et grandit, il ne sait comment.

D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe,puis l’épi, enfin du blé plein l’épi.
Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c’est le temps de la moisson. »

Dieu créateur,
Dieu re-créateur,
soit loué pour ce temps de repos,
pour ce temps de tourisme et de loisirs.
Aide-nous à devenir tout neufs devant Toi.

                                                                                        

 Mgr Marcel Perrier

 

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