26 juillet 2011

Le sermon sur la Montagne

 

 

J'ai fait connaissance avec la Bible il y a environ quarante-cinq ans. Je ne pouvais pas trouver grand intérêt à l'Ancien Testament, mais quand j'arrivai au Nouveau Testament et au Sermon sur la Montagne, je commençai à comprendre l'enseignement du Christ et le message du Sermon sur la Montagne fit écho à quelque chose que j'avais appris dans mon enfance. Cet enseignement, c'était de ne pas se venger et de ne pas rendre le mal pour le mal.

De tout ce que je lisais, ce qui me resta pour toujours, c'est que Jésus vint pour établir une loi nouvelle. Sans doute il a dit n'être pas venu pour apporter une autre loi mais pour greffer quelque chose sur la vieille loi de Moïse. Eh bien oui, il la changea de façon telle qu'elle devint une loi nouvelle: non plus œil pour œil et dent pour dent, mais être prêt à recevoir deux coups si l'on vous en donne un, et à faire deux kilomètres si l'on vous demande d'en faire un. Je me disais, ce n'est sûrement pas le christianisme. Car toute l'image que je m'en faisais alors, c'était la liberté d'avoir une bouteille de whisky dans une main et un bifteck dans l'autre.

Le Sermon sur la Montagne me prouva mon erreur. A mesure qu'augmenta mon contact avec les vrais chrétiens, c'est-à-dire avec des hommes vivant pour Dieu, je vis que le Sermon sur la Montagne était tout le christianisme pour celui qui veut vivre une vie chrétienne. C'est le Sermon qui m'a fait aimer Jésus.

En lisant toute l'histoire de cette vie sous ce jour-là, il me semble que le christianisme reste encore à réaliser. En effet, bien que nous chantions: Gloire à Dieu dans les cieux et paix sur la terre, il n'y a aujourd'hui ni gloire à Dieu ni paix sur la terre. Aussi longtemps que cela reste une faim encore inassouvie, et tant que nous n'aurons pas déraciné la violence de notre civilisation, le Christ n'est pas encore né. Quand la paix réelle sera établie nous n'aurons plus besoin de démonstration : cela resplendira dans nos vies non seulement individuelles, mais collectives.

 

Ghandi

Ce texte de Gandhi est tiré d'une annexe au livre de J.M. Muller L'Evangile de la non-violence .

 

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25 juillet 2011

Ce monde est beau

 

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Seigneur,
Malgré le spectacle de crimes et de misères
que nous donne le monde aujourd'hui,
nous te disons merci pour ce qui est beau,
pour ce qui est bien chez les hommes.

Merci pour l'amour des époux,
des parents et des enfants, des frères et des soeurs;
pour la joie exubérante des jeunes
et l'amitié des personnes âgées;
pour ceux qui savent accueillir, sourire,
donner, pardonner.J

Késus, tu as eu le courage de mourir
pour la vérité et pour la justice.
Nous croyons maintenant
que tu es ressuscité au milieu de nous.

Donne-nous le courage, pour combattre l'injustice
sous toutes ses formes.

Donne-nous ton Esprit d'espérance :
qu'il nous rassemble en communauté.

La foi que nous avons en toi nous rendra forts
pour aller de l'avant,
Et espérer dans un monde meilleur.

 

Texte de Jean-Jacques Laude.
Prières en liberté, ed. Cana

 

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24 juillet 2011

Cultiver la joie

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Il y a bien des manières de cultiver la joie, directement et indirectement. Le jeu, par exemple ! L’enfant aime jouer ! Mais le jeu permet en outre d’intérioriser des règles, donnant à la joie une dimension publique. [...]

A côté du jeu, bien d’autres activités permettent de cultiver la joie, mais aussi le sens de la gratuité et de la beauté qui réjouissent : activités de loisirs, de solidarité, d’efforts pour autrui, etc. L’éducation ne doit ni survaloriser le plaisir, ni le dévaloriser, mais lui accorder une juste place. L’écueil de l’absolutisation du plaisir laisse croire qu’un plaisir satisfait dans l’immédiat équivaut au bonheur absolu. Inversement, la dévalorisation prive l’enfant des bonnes choses de la vie. Elle aliène son désir de grandir et d’aller de l’avant. Le plaisir donne de la saveur à l’existence. Mais il n’est pas tout. Car ce que l’individu cherche, éducateur comme éduquant, c’est la joie et surtout le bonheur.

La joie est l’aliment et le fruit du désir. Elle est cadeau qui surgit quand on a réussi à faire croître l’humanité en soi-même et en autrui. Elle est nourriture qui à la fois apaise la personne et creuse davantage encore sa faim d’accomplissement de soi, sa soif de bonheur. [...]

Enfin, si l’éducation doit cultiver la joie, l’éduquant doit aussi pouvoir découvrir qu’il donne de la joie à son éducateur, par-delà ses résultats (scolaire ou autres). Don Bosco disait que l’enfant a besoin de se savoir aimé, il a sans doute besoin aussi d’observer ou d’entendre la joie de son éducateur.


Marie-Jo Thiel,

Eduquer à la Beauté, éduquer aux valeurs,
Ed. don Bosco

 

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23 juillet 2011

Les instructions spirituelles

 

 

 

 

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Les instructions spirituelles


Saint Séraphim de Sarov (1759-1833)

Né à Koursk (Russie), il entre au monastère orthodoxe de Sarov où il devint prêtre. Il quitta la communauté pour aller vivre en ermite dans la forêt voisine pendant vingt-cinq ans. Il regagna ensuite son monastère pour se vouer au bien spirituel du prochain. On accourait à Sarov de toute la Russie, car on savait que le staretz (père spirituel) avait remède à tout. Un matin d'hiver il fut trouvé mort, à genoux contre son lit. Il continue de secourir, dit-on, ceux qui le prient. Son Église l'a canonisé le 19 juillet l903.

 

Du soin de l'âme

Le corps de l'homme est semblable à un cierge. Le cierge doit se consumer, l'homme doit mourir. Mais l'âme est immortelle et nous devons nous soucier de notre âme plus que de notre corps. Que sert-il à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme? Que donnerait un homme en échange de son âme? (Mc 8,36; Mt 16,26).

Nous estimons que l'âme est plus précieuse que tout, dit Macaire le Grand, parce que Dieu n'a daigné s'unir à aucune autre créature qu'à l'homme qu'il a aimé plus que toute autre créature. Nous devons donc surtout nous soucier de notre âme et fortifier le corps dans la mesure où il doit contribuer à la fortification de l'esprit.

De quoi faut-il munir l'âme ?

De la parole de Dieu, car la parole de Dieu, comme dit Grégoire le Théologien, est le pain des anges dont se nourrissent les âmes assoiffées de Dieu.

Il faut aussi munir l'âme de connaissances concernant l'Église : comment elle a été préservée depuis le début jusqu'à nos jours, ce qu'elle a eu à souffrir. Il faut savoir ceci non dans l'intention de gouverner les hommes, mais en cas de questions auxquelles on serait appelé à répondre. Mais surtout il faut le faire pour soi-même, afin d'acquérir la paix de l'âme, comme dit le Psalmiste : Paix à ceux qui aiment tes préceptes, Seigneur ou Grande paix pour les amants de ta loi (Ps 118, 165).

De la paix de l'âme

Il n'y a rien au-dessus de la paix en Christ, par laquelle sont détruits les assauts des esprits aériens et terrestres. Car ce n'est pas contre les adversaires de chair et de sang que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes (Ep 6,12).

Un homme raisonnable dirige son esprit à l'intérieur et le fait descendre dans son cour. Alors la grâce de Dieu l'illumine et il se trouve dans un état paisible et suprapaisible : paisible, car sa conscience est en paix; suprapaisible, car au-dedans de lui il contemple la grâce du Saint-Esprit.

Peut-on ne pas se réjouir en voyant, avec nos yeux de chair, le soleil ? D'autant plus grande est notre joie quand notre esprit, avec l'oil intérieur, voit le Christ, Soleil de Justice. Nous partageons alors la joie des anges. L'Apôtre a dit à ce sujet : Pour nous, notre cité se trouve dans les cieux (Ph 3,20).

Quand un homme acquiert la paix, il peut déverser sur d'autres la lumière qui éclaire l'esprit... Mais il doit se souvenir des paroles du Seigneur : Hypocrite, enlève d'abord la poutre de ton oil, et alors tu verras clair pour enlever la paille de l'oil de ton frère (Mt 7,5).

Cette paix, Notre Seigneur Jésus-Christ l'a laissée à ses disciples avant sa mort comme un trésor inestimable en disant : Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix (Jn 14,27). L'Apôtre en parle aussi en ces termes : Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos cours et vos pensées en Jésus-Christ (Ph 4,7).

Si l'homme ne méprise pas les biens de ce monde, il ne peut avoir la paix. La paix s'acquiert par des tribulations. Celui qui veut plaire à Dieu doit traverser beaucoup d'épreuves.

Rien de contribue plus à la paix intérieure que le silence et, si possible, la conversation incessante avec soi-même et rare avec les autres. Nous devons donc concentrer nos pensées, nos désirs et nos actions sur l'acquisition de la Paix de Dieu et crier incessamment avec l'Église : Seigneur! Donne-nous la paix!

Comment conserver la paix de l'âme

De toutes nos forces il faut s'appliquer à sauvegarder la paix de l'âme et à ne pas s'indigner quand les autres nous offensent. Il faut s'abstenir de toute colère et préserver l'intelligence et le cour de tout mouvement inconsidéré.

Afin de sauvegarder la paix, il faut chasser la mélancolie et tâcher d'avoir l'esprit joyeux . il faut éviter de juger les autres. Il faut entrer en soi-même et se demander : Où suis-je ? Il faut éviter que nos sens, spécialement la vue, ne nous donnent des distractions: car les dons de la grâce n'appartiennent qu'à ceux qui prient et prennent soin de leur âme.


Saint Séraphim de Sarov

Irina Goraïnoff. Séraphim de Sarov, traduit du russe par I. Goraïnoff,
Spiritualité Orientale, n° 11, Abbaye de Bellefontaine, 1973

 

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22 juillet 2011

Aujourd'hui

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Aujourd’hui, c’est le premier jour du reste de ma vie,
J’ai encore du temps devant moi. J’ai encore une chance !
Je peux commencer, débuter d’une nouvelle façon,
Autrement qu’hier, car ce qui était hier ne peut être changé aujourd’hui.
Aujourd’hui, je peux commencer le reste de ma vie !
Combien de fois encore ? Je ne le sais pas,
Mais aujourd’hui je peux faire commencer le reste de ma vie.
Aujourd’hui, c’est le premier jour du reste de ma vie !
Aujourd’hui, c’est comme un jour de naissance !
Aujourd’hui, j’ai devant moi l’avenir.
Il ne cesse jamais, mais il commence aujourd’hui !
Il commence pour moi comme il commence pour chacune et chacun !
Aujourd’hui, c’est le premier jour ou le dernier du reste de ma vie !
Qu’importe, aujourd’hui est un nouveau jour.

Merci, Seigneur, pour ce nouveau jour !

 

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