07 février 2011

LA PÊCHE MIRACULEUSE (Luc 5,1-11) - (1)

 

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partie 1 /2

La pêche miraculeuse ouvre les yeux de Pierre. Il découvre qui est celui qui vient à lui, Jésus cherche des hommes simples, des pêcheurs, pour collaborer à sa mission. Avec Jésus, ils rejoindront les hommes en détresse et aux vies brisées pour leur annoncer la Bonne Nouvelle

L’épisode de la pêche miraculeuse cité ici dans l’évangile de Luc se situe au début de la vie publique de Jésus. Son passage dans les synagogues, où sa connaissance des écritures étonnait les docteurs, commençait à indisposer les scribes et les pharisiens car sa renommée s’étendait en Galilée. »…Un jour la foule s’écrasait autour de lui pour mieux entendre la parole de Dieu, et lui se tenait au bord du lac de Génésareth. »

Maintenant, la mission du Maître commence par l’enseignement de cette foule attirée par les miracles et impressionnée par cet homme dont le langage religieux s’exprimait avec autant d’autorité : « Et moi je vous dis … »

Mais Jésus a besoin d’apôtres, c’est-à-dire « d’envoyés », pour répandre la Bonne Nouvelle qu’est son Evangile. Son invitation à Simon Pierre et à son équipage d’éloigner la barque vers le large pour une meilleure pêche en eau profonde sous-entend que Pierre deviendra le premier « pêcheur d’hommes ». Cette mission sera universelle, largement ouverte sur le monde, elle nécessitera du courage, car elle sera exigeante en demandant d’aller au large, vers le monde des païens. Cet appel de Jésus sera clairement confirmé plus tard, lors d’une apparition aux apôtres, après sa résurrection : « Allez dans le monde entier, portez la Bonne Nouvelle à toute la création. »(Marc16,15)

« Suis-moi… »…   « …ils ramenèrent les barques à terre, puis ils laissèrent tout et le suivirent. »

Cette phrase de Luc est sujette à beaucoup d’interprétations ; elle sous-entend d’abord une confiance absolue en l’invitation du Maître, car après tout, ces hommes simples ne le connaissaient que par ouï-dire. De plus, il s’avère que Jésus sera exigeant : à quelqu’un qui lui demande d’accorder un peu de temps avant de le suivre, car il doit faire ses adieux à sa famille, le Maître répond : « Celui qui a mis la main à la charrue et puis regarde en arrière, n’est pas bon pour le Royaume de Dieu. » Jésus exigeait beaucoup en demandant, pour le suivre, de tout laisser derrière soi sans regarder en arrière, bref : d’envoyer promener père et mère, conjoint, enfants pour mériter d’être son disciple !

 

à suivre

Ghislain Davain  (échos vincentiens)

 

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06 février 2011

Nos dimanches salésiens : " Le saltimbanque du Seigneur "

 

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Mes frères, mes amis, d’une seule âme et d’un seul cœur.
Votre vie est un habit à offrir au Seigneur.
Dieu marchera près de vous au milieu du chemin
Et ainsi jusqu’à la fin des temps.


Tu étais fils de laboureur,
Le saltimbanque du Seigneur ;
Enfant de la terre, des saisons,
Fils des semailles et des moissons.
Celui qui n’a jamais souffert
Reste fermé à la misère.
Pour récolter, il faut semer.
Jean Bosco, tu as tout donné.


Sous le soleil, dans la poussière,
Confiant dans la bonté du Père
Pilier au milieu des petits,
Des orphelins, des démunis,
Quand les blés sont morts, desséchés,
Tu as prié l’Immaculée.
Avec deux grains pour quatre épis
Dieu a donné sens à ta vie.

Entre les mains de la Madonne,

Mère des pauvres qui pardonne,
Tu as confié ton avenir :
Tu es le bois de son navire.
Collines du Pays d'Asti,
Souvenez-vous longtemps de lui,
Les pieds dans les sabots de bois,
le coeur rempli de grande joie.

 

texte et musique: Theo Mertens

 

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05 février 2011

Seigneur, donne-nous ...

 

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Seigneur…

Donne-nous de croître, comme grandit un arbre :
A peine visible, sans bruit et sans arrêt,
Et qui se confie au temps.

Donne-nous de mûrir, comme mûrit un fruit :
Patiemment, dans le soleil et la pluie,
Et qui se donne quand son heure est venue.

Donne-nous de couler comme coule une rivière,
De plusieurs sources vers la mer unique,
Qui se cherche une voie à travers collines et vallées.

Donne-nous de chanter comme chante un oiseau,
Même quand personne n’écoute ni accompagne,
Son chant propre, avec sa voix unique.

Donne-nous de brûler, comme brûle un cierge :
Reflet lumineux et discret,
Qui éclaire, mais sans aveugler.

Donne-nous de devenir ce que nous sommes :
Homme parmi les hommes,
Tous égaux, mais incontestablement : celui-ci...

 

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04 février 2011

Marie.

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Tu as gardé la Parole de Dieu dans ton cœur, pas simplement Comme on garde un bon souvenir ou comme on garde des meubles qui peuvent encore servir ou comme on garde une forêt pour l’empêcher de périr ou comme on garde dans un coffre des bijoux pour que personne ne puisse les ravir.

Tu as gardé la Parole de Dieu un peu comme on garde un enfant pour le faire grandir, comme on garde un malade pour l’aider à guérir ; comme on garde la foi en essayant de l’affermir, comme on garde confiance même lorsqu’il faut souffrir.

Tu as accueilli la Parole de Dieu pour la garder vivante et pour qu’elle prenne corps en toi.

La parole s’est faite chair pour changer le cœur de pierre de tous les hommes de la terre.


Bernard HUBLER sdb.

 

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03 février 2011

Histoire de belle-mère...

 

 

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GUERISON DE LA BELLE-MERE DE SIMON.

La femme idéale. La belle-mère rêvée. Alors que très souvent dans de nombreux couples la fameuse belle-mère pose problème, nous découvrons l’image de celle que toutes et tous aimerions avoir. Elle était peut-être un peu grippée ou autre chose, en tout cas au lit. Et voilà qu’à peine guérie, au moment où la fièvre la quitte, elle se met à les servir.

Qu’est-ce qui fait qu’elle ne perd pas de temps ? Femme soumise ? Une vie dévouée au service des autres ? Non, si la belle-mère se met à servir, c’est peut-être sa manière à elle de remercier non pas tant d’avoir été guérie mais de la manière dont cela s’est fait.

« Jésus s’approcha d’elle, la prit par la main, et il la fit lever ».

Devant la belle-mère de Pierre, Jésus se tait. Il n’y a ni mot, ni discours, ni paroles. Juste un geste accompagnant un regard. Un geste simple. Un regard vrai, tout en tendresse. Rien d’autre. Une raison en tout cas pour que celle qui vient d’être guérie, ait envie de remercier le Christ.

Nous aussi dans nos vies, nous sommes confrontés à la souffrance morale ou physique de l’autre, à la maladie d’un être cher. Et souvent nous sommes mal à l’aise. Nous ne savons quoi dire. Les mots nous manquent et nous préférons parfois éviter la rencontre. Alors, que dire, que faire ? Rien si ce n’est d’être là et reconnaître surtout que nous ne pouvons jamais tout à fait comprendre la souffrance de l’autre.

Il y a donc d’abord cet acte d’humilité à faire : je t’accompagne dans ce que tu vis mais en même temps je reconnais que je n’ai pas la prétention de tout saisir. Je ne suis pas toi, tu n’es pas moi. Je suis là et c’est bien ainsi.

Mais alors revient en nous la question : que faire, que dire ? Il n’y a rien à dire  puisque toute expérience de souffrance est de l’ordre du mystère, de l’indicible. Il y a alors le silence. Pas le silence vide de sens et pesant, mais plutôt un silence à l’écoute de la chair de l’autre pour sentir en nous la vibration de son être, la vibration de sa vie. Et sans autre prétention que celle d’accompagner la personne aimée dans ce qu’elle ressent. Il n’y a plus de parole dans ce monde là, si ce n’est qu’une écoute attendrie, empreinte de douceur accompagnée d’un geste de tendresse et d’un regard aimant. Et parfois ces gestes nous font peur. Nous les vivons souvent comme étant maladroits. Et cette maladresse n’est que le signe de notre pauvreté et de notre fragilité face au drame de l’autre. Il nous ramène constamment à notre propre finitude, à notre propre mortalité. Et ça c’est difficile à vivre dans un monde comme le nôtre qui essaye de nous faire croire que nous sommes des êtres immortels en éloignant de nous le plus possible la réalité de notre mort.

C’est vrai, devant la souffrance, la nôtre et celle des autres, nous sommes profondément démunis et impuissants.

Nous aimerions tant pouvoir changer le cours des choses mais cela ne nous a pas été donné. Il nous reste alors l’exemple du Christ.

A nous aussi de nous rapprocher de celles et ceux qui souffrent et de leur prendre la main. Cela ne changera pas la maladie mis notre geste, notre regard redonnera à l’autre toute sa dignité. Il ou elle pourra à nouveau être debout à ses propres yeux.

Jésus nous ouvre le chemin...


COCHINAUX  Philippe
Dominicain

 

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