31 mars 2011

Communication.

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L’Evangile t’appelle le Verbe ou la Parole. Pas une parole en l’air, une parole faite chair. Car une parole coupée de l’action n’est souvent que du vent.

Tu as parlé, provoqué, agi et cela t’a coûté la vie.

Tes paroles ont été accueillies ou rejetées. Quand tu es mort rien encore n’était écrit. Tes disciples ont pris le relais. De relais en relais ta parole nous a rejoints.

La voici insérée dans les réseaux des communications humaines.

Parole de Dieu et parole de l’homme se mélangent, se confrontent, s’interpellent. Elle est toujours vivante, provocante comme au début, ta Parole.

Les moyens de communication restent des moyens. Ce qui compte c’est ce qui est dit et ce qui est fait.

Les actes authentifient la Parole, ta Parole faite chair aujourd’hui.

 

 

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30 mars 2011

LA MARQUE DE CROISSANCE

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Course

Notre vie est étrange.  Et pleine de contradictions.  Nous n'arrêtons pas de courir. Nous brassons les soucis.  Nous déployons des trésors d'imagination pour équilibrer la gestion de notre vie familiale, de notre vie professionnelle, de notre vie personnelle.  Tout bouge sans arrêt.  Tout est pris.


Vide

D'où vient alors cette impression que rien n'advient ? Comme si tout tournait autour d'un noyau vide?  L'impression que rien ne se passe? Que tout reste en l'état?  Que le baromètre est fixé sur «médiocre»?  Que notre terre est stérile et qu'il n'en sort que des moissons moyennes?  Comme si à l'intérieur de nous-mêmes plus rien ne grandissait, mais se contentait de vivoter, larvaire. Comme si notre petite musique intérieure ne pouvait plus être jouée ou entendue dans l'affairement quotidien.


Réduction

L'amour est toujours là, mais il est réduit à la présence par habitude. La tendresse est toujours là, mais elle est réduite à un sourire usé.  La foi est toujours là, mais elle est réduite à une vague façon de penser.  Dieu est toujours là, mais il est réduit à une relation sans chaleur. L'attention aux enfants est toujours là, mais elle est réduite à la surveillance des résultats scolaires. Les engagements qu'on a pris existent toujours, mais ils sont réduits à des gestes sans conviction. L'Église est toujours là, mais elle est réduite à une société d'appartenance. La solidarité est toujours là, mais elle est réduite à de simples paroles de commisération.  Tout est là. Mais c'est petit. En réduction.


Décision

On peut vivre ainsi, sous prétexte que c'est la loi de la vie, qu'on a pas le temps, qu'il faut parer au plus pressé.  On peut vivre ainsi, réduit à la plus petite taille. Mais on peut décider aussi de vivre à pleine mesure!  C'est pourquoi, chaque année, les 40 jours de carême nous sont nécessaires pour sortir de nos positions de repli ratatiné et pour lutter contre l'usure.  Le carême est le temps où le Christ nous appelle à grandir, à déployer, à élargir notre vie dans tout sa dimension. A croître.


Croissance

Cette croissance commence à l'intérieur de nous-mêmes, dans le secret.  Cette croissance se réalise par la pratique de l'Évangile.  Car l'Évangile nous amène, nous entraîne plus loin que nous-mêmes.  L'Évangile emporte notre amour, notre solidarité, nos engagements à des dimensions que nous n'osions pas espérer, à des dimensions que nous n'aurions pas eu le courage ni la possibilité d'atteindre avec nos seuls moyens.


La marque de la croissance

L'Evangile est le chemin ouvert à chacun pour se grandir, se déployer dans toute sa taille d'enfant de Dieu et d'enfant des hommes.  C'est un chemin redoutable sur lequel on avance, en se dépassant, à la suite du Christ.  Les Cendres sont la marque de croissance de ceux qui, avec leur faiblesse, décident de grandir en plantant dans leur vie l'Evangile du Christ.           

 

Ch Singer  "Terres"

 

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29 mars 2011

Cherche le vide

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La terre d'argile,
est employée pour tourner, pour façonner le vase,
mais c'est de son vide que dépend son usage.

Des murs élevés et cimentés, un toit,
ont fait la maison, la chambre,
mais c'est leur vide qui permet de les habiter.

La fenêtre est forte et solide
pour empêcher le froid d'entrer,
mais c'est le vide du verre
qui permet à la lumière d'éclairer.

Des bois fins, secs et choisis
ont participé à la construction du violon, du violoncelle,
mais c'est leur vide qui permet à la musique
de résonner, de s'envoler
entre soupirs, pauses et silences.

Cherche au fond de toi
les espaces de vide,
les espaces de silence,
les espaces d'envie
qui te permettront de remplir ta vie.

Jean Humenry

 

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28 mars 2011

Ce n'est pas la nuit

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“Ce n’est pas la nuit,
si les femmes, en secret préparent les aromes,
si les plantes se parent de bourgeons de lumière.

Ce n’est pas la nuit, si la lune brille dans le ciel,
si le cœur est émondé.

Ce n’est pas la nuit,
si le bleu du ciel est parfumé,
à peine parcouru par le vent du printemps,
si tu maintiens en éveil tes sens,
comme les oiseaux  attentifs sur la branche.

Ce n’est pas la nuit,
si la terre est pleine de lumière enfuie,
en attente de l’aube,
si tu te penches,
l’oreille entend un roulement profond de pierres ébranlées.

Ce n’est pas la nuit,
si  rougeoie de bonheur la braise sacrée et crépitante,
si, dans l’obscurité ardente,
naît le silence
les vagissements nouveaux de l’alléluia...
Ce n’est pas la nuit !”

de Davide Maria Montagna (DMA 2011 01.02)

 

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27 mars 2011

Les chemins de l'Espérance.

 

 

Les membres de la famille salésienne se voudraient semeurs d’espérance. Les religieux se sont mis à la recherche d’une méthode pour cet art difficile. En 1994, ils ont conclu une semaine de réflexion par une série de considérations, dont voici un choix un peu organisé.

Pour la diffuser, il faut d’abord être soi-même homme ou femme d’espérance. Le regard du croyant qui vit dans l’espérance traverse le visible pour atteindre au mystère. Il reconnaît le mystère de salut et d’amour dans lequel il se trouve immergé. Pour lui la vie a un sens. L’ Esprit du Christ ressuscité, en qui tout est récapitulé, le lui donne et lui permet de dépasser la mort. Le désordre en soi-même est nocif à l’espérance, la solidité spirituelle la favorise. L’espérance théologale comme l’espoir humain supposent la connaissance du dynamisme de toute vie, qu’elle soit personnelle ou collective : l’aujourd’hui construit le lendemain. Qui se renferme sur son monde propre, pense et vit en égoïste, est incapable de sentiments de solidarité avec son prochain immédiat, mais aussi avec ceux qui sont loin. Il n’espérera pas grand-chose de la société. Au contraire, qui partage avec d’autres son temps, ses ressources et son savoir, ne serait-ce que par le dialogue amical, pensera et se comportera différemment.

L’homme ou la femme d’espérance lutte contre le défaitisme environnant, dans la conviction que l’espoir naît fréquemment du désert et se développe aussi dans des conditions difficiles. Salésien, l’être d’espérance tâche d’être présent au monde, en particulier à la jeunesse qu’il veut former et éduquer. La qualité de sa présence le préoccupe, car il est des présences désespérantes. Attentif aux valeurs positives des autres, dans ses relations avec autrui, soucieux lui-même de communion en esprit, il s’efforce de combler la distance qu’engendre souvent le langage. Pour le disciple de Don Bosco, le chemin privilégié de l’espérance est un chemin de bonté et même de gentillesse.

Cependant, le mal existe terrible, universel. Dans la nature soudain hostile, dans l’homme surtout. L’horizon du monde, supposé radieux par les discours apaisants, est, pour beaucoup sur cette terre, rempli de flammes et de cadavres. La méchanceté et la haine déterminée submergent des familles, des villes et des populations entières. Elles ont beau se démener : à vues humaines la situation peut et doit même être alors dite proprement désespérée. Que devient l’espérance dans l’horreur des destructions et de la mort innombrable ? Depuis toujours, dans les temps d’épouvante la malheureuse humanité se tourne vers la divinité, elle invoque son aide. « Dieu nous périssons ! ». Il n’est plus de recours qu’en Lui ou en ses représentants. Le chrétien fervent, pour sa part, regarde la croix. Il se dit que le Christ pantelant lui indique la route de la résurrection et de l’éternité. Son espérance, qui ne repose plus qu’en Dieu, s’est purifiée. «  Que ta volonté soit faite, Seigneur ! » Le disciple de saint François de Sales n’espère plus que la « vie éternelle », si Dieu son Père veut bien le recevoir en son sein.

(Extrait 100 mots clés de la spiritualité salésienne. Desramaut).

 

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