03 mars 2009

Cherche-toi dans la solitude

 

Port en Bessin047

 

 


Cherche-toi dans la solitude,

tu trouveras la liberté
Scrute les profondeurs de tes pleurs,
méfie-toi de tes certitudes,
tu verras la sagesse.

Investis dans tes pauvretés,
Tu t'enrichiras plus que les rois.
Interroge tes questions,
tu apprendras qui tu es.

Agenouille-toi et prie
lorsque tu veux courir ;
Tu trouveras en toi
celui que tu veux fuir.

Ecoute les silences
plus que tes cris de joie ;
Apprends
et vis de tes morts ;

N'oublie pas ton frère
qui nourrit ton sourire de larmes,
Tu expérimenteras la puissance de l'Amour.

Observe la fragilité de l'Amour;
 tu rencontreras Dieu

Alors ta liberté prendra sens,
Ta sagesse deviendra partage,
Ta paix brillera comme feu pour le monde,
Ta joie sera foi, ta foi sera joie.

Alors ta foi ne pourra qu'être engagement
Parce qu'elle s'incarnera au plus profond de ton être.

David MOISAN

 

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02 mars 2009

la Terre prendra soin de nous...

Sans titre 1

 


Jamais l'équilibre de la nature n'a été autant menacé qu'aujourd'hui et ceci par l'homme appelé à «servir et à garder» la terre (Genèse 2,15). Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité cette responsabilité face à la terre s'impose de façon incontournable. Cette prière a été écrite par des Indiens américains pour la journée mondiale de la prière du 6 mars 1981.

 

 

Toi dont la voix s'entend
dans le souffle de la brise,
Toi dont l'haleine donne vie au monde,
nous avons besoin de ta force et de ta sagesse.
Fais que nous marchions dans ta beauté,
que jamais nos yeux ne se lassent de contempler
les ors et les pourpres du soleil couchant.
Aide-nous à lire les messages que tu as cachés
dans les feuilles et les rochers.
Rends-nous sages, afin que nous saisissions
ce que tu nous as enseigné.
Fais que nous soyons toujours prêts à venir à toi
les mains propres et le regard clair.
Ainsi, quand la vie s'éteindra
comme s'éteint le soleil couchant,
sans honte, nos esprits pourront venir à toi.
Grand Esprit, transforme nos cœurs,
afin que nous n'enlevions jamais
à la beauté de ta création
plus que nous lui donnons.
Apprends-nous à ne jamais détruire à la légère
pour satisfaire notre avidité
à ne jamais oublier de prêter nos mains
pour édifier la beauté de la terre;
à ne jamais prendre
ce dont nous n'avons pas besoin.
Rends-nous capables de comprendre
que détruire la musique de la terre,
c'est créer la confusion, ruiner son apparence,
et nous rendre aveugles à la beauté.
Polluer son doux parfum par notre insouciance,
c'est en faire une maison de puanteur.
Mais, si nous prenons soin d'elle,
la terre prendra soin de nous.

 

 

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01 mars 2009

Je te suivrai partout où tu iras

Sans titre 1


« Au soir, donne-nous la lumière. » Seigneur, nous sommes au soir. Je suis dans la soixante-seizième année de cette vie qui est un grand don du Père céleste. Les trois quarts de mes contemporains sont passés sur l'autre rive. Je dois donc, moi aussi, me tenir préparé pour le grand moment. La pensée de la mort ne me donne pas d'inquiétude... Ma santé est excellente et encore robuste, mais je ne dois pas m'y fier ; je veux me tenir prêt à répondre « présent » à tout appel, même inopiné. La vieillesse -- qui est aussi un grand don du Seigneur -- doit être pour moi un motif de silencieuse joie intérieure et d'abandon quotidien au Seigneur lui-même, vers qui je me tiens tourné comme un enfant vers les bras que lui ouvre son père.

      Mon humble et maintenant longue vie s'est déroulée comme un écheveau, sous le signe de la simplicité et de la pureté. Il ne me coûte rien de reconnaître et de répéter que je ne suis et ne vaux qu'un beau néant. Le Seigneur m'a fait naître de pauvres gens et a pensé à tout. Moi, je l'ai laissé faire... Il est bien vrai que « la volonté de Dieu est ma paix ». Et mon espérance est tout entière dans la miséricorde de Jésus...

      Je pense que le Seigneur Jésus me réserve, pour ma complète mortification et purification, pour m'admettre à sa joie éternelle, quelque grande peine ou affliction du corps et de l'esprit avant que je ne meure. Eh bien, j'accepte tout et de bon coeur, pourvu que tout serve à sa gloire et au bien de mon âme et de mes chers fils spirituels. Je crains la faiblesse de ma résistance, et je le prie de m'aider, parce que j'ai peu ou pas du tout confiance en moi-même, mais j'ai une confiance totale dans le Seigneur Jésus.

      Il y a deux portes au Paradis : l'innocence et la pénitence. Qui peut prétendre, pauvre homme fragile, trouver grande ouverte la première ? Mais la seconde aussi est tout à fait sûre. Jésus est passé par celle-là, avec sa croix sur les épaules, en expiation de nos péchés, et il nous invite à le suivre.

 

Jean XXIII

 

 

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