Nos yeux glissent souvent sur les choses, les personnes,
comme si elles n’existaient pas.
Et pourtant, elles sont là, dans notre champ visuel, juste à côté de nous.
Et puis, un jour, il arrive que ce que nous n’avions jamais vu revienne tout d’un coup évident comme si nos yeux fermés s’étaient ouverts.
Il en est de même pour notre vie de foi.  Il y a tant de choses et de personnes à côté desquelles nous passons, tant de signes qui nous sont faits et que nous ne percevons pas… 

 

Apprenez-nous à aimer !

Seigneur,
Ayez pitié de tous les pauvres du monde,
pardonnez-nous de les avoir trop longtemps, par peur honteuse, abandonnés.
Seigneur, ne permettez plus que nous soyons heureux tout seuls.

Raoul Follereau

Si je savais…

Si je savais me lever à chaque nouvelle
et marcher à ta suite sur les routes du monde…
Si je savais m’attarder,
ouvrir mon temps et mon cœur aux mendiants de fraternité qui passent…
Si je savais entendre ces mots qu’on ne murmure plus,
parce que la douleur est alourdie de solitude…
Si je savais m’approcher sans un geste, sans un mot,
comme une lumière éveillant le matin…
Si je savais dès l’aube m’occuper à aimer,
je serais charité, mon Dieu.
Si j’étais amour et charité « en mémoire de toi »,
avant que ce jour ne s’épuise,
j’aurais trouvé la joie.

Huguette Le Blanc

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